continuation/continuité
continuation/continuité
A propos d’un séminaire sur la « gouvernance », les organisateurs s’inquiètent : « Avec plus de 90 personnes les limites du confortable sont atteintes en terme d'accueil et de restauration (buffet) … Dans la continuation de ce séminaire, les prochaines Assises auront lieu le … »
Voilà un petit exemple du jargon administratif tel qu’on le parle dans certaine sphère universitaire.
Je passerais sur le mot « gouvernance » qui, bien que récent, commence maintenant à dater. mais on s’y est habitué.
En revanche je trouve particulièrement contournée la phrase « les limites du confortable sont atteintes en terme d’accueil ». Nous avons droit à l’inusable « en terme de » qui ressort dès qu’on veut faire chic et compliqué pour épater la galerie. Et ensuite on pourra admirer cette jolie expression « les limites du confortable », personnellement je ne m’en lasse pas.
Il aurait été vraiment d’un banal éprouvé de dire « les limites d’accueil sont atteintes », non, là on évoque le confort, ah le confort, on pense forcément aux fauteuils moelleux, à l’hôtesse aimable, le jupon léger (attention je ne dis pas une hôtesse légère) et les inévitables viennoiseries à la pause café etc. si tout cela venait à manquer le séminaire en serait fâcheusement affecté, le confort vous dis-je c’est sacré, surtout en terme de restauration (et le menu de déjeuner alors ? !).
Enfin bref dernière remarque. « Dans la continuation », a priori j’aurais dit « continuité ».
Mais en approfondissant la question j’ai un doute :
TLF Continuité : Fait de durer sans interruption ou presque. La mort n'est qu'une illusion, un voile, masquant par endroits la continuité de la vie (FLAUBERT, La Tentation de St Antoine, 1874, p. 187) :
Continuation : Fait d'assurer la suite. La continuation de mes études
Alors faut-il dire « Dans la continuation de ce séminaire, les prochaines Assises auront lieu le … » ou « Dans la continuité… » ?
Voilà un petit exemple du jargon administratif tel qu’on le parle dans certaine sphère universitaire.
Je passerais sur le mot « gouvernance » qui, bien que récent, commence maintenant à dater. mais on s’y est habitué.
En revanche je trouve particulièrement contournée la phrase « les limites du confortable sont atteintes en terme d’accueil ». Nous avons droit à l’inusable « en terme de » qui ressort dès qu’on veut faire chic et compliqué pour épater la galerie. Et ensuite on pourra admirer cette jolie expression « les limites du confortable », personnellement je ne m’en lasse pas.
Il aurait été vraiment d’un banal éprouvé de dire « les limites d’accueil sont atteintes », non, là on évoque le confort, ah le confort, on pense forcément aux fauteuils moelleux, à l’hôtesse aimable, le jupon léger (attention je ne dis pas une hôtesse légère) et les inévitables viennoiseries à la pause café etc. si tout cela venait à manquer le séminaire en serait fâcheusement affecté, le confort vous dis-je c’est sacré, surtout en terme de restauration (et le menu de déjeuner alors ? !).
Enfin bref dernière remarque. « Dans la continuation », a priori j’aurais dit « continuité ».
Mais en approfondissant la question j’ai un doute :
TLF Continuité : Fait de durer sans interruption ou presque. La mort n'est qu'une illusion, un voile, masquant par endroits la continuité de la vie (FLAUBERT, La Tentation de St Antoine, 1874, p. 187) :
Continuation : Fait d'assurer la suite. La continuation de mes études
Alors faut-il dire « Dans la continuation de ce séminaire, les prochaines Assises auront lieu le … » ou « Dans la continuité… » ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Et encore, vous avez de la chance ; on ne vous a pas servi l'expression très en vogue qui eût consisté à dire « au niveau du confortable, les limites... » car maintenant, on met des niveaux partout (voyez l'article dans DLF). On ne dit plus j'ai une douleur au genou mais « j'ai une douleur au niveau du genou » ou la décoration est réussie mais « au niveau de la décoration c'est réussi ».
Mais voyez aussi ce mot séminaire, qui est tout aussi suspect : un séminaire est un établissement religieux où l'on forme de futurs prêtres. D'après ce que vous expliquez, il s'agirait d'un colloque.
Mais voyez aussi ce mot séminaire, qui est tout aussi suspect : un séminaire est un établissement religieux où l'on forme de futurs prêtres. D'après ce que vous expliquez, il s'agirait d'un colloque.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Oui, mais au XX ème siècle, le sens de séminaire a évolué.
Selon le Tlfi, c'est dans l'Enseignement Supérieur:
Selon le Tlfi, c'est dans l'Enseignement Supérieur:
Est-ce que la définition pourrait correspondre dans ce cas?Groupe d'étudiants effectuant un travail pratique de recherche sous la direction d'un enseignant, ensemble des séances de ce groupe.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Cette définition est également donnée par Robert.
A.D.O. parle d'un stage effectué dans le cadre d'un milieu professionnel, où il n'y a ni étudiants ni professeurs. C'est plus vraisemblablement une série d'entretiens. Ce n'est donc pas le sens que vous évoquez.
A.D.O. parle d'un stage effectué dans le cadre d'un milieu professionnel, où il n'y a ni étudiants ni professeurs. C'est plus vraisemblablement une série d'entretiens. Ce n'est donc pas le sens que vous évoquez.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).