Suivant qu’on met ou non une virgule après cet adjectif, le sens de la phrase n’est pas le même. Si l’on écrit : « Seule, cette fille marchait en silence. », on met l’accent sur le fait que cette fille est seule, qu’elle n’est accompagnée par personne dans sa marche. Mais si l’on écrit : « Seule cette fille marchait en silence. », on signifie que parmi les autres, elle seule marchait en silence.
Votre exemple est délicat : je ne vois pas comment une peau pourrait être seule (*« Seule, ta peau… ») ; le deuxième sens qu’on pourrait traduire ainsi : « il n’y avait que ta peau qui rappelât » (« Seule ta peau », sans virgule) me paraît donc plus vraisemblable.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Ah, ça tombe bien, je n'avais aucune envie de mettre une virgule.
Et cette peau était la seule à rappeler les couleurs douces qui l'entouraient. Donc je préfère ma phrase à celle proposée très gentiment par Klausinski.