Dans un courriel professionnel un collègue interroge la communauté sur les solutions envisageables d’un problème. S’adressant à tout le monde, quel que soit le sexe, il croit bien faire en écrivant :
Quelqu'un-e a-t'il-elle des pistes ?
Ce barbarisme d’écriture me fait sursauter. Il aurait mieux fait de s’en tenir à une formulation simple : quelqu’un a-t-il des pistes ?
Ceci dit, si la communauté à laquelle il avait eu à poser sa question avait été exclusivement féminine, aurait-il dû écrire : Quelqu’une a-t-elle des pistes ?
A mon avis non, mais je ne saurais trop l’affirmer et peut-être ai-je tort?
quelqu'un-e
- Jacques
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C'est la maladie de la féminisation, mal comprise et partant mal appliquée. Quelqu'un est invariable et toujours masculin dans le sens de « une personne indéterminée ». Quelqu'une (tour vieilli) signifie « une certaine entre d'autres » : Quelqu'une d'entre vous, mesdames, serait-elle volontaire ? (= l'une d'entre vous).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).