tenir/ à ou tenir /de

[valiente]

[...] Vous pouvez écrire un petit supplément, un petit avantage supplémentaire.

Je comprends que le doute vous incite à la prudence.

De plus, plus est un mot courant.
Les propositions que vous suggériez en remplacement apporteraient justement à l'expression... un petit plus.

[Klausinski]

Je dirais même plus que ce « petit plus » a un je-ne-sais-quoi qui semble être un mieux par rapport à une expression comme « un supplément ». Je me moque, évidemment ; mais à l’époque classique, une expression comme « je-ne-sais-quoi » a pu faire florès. Les aristarques eussent pu lui opposer la grammaire et expliquer combien une telle expression n’était pas nécessaire, alors qu’il existait bien d’autres formules pour dire la même chose. Or, si tous les grands auteurs se sont précipités sur cette expression, si les philosophes s’en sont emparé, si même les Américains nous la chipent, c’est qu’indéniablement, elle dit quelque chose de plus, quelque chose d’indéfinissable, justement, comme ce qu’elle signifie.

Il me semble qu’une expression comme « un plus » doit avoir un destin analogue. Un petit plus ne saurait être un supplément ou un avantage ; un petit plus, c’est un petit plus, si vous me permettez cette tautologie. Le mot est charmant, ne nuit pas au sens, ne gomme aucune nuance, ne saccage pas la pensée. Le risque, c’est qu’il devienne un tic, une scie ; mais utilisé à bon escient, il est d’un effet appréciable.

[Marco]

Je suis du même avis que Klausinski. Et je serais prêt à parier que l’Académie ajoutera l’emploi substantivé de un (petit) plus, en le marquant sans doute comme « fam. ».

[Jacques]

Force nous est de constater, une fois de plus, que les spécialistes, loin de lever nos doutes, ne contribuent qu'à les amplifier ; nous sommes donc face à trois options :
– plus peut être substantivé sans restrictions, et il est licite de dire « cela nous apporte un plus » ;
– il ne peut être substantif que dans le seul emploi arithmétique les plus et les moins ;
– on n'envisage pas de le substantiver.
Je me propose d'aller déposer la question sue le site de l'Académie et, si j'obtiens une réponse, je la copierai ici (ce qui n'est pas certain, car j'attends toujours qu'on me réponde à un courriel déposé il y a un an).

[Perkele]

Et mieux vaut un petit plus qu'un big must.

[Jacques]

Évidemment, de deux maux il faut choisir le moindre.

[Jacques]

Dans mon message , citant Grevisse, il n'était absolument pas question de l'infaillibilité de Sartre ou d'un autre humain, serait-il un excellent spécialiste .

Je montrais que le BU a pris note de l'existence de cette nominalisation qu'il signale venir de la publicité . Chacun est libre dans son usage personnel , à l'écrit comme à l'oral , d'en user ou non
Pour ma part, éprouvant peu d'anxiété à l'égard d'un usage éventuellement fautif, je l'emploie de temps en temps à l'oral, sans remords.

Ce n'est pas vous que je mettais en cause mais Grevisse. Dans de nombreuses situations, plutôt que de prendre position, il cite. C'est presque un dictionnaire de citations. Ce que nous attendons de lui, c'est qu'il prenne clairement position comme le font les autres. En citant, il évite de se « mouiller ». On a souvent l'impression que Grevisse est le Ponce Pilate de la langue française.
Dans ce cas précis, il évoque Sartre, et lui seul semble-t-il (il ne traitait pas la question dans mon édition, assez ancienne). Cette indigence de citations démontre que les écrivains connus se tiennent à l'écart de la formule : d'habitude il n'est pas en peine de donner une douzaine, une quinzaine ou plus de références.

[JR]

Je me propose d'aller déposer la question sue le site de l'Académie et, si j'obtiens une réponse, je la copierai ici (ce qui n'est pas certain, car j'attends toujours qu'on me réponde à un courriel déposé il y a un an).

Voilà un gros moins !

[JR]

Ce qui, au passage, me rappelle le dicton :
"qui peut le plus peut le moins"

[valiente]

Je dirais même plus que ce « petit plus » a un je-ne-sais-quoi qui semble être un mieux par rapport à une expression comme « un supplément ». [...] Le risque, c’est qu’il devienne un tic, une scie ; mais utilisé à bon escient, il est d’un effet appréciable.

Je comprends votre remarque, mais cette tournure « avoir un plus » ne m'apporte pas ce petit plus justement. Elle ne sonne que lourdement pour moi. mairry5, ne le prenez pas mal, ce n'est que mon avis dans ce contexte précis, et je ne me permettrais pas de juger votre écrit !

Il se peut que ce plus apporte un plus dans certains cas, mais ici, je ne le vois pas.
Si je disais : « Les citations sont le petit plus de Klausinski », ce plus me semblerait alors plus justifié.

[Jacques]

Ne seriez-vous pas un peu cousin avec Raymond Devos, JR ?
Si l'Académie me répond, au moins nous en saurons un peu plus.

[JR]

Ne seriez-vous pas un peu cousin avec Raymond Devos, JR ?

Je n'ai pas cet honneur, mais il m'est arrivé d'apprécier son humour.

[mairry5]

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mais cette tournure « avoir un plus » ne m'apporte pas ce petit plus justement. Elle ne sonne que lourdement pour moi. mairry5, ne le prenez pas mal, ce n'est que mon avis dans ce contexte précis, et je ne me permettrais pas de juger votre écrit 

!

Ce serait un comble que je me vexe pour si peu J'ai tout à apprendre, je ne suis qu'une débutante dans le domaine de l'écriture !

Et puis, une fois que j'ai plusieurs avis, je fais ce que je veux de mon texte.¨Par tempérament, j'ai une certaine fantaisie mais j'ai besoin aussi d'avoir des opinions plus " respectueuses " de la langue. Après, je fais mon petit cocktail !


Après que j'ai lu toutes les interventions, j'avoue m'accorder plutôt avec celles de Klausinsky et de Marco.
C'est peut-être abusif, mais pour moi un " petit plus" renferme une idée de mystère et de tendresse qui sied bien avec le contexte de mon texte.
" Supplément, avantage " sont des termes trop " terre à terre" qui ne renvoient pas à l'imaginaire.

Donc, maintenant que j'ai appris que cela pouvait être accepté - malgré ce côté familier-, je vais conserver l'expression.

A tous, merci de vos recherches et de votre aide

[Jacques]

Nous n'avons pas établi que cela peut être accepté, mais divers avis se sont exprimés, dont certains qui sont prêts à lui donner leur faveur. La question principale n'a pas reçu de réponse : est-ce fautif on peut-on le tolérer ? Je l'ai posée sur le site de l'Académie française, en me recommandant de notre association (DLF), mais je n'ai pas eu de réponse.
Il nous faudra donc attendre que le dictionnaire académique atteigne la lettre P. Et cela risque de prendre... un certain temps.
Mais comme vous dites c'est à vous de faire le choix, et si vous le ressentez comme familier et exprimant bien votre pensée, la décision vous revient en toute liberté.

[valiente]

Et puis, une fois que j'ai plusieurs avis, je fais ce que je veux de mon texte.¨Par tempérament, j'ai une certaine fantaisie mais j'ai besoin aussi d'avoir des opinions plus " respectueuses " de la langue. Après, je fais mon petit cocktail !

Vous ne vous laissez pas influencer dans votre écriture, c'est bien. La fantaisie peut faire sauter certains verrous.

Dans votre cas, ce qui est intéressant, c'est que vous gardez tout de même à l'esprit l'importance du respect de la langue.