Féminisation négative
- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Féminisation négative
J'ai lu quelque part Joëlle T..., directeur du centre de contact.
Le titre de ce sujet m'a été inspiré par les médias quand ils parlaient de la discrimination négative.
Peut-on le dire ainsi dans ce cas ?
Le titre de ce sujet m'a été inspiré par les médias quand ils parlaient de la discrimination négative.
Peut-on le dire ainsi dans ce cas ?
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
C'est une bonne idée, à retenir car le sens y est bien. J'ai déjà vu aussi Mme Unetelle, président du club Machin.
Il y a là une mauvaise interprétation de la règle concernant le titre de président : si une femme occupe ce poste à titre officiel, dans un organisme d'État, elle est président (du tribunal, d'une administration, d'une organisation internationale, voire d'une grande société). Si elle préside une association, un club, une organisation privée, non industrielle et non officielle, elle est présidente. C'est toutefois théorique, car la pratique tend à féminiser même pour les fonctions officielles, et c'est vu avec bienveillance par les grammairiens et, je crois, l'Académie. Cependant, si l'une de ces dames venait à diriger la France (pays que je cite au hasard, bien sûr), il vaudrait peut-être mieux dire qu'elle est président de la République. C'est à voir.
Pour directeur c'est carrément une faute de français, car la règle ne s'applique pas à ce titre, et le féminin est obligatoire.
Il y a là une mauvaise interprétation de la règle concernant le titre de président : si une femme occupe ce poste à titre officiel, dans un organisme d'État, elle est président (du tribunal, d'une administration, d'une organisation internationale, voire d'une grande société). Si elle préside une association, un club, une organisation privée, non industrielle et non officielle, elle est présidente. C'est toutefois théorique, car la pratique tend à féminiser même pour les fonctions officielles, et c'est vu avec bienveillance par les grammairiens et, je crois, l'Académie. Cependant, si l'une de ces dames venait à diriger la France (pays que je cite au hasard, bien sûr), il vaudrait peut-être mieux dire qu'elle est président de la République. C'est à voir.
Pour directeur c'est carrément une faute de français, car la règle ne s'applique pas à ce titre, et le féminin est obligatoire.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Sans vouloir vous offenser Jacques, ne devrait-on pas écrire:"(...) il vaudrait peut-être mieux qu'elle soit président(...)Jacques a écrit :Cependant, si l'une de ces dames venait à diriger la France (pays que je cite au hasard, bien sûr), il vaudrait peut-être mieux dire qu'elle est président de la République. C'est à voir. ]

Jacques bien entendu s'expliquera de cette affaire mais force est de reconnaître qu'il y a une différence entre "il vaudrait mieux qu'elle soit président"( cela nous serait bien agréable...) et "il vaudrait mieux dire qu'elle est président" (si elle est élue il sera préférable de dire que cette femme est président.
Excusez-moi Jacques alors qu'on ne me demandait rien il a fallu que je me distingue.
Excusez-moi Jacques alors qu'on ne me demandait rien il a fallu que je me distingue.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Jacques est absent jusqu'à ce soir et je le remplace bien modestement ; alors évitons les questions difficiles !
Je crois qu'André a raison, Gretchen, mais vous entrez dans le domaine des grandes subtilités du français, alors vous êtes largement excusée.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Je crois qu'André a raison, Gretchen, mais vous entrez dans le domaine des grandes subtilités du français, alors vous êtes largement excusée.
Dans le contexte, cette phrase a le sens de Il vaudrait peut-être mieux dire : elle est président de la République, et là il n'y a plus d'ambigüité.Jacques a écrit :... il vaudrait peut-être mieux dire qu'elle est président de la République.
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous avez bien fait, avez mis en évidence les différences de sens des deux phrases, et l'accent sur l'orthodoxie de la mienne. Je dois dire qu'il y aura désormais des lacunes dans ma fréquentation du forum, comme l'a expliqué Claude, surtout pendant la belle saison, car nous avons trouvé une petite résidence secondaire vers laquelle nous nous évadons aussi souvent que possible. Nous en revenons à l'instant. Donc si quelqu'un répond à ma place pour justifier mes arguments il me rend service.André79 a écrit :Jacques bien entendu s'expliquera de cette affaire mais force est de reconnaître qu'il y a une différence entre "il vaudrait mieux qu'elle soit président"( cela nous serait bien agréable...) et "il vaudrait mieux dire qu'elle est président" (si elle est élue il sera préférable de dire que cette femme est président.
Excusez-moi Jacques alors qu'on ne me demandait rien il a fallu que je me distingue.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
L'épouse du Président (au passage, majuscule ou pas à président?), n'étant pas la Présidente, qu'en est-il de l'épouse du Maréchal, du Général, du Colonel, du Commandant, du Capitaine et du Lieutenant???
