Perkele a écrit :Je me souviens avoir vu cet appareil encore en activité dans un village de l'Aveyron, dans les années 1960. Mon père nous en avait expliqué l'utilisation.
Je l'ai vu en cours d'utilisation... dans les années cinquante !
L'idée de soumettre cette devinette à la sagacité des télépapoteurs m'est venue à la lecture du dernier numéro de la revue Défense de la langue française, qui comporte un article intitulé Au pluriel. Je cite : Quelques cas particuliers sont à noter : au pluriel, le nom masculin ail devient ails ou aulx [...] et le nom masculin travail devient travaux sauf lorsqu'il désigne l'instrument (je préfèrerais : l'appareil) servant à immobiliser de gros animaux : Les maréchaux-ferrants utilisaient des travails pour ferrer les bœufs.
Il est expliqué aussi que le nom portail n'a pas toujours eu portails comme pluriel...
... C'était jadis portaux ! À l'entrée PORTE, le Robert DHLF explique : La dérivation consiste en une dizaine de mots concrets. Le plus ancien est PORTAIL n. m. (déb. XIIIe s.) qui, sous sa forme actuelle, s'est substitué au plus ancien portal par suite d'une confusion venue du pluriel portaux dont la terminaison correspond à la fois aux formes -al et -ail.
Il existe à Poitiers une rue du Portau. J'ai longtemps pensé qu'il fallait comprendre, pour des raisons historiques que je ne connaissais pas, « porte-eau ». En fait, portau est la forme poitevine de portail.
C'est vrai.
Mais dans le dictionnaire latin-français Gaffiot aucune parenté n'est attestée entre porta, qui a donné porte en français, et posterula (porte de derrière, voie indirecte) ou posterus (qui est après, suivant) : ces deux derniers mots sont à l'origine de poterne... et de postérieur !
La langue provençale aime beaucoup les suffixes diminutifs ou augmentatifs. Rien d'étonant à ce qu'une "fenestro" devienne un "fenestroun" voire une "fenestrouneto" et qu'une grande fenêtre soit une "fenestrasso".
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.