INDIGNATIONS 5
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Qu’on me permette un retour au sujet de ce fil, indignations. Le mot est peut-être un peu fort pour mes deux exemples de phrases, que je trouve tout de même irritants.
Un groupe nominal avec l'adjectif numéral cardinal "un" (proche de l’article indéfini singulier) est souvent précédé d’un adjectif possessif ou d’un article défini au pluriel :
« Pour ses un an il savait marcher»,
« Les un mètre vingt des congères… ».
Mon second cas, qu'on entend tout le temps, m'a été garanti comme correct par une personne censément compétente en la matière (Pas un enseignant cette fois), mais je ne parviens pas à l'accepter. Il s’agit de l’accord au singulier d’un verbe de subordonnée dont le pronom relatif sujet a, selon moi, un antécédent pluriel :
« Une des personnes qui me l’a dit a changé d’avis. »
Qu'on veuille m'excuser si ces sujets ont déjà été traités ici.
Un groupe nominal avec l'adjectif numéral cardinal "un" (proche de l’article indéfini singulier) est souvent précédé d’un adjectif possessif ou d’un article défini au pluriel :
« Pour ses un an il savait marcher»,
« Les un mètre vingt des congères… ».
Mon second cas, qu'on entend tout le temps, m'a été garanti comme correct par une personne censément compétente en la matière (Pas un enseignant cette fois), mais je ne parviens pas à l'accepter. Il s’agit de l’accord au singulier d’un verbe de subordonnée dont le pronom relatif sujet a, selon moi, un antécédent pluriel :
« Une des personnes qui me l’a dit a changé d’avis. »
Qu'on veuille m'excuser si ces sujets ont déjà été traités ici.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Pour le premier, souvent entendu : irritation. Rends-moi mes un franc, c'est du vocabulaire infantile qu'on pardonne à un bambin de six ans, mais chez un adulte c'est un manque de logique : un ne peut pas commander le pluriel.
Pour le second : FAUX ! Un des, une des qui ou que commande obligatoirement le pluriel. Le pronom relatif qui remplace les personnes. La faute est fréquente, hélas ! Essayons autrement : une, parmi toutes les personnes qui me l'on dit, a changé d'avis.
Pour le second : FAUX ! Un des, une des qui ou que commande obligatoirement le pluriel. Le pronom relatif qui remplace les personnes. La faute est fréquente, hélas ! Essayons autrement : une, parmi toutes les personnes qui me l'on dit, a changé d'avis.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 7437
- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Puis-je me permettre, Jacques, de nuancer votre propos ?Jacques a écrit :Un des, une des qui ou que commande obligatoirement le pluriel.
Après la locution un(e) des... qui, le verbe peut se mettre au singulier ou au pluriel selon le sens, si l'on en croit Girodet, Thomas, Hanse, Bescherelle...
Si l'accord au pluriel est le plus fréquent, le singulier se justifie notamment quand l'action porte sur un élément du groupe (dans ce cas, il y a souvent une virgule devant qui) :
- Elle ne remarqua que l'un d'entre eux, qui se tenait debout (un seul se tenait debout).
- Il répondit à un des juges qui l'interrogeaient (on insiste sur le fait que l'ensemble des juges l'interroge) mais Il répondit à un des juges, qui l'interrogeait (= il répondit à celui des juges qui l'interrogeait).
Plus de détails sur ce sujet dans cet article.
Mon site Parler français sur les difficultés de la langue française
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je connais bien tout cela, je l'ai même développé dans un de mes articles. J'avais d'ailleurs commencé à commenter ma réponse en faisant état de ces nuances, puis j'ai effacé, souhaitant m'en tenir au cas évoqué.
Parfois, quand on veut trop développer, on embrouille les choses inutilement en noyant le poisson.
Mais il n'est pas mauvais d'apporter des précisions.
Parfois, quand on veut trop développer, on embrouille les choses inutilement en noyant le poisson.
Mais il n'est pas mauvais d'apporter des précisions.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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- Messages : 1230
- Inscription : mar. 11 sept. 2012, 9:16
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Ç'aurait pu être pire ; outre que le constructeur a été considérées comme des rumeurs, on aurait pu avoir « vient de confirmer travailler commercialiser montre connectée. »Jacques a écrit :Lu sur Internet :
Considérées comme des rumeurs, il y a quelques semaines de cela, le constructeur S... vient de confirmer travailler à la commercialisation d'une montre connectée.
C'est de la syntaxe en délire.
Et puis, je croyais que le travail d'un constructeur, c'était d'abord de construire ; travailler à la commercialisation, c'est un raccourci hardi.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Vous remarquerez, si vous faites la recherche de cette phrase dans Google, que « universnews » a copié sur « lemondenumerique ». On fait des copiés-collés à tour de bras sans se préoccuper de ce qu'on recopie, du moment qu'on comprend vaguement le sens.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Tenez, puisqu'il y a un défouloir sur ce forum, je vais faire original et me plaindre du manque d'anglicismes dans le langage publicitaire. On ne prend même plus la peine d'angliciser, on utilise directement des traductions anglaises : la canneberge devient du cranberry, le caramel du toffee, etc. Ça devient vraiment ridicule.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Canneberge, ou airelle des marais (tlfi)
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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