On parle bien de la Maréchale Leclerc, est-ce parce-qu' il était décédé?
Et quand met-on une majuscule aux grades?
Et l'épouse du Préfet, Sous-préfet, Maire, Ministre, Ambassadeur...
Et quand met-on des majuscules aux fonctions?
Et qu'est-ce qu'on dit du mari de la Maire, Prefète (?!), Sous-Préfète, Ministre......?!
A l'aide!
Sévigné
On parle bien de la Maréchale Leclerc, est-ce parce-qu' il était décédé?
Et quand met-on une majuscule aux grades?
Et l'épouse du Préfet, Sous-préfet, Maire, Ministre, Ambassadeur...
Et quand met-on des majuscules aux fonctions?
Et qu'est-ce qu'on dit du mari de la Maire, Prefète (?!), Sous-Préfète, Ministre......?!
A l'aide!
Sévigné
- Perkele
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
- Localisation : Deuxième à droite après le feu
Il n'y a pas de majuscule aux grades ni aux fonctions si ce n'est au vocatif (dans les formules d'appel et de courtoisie des lettres) à condition que le nom de famille de la personne ne suive pas l'énoncé du grade.
Et pourquoi une femme devrait-elle porter le titre féminisé de son mari alors que la réciproque serait qualifiée de ridicule ? Lui seul ou elle seule est maire ou ministre.
Et pourquoi une femme devrait-elle porter le titre féminisé de son mari alors que la réciproque serait qualifiée de ridicule ? Lui seul ou elle seule est maire ou ministre.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Madame de Sévigné
- Messages : 687
- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
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- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Les grades et fonctions sont de simples noms communs, au même titre que les métiers ; ils se traitent comme tous les substantifs, hormis, comme le signale Perkele, dans l'interpellation directe épistolaire (appel de tête et formule de politesse).Madame de Sévigné a écrit :Merci Perkele pour ces précisions.
J'avais tendance à mettre systématiquement des majuscules aux grades et fonctions !
Amitié
Sévigné
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
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- Inscription : ven. 09 oct. 2009, 22:50
- Localisation : Nantes
- Jacques
- Messages : 14475
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Oui, nous aurions dû préciser : tous les titres, de fonction, de politesse ou de noblesse. Pour ces derniers, sachez cependant qu'appeler une personne par son titre est une faute contre le bon usage. Seuls les domestiques ou les gens que leur fonction place dans une position subalterne doivent dire « monsieur le comte, madame la duchesse... ». Les autres, et notamment vous et moi, se contentent de dire monsieur, madame.
Pour un grade civil : si vous écrivez au directeur de votre banque ou d'un commerce, ne l'appelez pas « Monsieur le Directeur », c'est une marque de déférence que lui doivent ses subordonnés. En qualité de cliente, vous marquez votre position dominante en écrivant Monsieur. Quel que soit son grade, il est à votre service.
Enfin pour les militaires, une femme dira monsieur (Monsieur dans une lettre) ; elle peut user du grade, sans le mon : colonel, lieutenant...
Un homme évitera monsieur, qui passerait pour une provocation, mais donnera le grade sans le mon, s'il est civil.
Dans mon métier, nous disions monsieur même aux militaires, comme, je pense, dans toutes les professions qui vous mettent en présence éventuelle d'un officier en sa qualité de client. Les rapports changent donc selon qu'on est dans l'exercice de la profession ou dans un contact mondain.
Quand on s'adresse à une femme officier, le mon est totalement proscrit, c'est une insulte ou un manque de savoir-vivre, car il est généralement admis que ce mon est l'apocope de monsieur.
Pour un grade civil : si vous écrivez au directeur de votre banque ou d'un commerce, ne l'appelez pas « Monsieur le Directeur », c'est une marque de déférence que lui doivent ses subordonnés. En qualité de cliente, vous marquez votre position dominante en écrivant Monsieur. Quel que soit son grade, il est à votre service.
Enfin pour les militaires, une femme dira monsieur (Monsieur dans une lettre) ; elle peut user du grade, sans le mon : colonel, lieutenant...
Un homme évitera monsieur, qui passerait pour une provocation, mais donnera le grade sans le mon, s'il est civil.
Dans mon métier, nous disions monsieur même aux militaires, comme, je pense, dans toutes les professions qui vous mettent en présence éventuelle d'un officier en sa qualité de client. Les rapports changent donc selon qu'on est dans l'exercice de la profession ou dans un contact mondain.
Quand on s'adresse à une femme officier, le mon est totalement proscrit, c'est une insulte ou un manque de savoir-vivre, car il est généralement admis que ce mon est l'apocope de monsieur.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).