C’était encore pire qu’elle ne l’imaginait

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Invité

C’était encore pire qu’elle ne l’imaginait

Message par Invité »

C’était encore pire qu’elle ne l’imaginait.

Est-ce que cette formule est correcte ?

merci pour votre aide.
isabelle
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Jacques
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Message par Jacques »

Oui c'est correct. Mais pourquoi ne le serait-ce pas ? Voulez-vous dire que le NE vous fait hésiter ? Dans ce cas les deux peuvent se dire (avec ou sans), puisque c'est un NE explétif, c'est-à-dire qu'il ne remplit aucune fonction grammaticale et n'est pas obligatoire. Sa seule utililté est de donner un tour un peu plus élégant à la phrase. C'est une sorte de fausse négation.
Mais est-ce bien cela qui vous tracasse ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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angeloï
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Message par angeloï »

Je pense que l'intervenante se pose des questions sur l'emploi contrasté de pire et pis.

Mon dictionnaire donne l'exemple suivant :

C'est encore pis qu'on ne l'avait prévu. Ici "pis" est un adjectif invariable.
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Jacques
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Message par Jacques »

Vous avez peut-être raison, je ne l'avais pas vu sous cet angle.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

La différence que je connaissais entre PIS et PIRE est que le premier est le superlatif de MAL et le second de MAUVAIS.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

C'est un raccourci commode pour une affaire assez compliquée. Bordas explique que pis est adverbe et pire adjectif. Puis il développe les différents cas d'emploi sur deux pages de deux colonnes, en petits caractères (corps 8 ou peut-être 7).
Difficultés et pièges est plus sobre. Pour lui, pis est aujourd'hui ressenti comme appartenant à un registre soutenu, et de ce fait n'est plus utilisé qu'en littérature, la langue courante ayant adopté pire dans toutes les situations.
Nous pouvons en conclure qu'il ne peut plus être considéré comme fautif d'employer l'adjectif en fonction d'adverbe.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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