Une faute dans cette période de pandémie : utiliser le mot sérum pour désigner un vaccin. Un sérum n'est pas un vaccin et réciproquement.
Le sérum, c'est la partie liquide du sang, cette partie contient, entre autres, les anticorps.
Depuis plus d'une centaine d'années, on inocule une maladie à des animaux, des bovins en général, qui développent alors les anticorps correspondant. On prélève le sang de l'animal, on en isole le sérum contenant les anticorps, on le purifie et on l'injecte à un malade. Les anticorps du sérum vont alors combattre les virus ou bactéries chez le malade.
Dans l'actuelle pandémie, des patients reçoivent du sérum provenant de malades guéris, avec de bons résultats. Mais comme c'est une thérapie coûteuse, elle n'est pas généralisée.
Un sérum est une thérapie visant à une guérison, alors qu'un vaccin est une action sanitaire préventive.
L'utilisation du mot sérum a la place du mot vaccin est fautive du point de vue de la langue, mais également un total contresens du point de vue médical.
abgech a écrit : ↑ven. 16 avr. 2021, 15:51
[...]
Un sérum est une thérapie visant à une guérison, alors qu'un vaccin est une action sanitaire préventive.
[...]
C'est ce que j'avais appris à l'école sous la forme la plus simple ; textuellement « le vaccin prévient et le sérum guérit ».
Le Lexique du français pratique, de Pierre-Valentin Berthier et Jean-Pierre Colignon, fait cette recommandation que j'approuve entièrement, à propos de « quelquefois » :
Peut licitement s'écrire en deux mots (quelques fois) au seul sens de « plusieurs fois », entendant par là des occasions rares et dénombrables : cet emploi est exceptionnel et à déconseiller comme ambigu.
Je viens de lire dans un forum consacré au bricolage :
Bonjour, mon poêle a granulés s'éteint tout seul ses un air astral sannover 11kw programmable standby est je le rallume manuellement est sa repart je lais acheter il y a 2 semaines
Peut-être qu'il y a de l'espoir, un s termine le mot granulé, à moins que ce soit par pur hasard !
Et tandis que Dominique Strauss-Kahn vit désormais bien loin des ores du pouvoir, il se trouve que Jack Lang et lui se voient régulièrement à Marrakech, où il vit avec son épouse Myriam L'Aouffir.
Si "ores" est probablement une coquille, il reste que la phrase est mal construite. Impossible de savoir qui est le "il" de la fin, si l'on ne connaît pas déjà les détails de la vie conjugale des deux personnes citées.
Parmi les fautes plus ou moins courantes qu'on relève dans les médias, surtout ceux en ligne, figurent en bonne place les confusions homonymiques, par exemple entre emprunt et empreint. En voici une relevée ici, à propos de Blanche-Neige et du Prince Charmant :
Celui-ci se penche sur elle et colle ses lèvres aux siennes. Dans le manège américain, Disneyland a indiqué qu'il s'agit d'un "baiser du véritable amour". Une interprétation qui ne convint pas les journalistes.
C'est vrai, c'est un peu difficile.
Les accords aussi sont difficiles, même quand on a le choix entre deux versions correctes, le rédacteur choisit parfois une troisième version, malheureusement incorrecte, comme dans ce titre de Capital :
Vaccin Covid-19 : selon Doctolib, pendant le pont de l’ascension, 1 million de doses seront injectés
Il semble que le masculin de "un million" ait déteint sur le féminin pluriel que demandait "doses".