Je vais aller dormir...Jacques-André-Albert a écrit :Oui, les pronoms relatifs composés sur lesquels j'attirais l'attention dans mon message précédent.
Perles d'inculture 5
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Il aurait peut-être mieux valu dire :
À ce sujet*, ce n'est pas de déclarations à sensation qu'on a besoin, mais d'une action durable.
Certains pensent que le gallicisme « c'est... que » doit devenir « ce sont... que » dès qu'il est suivi d'un nom au pluriel. C'est inexact. Bien entendu on passe de « C'est mon frère qui m'a aidé » à « Ce sont mes frères qui m'ont aidé » ou de « C'était ton père que j'avais vu » à « C'étaient tes parents que j'avais vus ». Mais si le nom est précédé d'une préposition il en va autrement : « C'est à sa fille qu'il a donné ses livres » correspond à un pluriel comme « C'est à ses enfants qu'il a donné ses livres ».
Par ailleurs – nous l'avons déjà vu sur ce forum – des personnes croyant bien faire ont recours à une redondance pour amener un complément introduit par de lorsqu'il est mis en valeur par le gallicisme et confondent conjonction de subordination (que) et pronom relatif (dont) : C'est de toi dont je parle n'est pas correct. On doit dire C'est de toi que je parle, à la rigueur C'est toi dont je parle.
Quant à l'inévitable buzz...
* les migrants de Calais
À ce sujet*, ce n'est pas de déclarations à sensation qu'on a besoin, mais d'une action durable.
Certains pensent que le gallicisme « c'est... que » doit devenir « ce sont... que » dès qu'il est suivi d'un nom au pluriel. C'est inexact. Bien entendu on passe de « C'est mon frère qui m'a aidé » à « Ce sont mes frères qui m'ont aidé » ou de « C'était ton père que j'avais vu » à « C'étaient tes parents que j'avais vus ». Mais si le nom est précédé d'une préposition il en va autrement : « C'est à sa fille qu'il a donné ses livres » correspond à un pluriel comme « C'est à ses enfants qu'il a donné ses livres ».
Par ailleurs – nous l'avons déjà vu sur ce forum – des personnes croyant bien faire ont recours à une redondance pour amener un complément introduit par de lorsqu'il est mis en valeur par le gallicisme et confondent conjonction de subordination (que) et pronom relatif (dont) : C'est de toi dont je parle n'est pas correct. On doit dire C'est de toi que je parle, à la rigueur C'est toi dont je parle.
Quant à l'inévitable buzz...
* les migrants de Calais
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J'aurais mieux fait de parler des gallicismes « c'est... que... » et « c'est... qui... ». Dans celui qui comporte le pronom relatif, on peut trouver ce dernier sous de multiples formes (C'est la personne avec laquelle je t'ai vu, ce sont les roses que j'ai cueillies...), tandis que c'est... que... – je l'ai dit – comporte obligatoirement sa conjonction de subordination que (qu'), invariable par définition. Belle occasion de revoir ces deux natures grammaticales de que (C'est de toi que je parle ; c'est elle que j'ai vue), auxquelles s'ajoute celle de pronom interrogatif (Que fais-tu ?)!
Mais dites-vous c'est eux que j'ai vus ou ce sont eux que j'ai vus ?
Mais dites-vous c'est eux que j'ai vus ou ce sont eux que j'ai vus ?
Je suis de ceux qui ne sont pas choqués par l'invariabilité de "c'est" dans ces circonstances ; c'est un simple outil grammatical de mise en relief, qu'on n'analyse pas vraiment. Comme par ailleurs, le singulier est de mise pour
"C'est vous que j'ai vus",
je trouve logique de continuer la série et dire
"C'est eux que j'ai vus".
"Ce sont eux que j'ai vus" me semble un peu pédant, surtout si la phrase est si courte. Ça passe mieux dans une phrase plus longue, comme : "Certainement, ce sont eux que j’ai vus, avant la guerre, dans les rues de Metz et de Strasbourg." Mais j'ai bien conscience de ne pas avoir mes papiers de grammairien en règle !
"C'est vous que j'ai vus",
je trouve logique de continuer la série et dire
"C'est eux que j'ai vus".
"Ce sont eux que j'ai vus" me semble un peu pédant, surtout si la phrase est si courte. Ça passe mieux dans une phrase plus longue, comme : "Certainement, ce sont eux que j’ai vus, avant la guerre, dans les rues de Metz et de Strasbourg." Mais j'ai bien conscience de ne pas avoir mes papiers de grammairien en règle !
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- Yeva Agetuya
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- Yeva Agetuya
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http://www.francaisfacile.com/exercices ... -28456.php
- La règle est simple :
- C'est moi qui = je
- C'est toi qui = tu
- C'est lui/elle qui = il/elle
- C'est nous qui = nous
- C'est vous qui = vous
- Ce sont eux qui = ils
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L'usage classique était très partagé, comme le montre Bescherelle :
https://books.google.fr/books?id=IblDAA ... &q&f=false
Mais même dans des temps plus récents, le singulier n'est point interdit. Je retrouve par hasard, en rangeant des papiers, la copie d'une lettre de Jean Dutourd datée du 14 février 1989 :
https://books.google.fr/books?id=IblDAA ... &q&f=false
Mais même dans des temps plus récents, le singulier n'est point interdit. Je retrouve par hasard, en rangeant des papiers, la copie d'une lettre de Jean Dutourd datée du 14 février 1989 :
Cher Monsieur,
Ce n'est pas les prétendues "élites", c'est-à-dire les pédants, qui modifient une langue, mais le peuple, dont le gosier est infaillible. Malherbe l'a dit il y a quatre cents ans mais il est probable que les "enseignants" n'ont pas entendu parler de lui.
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Un avis très légèrement différent sur ce site, que je viens de découvrir.
- Yeva Agetuya
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En ce qui concerne la maîtrise de l'orthographe, toutes les compétences ou incompétences se voient. Dans les échanges entre adolescents sur la Toile, par exemple, ça est confondu la plupart du temps avec sa. Si mis pour ci est du même ordre.
Mais si la phrase que vous citez vient d'une personne dont la langue est l'outil, c'est totalement désespérant. Ma proposition d'amélioration :
Et voilà ! Faut faire ci, faut faire ça ! Ces donneurs de leçons n'ont jamais changé une roue.
Mais si la phrase que vous citez vient d'une personne dont la langue est l'outil, c'est totalement désespérant. Ma proposition d'amélioration :
Et voilà ! Faut faire ci, faut faire ça ! Ces donneurs de leçons n'ont jamais changé une roue.