"O" ouvert ou fermé

[Koutan]

Je viens d'entendre «une cabane en tolle». Chapo !

[Claude]

Je viens d'entendre «une cabane en tolle». Chapo !

Si c'est dit avec l'accent méridional c'est nôrmal.

[Koutan]

Non non, ça n'était pas méridiaunal, juste tendance.

[Claude]

Mes ascendants étant suisses, je vous réponds : « Â d'âcôr ! »
J'espère que vous comprenez ma très développée phonétique
À noter que mon ^ sur le o n'est pas destiné à le fermer mais à le prolonger.

[André (G., R.)]

Non non, ça n'était pas méridiaunal, juste tendance.

(lettres mises en gras par moi)
Vous avez de l'humour !
Je crois l'avoir déjà signalé, le /o/ (fermé) prononcé /ɔ/ (ouvert) se trouve aussi en Bretagne, il est (était ?) en particulier systématique dans le Finistère pour beaucoup de mots : si « crapaud », « numéro », « beau »... y sont prononcés comme dans le reste de la France septentrionale et comme dans la plus grande partie de la francophonie, il n'en va pas de même pour « côte », « rose », « pôle », « faute », « arôme »... produits oralement ainsi : [kɔt], [ʁɔz], [pɔl], [fɔt], [aʁɔm]... Ma femme, Brestoise d'origine, s'est tellement efforcée de mettre sa prononciation en conformité avec les standards qu'elle en vient à donner dans l'hypercorrection et à dire [aʁom] (arôme) quand il s'agit d'un arum [aʁɔm] !

[Koutan]

Je pense que tant que ça reste des pratiques locales, ça peut être considéré avec bienveillance. Mais quand, sur des médias de service public de langue française, tout le monde s'y met, et si ça se propage, on va vers un appauvrissement caractérisé de notre langue, et je m'en explique. Ne plus permettre, à l'oral, de distinguer côte de cotte, paume de pomme, nôtre de notre, Pôle de Paul, etc., peut difficilement passer pour un enrichissement.

[André (G., R.)]

... et vous avez l'art de l'euphémisme !
Par ailleurs, les pratiques locales dont vous parlez sont anciennes et sans doute historiquement explicables, tandis que la propagation de l'erreur « sur des médias de service public de langue française », ainsi que vous le dites, se fait sous nos yeux. On est dans un domaine où FNBL fait œuvre utile s'il persuade une seule personne de prononcer (ou : de continuer à prononcer) différemment cote et côte.

[Perkele]

Vous avez dû constater que les "speakers" ne sont plus sélectionné d'après leur diction, mais d'après leur "expressivité"... nous ne sommes donc pas sortis de l'Auvergne...

[André (G., R.)]

Alors entrons dans une auberge où l'on danse la bourrée !

[Claude]

Eh bien, allons-y !

[André (G., R.)]

Veillons à la survie de la vieille vielle à roue...

[Claude]

Veillons à la survie de la vieille vielle à roue...

Elle est plus facile à lire qu'à prononcer.

[Koutan]

Hier, j'ai entendu "des fantomes" (ou fantums, peut-être), et aujourd'hui " c'est une aude au vélo". À la télévision, bien sûr... On progresse...

[Leclerc92]

Hélas, cette "aude" n'est pas nouvelle :
viewtopic.php?p=89747#p89747

[Leclerc92]

Julian Bugier, sympathique journaliste sur France 2, a lancé hier un reportage en parlant du "plateau calcaire d'Écosse". Ah, ben non, en regardant le reportage, on s'aperçoit qu'il s'agissait du "plateau calcaire des Causses". Ce n'est pas du tout la même région et en principe pas du tout la même prononciation, en tout cas pour ceux qui distinguent le "o" fermé du "o" ouvert.