Féminisations, encore !

[Jacques]

Cette histoire de féminisations, née dans le cerveau d'un ancien Premier ministre, n'est finalement qu'une colossale embrouille. La preuve, elle engendre des discussions qui n'ont pas d'issue, parce qu'elle soulève des quantités de controverses, et que dans bien des cas il n'existe pas de vraie réponse.
Dieu merci, nous sommes suffisamment tolérants sur ce forum pour qu'elle ne soit pas une cause de conflit, mais ailleurs des passions se donnent libre cours, et nous venons d'en avoir la preuve avec les chicanes entre un député provocateur et un président femme et féministe, aussi butés l'un que l'autre, engagés dans une guerre où l'on décèle une querelle de société fondée sur des idéologies antagonistes.
Depuis le temps que les affrontements se succèdent et que des hectolitres d'encre ont coulé, je dois dire que parfois j'en suis agacé. Ce n'est pas à un gouvernant quel qu'il soit, ou à des politicards de décider de ce qui doit se faire en matière de langue. Il faut laisser agir l'usage sans le forcer.

[André (G., R.)]

Dieu merci, nous sommes suffisamment tolérants sur ce forum pour qu'elle ne soit pas une cause de conflit, mais ailleurs des passions se donnent libre cours, et nous venons d'en avoir la preuve avec les chicanes entre un député provocateur et un président femme et féministe, aussi butés l'un que l'autre, engagés dans une guerre où l'on décèle une querelle de société fondée sur des idéologies antagonistes.

Entièrement d'accord.
Islwyn et Claude, je ne trouve trace dans aucun de mes dictionnaires de poulaine comme féminin de poulain (le mot est attesté, comme ancien synonyme de polonais, pour désigner une chaussure).
Daim devenant daine n'est pas épicène. Ne peut-on cependant parler d'un emploi épicène du nom masculin, en ce sens que si l'on voit un troupeau de ces animaux, on parlera d'un troupeau de daims, même s'il est composé majoritairement de daines ?
Je suppose, Islwyn, que vous considérez souris et girafe comme des exceptions en ce sens que ces substantifs sont féminins, mais que vous y voyez bien des épicènes.

[Islwyn]

Islwyn et Claude, je ne trouve trace dans aucun de mes dictionnaires de poulaine comme féminin de poulain (le mot est attesté, comme ancien synonyme de polonais, pour désigner une chaussure).

Je suppose, Islwyn, que vous considérez souris et girafe comme des exceptions en ce sens que ces substantifs sont féminins, mais que vous y voyez bien des épicènes.

Tout à fait, et je me suis mal exprimé. Ajoutons grenouille. Pour poulaine, je suis tout confondu, je pensais peut-être à pouliche (je suis trop heureux d'ailleurs de ne pas avoir écrit poulie).

[Jacques-André-Albert]

Les noms féminins épicènes ne sont pas rares, chez les animaux en particulier : buse, musaraigne, bondrée, chauve-souris (dont la pipistrelle), mouche (dont la drosophile), araignée... je pense que la liste est longue.

[Claude]

[...] Pour poulaine, je suis tout confondu, je pensais peut-être à pouliche (je suis trop heureux d'ailleurs de ne pas avoir écrit poulie).

Et moi qui vous ai fait totalement confiance avec poulaine ! Après coup j'ai consulté, ce qui m'a fait sourire car elle n'a rien à voir avec la race chevaline.
André, je ne proposais rien d'épicène avec mon daim et ma daine, c'était l'homophonie finale avec le poulain et la poulaine d'Islwyn.

[Islwyn]

[Claude]

Nous ne sévissons pas le temps du week-end.

[Perkele]

Et pourquoi, dans cette grande folie féminisatrice, laisse-t-on les noms de famille au masculin ?

En compulsant d'ancien registre d'état civil en latin (ils sont tardifs dans l'enclave papale du Vaucluse), j'ai noté que les noms de famille étaient féminisés. Une fille déclarée par le Sieur Sabatier, par exemple, était désignée sous le nom de Sabatière.

Ces dames du gouvernement devraient donc avec fierté arborer les noms de Royale, Labranchue, Pèlerine, Pinelle...

[Claude]

Pour Taubira, pourrions-nous pousser jusqu'à Taubirette ?

[Perkele]

Pour Taubira, pourrions-nous pousser jusqu'à Taubirette ?

Si l'on prend en compte son mètre cinquante, c'est plus que justifié.

[Jacques-André-Albert]

Pourquoi ne pas masculiniser les patronymes pour les hommes ?
Si Vals a déjà perdu son e, il devrait en être de même pour Hollande

[Perkele]

Pourquoi ne pas masculiniser les patronymes pour les hommes ?
Si Vals a déjà perdu son e, il devrait en être de même pour Hollande

Effectivement.

[Claude]

je n'ose imaginer la féminisation du nom de l'épouse du ministre de l'agriculture.

[Jacques]

Perkele, en russe les noms ne sont-ils pas différents en fonction du sexe ?
(Krouchtchev, Krouchtcheva).

[André (G., R.)]

Perkele ne pourra que répondre positivement à votre question, Jacques.