La France tire-t-elle son épingle du jeu ?

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angeloï
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La France tire-t-elle son épingle du jeu ?

Message par angeloï »

Pour Hervé Novelli, la destination France est l'une des seules à pouvoir tirer son épingle du jeu en Europe dans le contexte de la crise économique mondiale. "La France restera première destination touristique mondiale" cette année, car "ce recul affecte tous les pays", a-t-il assuré.

Voici ce que dit http://www.mon-expression.info/ à propos de l'expression "tirer son épingle du jeu"

Se retirer habilement, sans dommage et à temps d’une situation qui devient délicate.

L’origine de cette expression se retrouve dans un jeu du XVe ou XVI e siècle. Dans ce jeu les enfants devaient faire sortir des épingles d’un rond au pied d’un mur à l’aide d’une balle. La balle devait, avant d’atteindre la cible, frapper le mur. Un joueur habile récupérait la mise de ses adversaires en plus de la sienne tandis qu’un joueur médiocre ne pouvait qu’espérer limiter les dégâts en sauvant sa mise c’est-à-dire en “(re)tirant son épingle du jeu”. Le jeu de billes de notre enfance est un peu l’équivalent moderne de cette pratique oubliée.

Notons qu’aujourd’hui cette expression est souvent utilisée - à tort- pour souligner une victoire, une idée de réussite dans une situation difficile. En fait “retirer son épingle du jeu” signifie , comme expliqué ci-dessus, se retirer adroitement d’une situation qui devient difficile avant qu’il ne soit trop tard. Il n’y a donc pas de notion de réussite mais plutôt une idée de retrait opportun, de moindre mal. On pourrait dire aussi: “l’échapper belle”, “se tirer d’affaire”, “faire belle figure”.
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Jacques
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Message par Jacques »

Cette faute est devenue classique dans les médias, qui emploient systématiquement l'expression dans le sens erroné de retirer un avantage substantiel d'une opération. Ils ne dédaignent pas non plus, dans la même idée, d'employer improprement une autre expression : tirer les marrons du feu, à laquelle ils attribuent une signification similaire et antinomique de tirer un bénéfice.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

J'espère que vous me permettrez de souligner, sans évoquer de profession et encore moins citer de noms, l'inculture de certaines personnes qui œuvrent dans les secteurs que vous mentionnez.
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Jacques
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Message par Jacques »

Jacques-André-Albert a écrit :J'espère que vous me permettrez de souligner, sans évoquer de profession et encore moins citer de noms, l'inculture de certaines personnes qui œuvrent dans les secteurs que vous mentionnez.
C'est un secret de polichinelle. Bien des gens se plaignent des bourdes en tout genre qu'ils entendent dans les médias, ou qu'ils y lisent, et de leur large part de responsabilité sur l'inculture linguistique galopante. Ce sont les premières doléances que nous recevons à DLF, et que je reçois personnellement de mes lecteurs.
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angeloï
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Message par angeloï »

Il faut dire que le métier de correcteur de presse tend à disparaître, ce qui est une catastrophe.
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Jacques
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Message par Jacques »

angeloï a écrit :Il faut dire que le métier de correcteur de presse tend à disparaître, ce qui est une catastrophe.
Oui, cela se ressent nettement. Un professionnel me l'avait dit il y a un bon nombre d'années.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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