Accord participe passé verbe pronominal sans COD
Accord participe passé verbe pronominal sans COD
Comment écrivez-vous :
"elles se sont heurté (ou ées) à un mur"
Amon avis, la règle est la suivante : dans le cas d'un verbe pronominal sans complément d'objet direct, le participe passé est invariable. Donc on écrira : elles se sont heurté (é).
Est-ce exact ?
Merci de vos réponses et commentaires
Mickaël
"elles se sont heurté (ou ées) à un mur"
Amon avis, la règle est la suivante : dans le cas d'un verbe pronominal sans complément d'objet direct, le participe passé est invariable. Donc on écrira : elles se sont heurté (é).
Est-ce exact ?
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Mickaël
- Perkele
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
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Re: Accord participe passé verbe pronominal sans COD
Pour ma part, je m'y prend de cette façon :Mickaël a écrit : dans le cas d'un verbe pronominal sans complément d'objet direct, le participe passé est invariable.
Je regarde la fonction du pronom réfléchi (qui, précisément, n'est pas toujours réfléchi...
![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
=> si le pronom réfléchi est COD (ce qui est le cas de tous les verbes essentiellement pronominaux) = accord sujet.
Elle se sont absentées ; elles se sont heurtées
=> si le pronom réfléchi est COI = accord COD si placé avant ; si placé après ou pas de COD (verbes intransitifs) = pas d'accord
Elles se sont lavées (placé avant) ; elles se sont lavé les mains (après)
Ils se sont succedé à ce poste. (pas de COD)
=> si le pronom réfélchi n'est ni COD ni COI = accord sujet.
Elle s'est saisie de son manteau.
Dernière modification par Perkele le ven. 30 janv. 2009, 9:58, modifié 2 fois.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Ce n’est pas pour me vanter, mais tout de même, ma méthode a l’avantage d’une approche systématique, et au point 2, lorsqu’on se demande « le verbe existe-t-il uniquement avec ‘se’ ? », la réponse donne une certitude. Il n’existe pas de verbe « souvenir » sans ‘se’, donc accord avec le sujet : Elle s’est souvenue, Elles se sont souvenues.
- Perkele
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Certes... j'ai dit une grosse bêtise en précisant que pour tous les verbes essentiellement pronominaux le pronom était COD...Anne a écrit :Et avec "se souvenir" ?
Elle s'est souvenu, ou souvenue ?
![[embarrassé] :oops:](./images/smilies/icon_redface.gif)
J'ai tenté de le corriger, mais la fonction "barré" (...) est inopérante.
![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il y a quand même quelque chose qui me chagrine dans les exceptions, avec quelques verbes, notamment plaire, déplaire, complaire. Quand on dit ils se sont plu (l'un à l'autre), il y a réciprocité donc COI. Mais je ne comprends pas pourquoi on écrit ils se sont plu dans cette maison, ou déplu ; ils se sont complu dans cette situation.
On écrit bien ils se sont amusés dans cette maison, ils s'y sont ennuyés, et la construction est la même.
On écrit bien ils se sont amusés dans cette maison, ils s'y sont ennuyés, et la construction est la même.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Ce n'est pas ce cas que je cite dans mon message, et j'ai distingué les deux : ils se sont plu l'un à l'autre (COI) ; mes amis se sont plu dans cette maison (ils s'y sentaient bien) ; il n'y a pas de réciprocité et pas de COI.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Il semble que ma question n'ait pas été bien interprétée ; j'ai expliqué à deux reprises : elle s'est plu en se regardant = elle a plu à elle-même, COI je suis d'accord. J'insiste une fois encore, c'est l'autre version qui me laisse sceptique : elle s'est plu dans cette maison. Il n'est pas question de plaire à elle-même, mais de se trouver bien dans la maison, ce n'est plus un verbe réfléchi. C'est la même construction que elle s'est amusée dans cette maison.
Pourquoi accorder amusée et pas plu(e) ?
Idem avec ils se sont amusés à nous contrarier – ils se sont plu à nous contrarier.
Pourquoi accorder amusée et pas plu(e) ?
Idem avec ils se sont amusés à nous contrarier – ils se sont plu à nous contrarier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
D'où le proverbe : jamais deux sans troisIl semble que ma question n'ait pas été bien interprétée ; j'ai expliqué à deux reprises
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Dire que ces adultes s'escriment à convaincre les élèves de lire les textes, énoncés, bref les écrits, avec attention
![[clin d'oeil] :wink:](./images/smilies/icon_wink.gif)
Les grammaires ne donnent guère d'explication à ces quatre verbes classés comme exceptions : c'est ainsi, point c'est tout , à appliquer...
Grevisse , pourtant, semble aller dans votre sens. Il note , dans la dernière édition:
Suit une liste d'autres exemples pris dans la littérature.Il y a dans l'usage une tendance à accorder plu , complu, déplu,comme le participe des autres pronominaux subjectifs :
- Chez tous elle s'était plue à éveiller l'amour ( Maurois)
-Elle ne s'y était complue que comme à un pis-aller ( Mauriac)