Imbécile, imbécillité
Imbécile, imbécillité
Qui peut m'expliquer pourquoi le mot "imbécile", qui provient du latin "imbecillus", comporte un seul l alors que le mot "imbecillité", qui provient du latin "imbecillitas", en comporte deux ?
Merci par avance
Merci par avance
- Jacques
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Il est normal que vous vous posiez la question, mais cette différence orthographique ne s'explique pas, c'est une des nombreuses anomalies de notre écriture. Les régularisations orthographiques de 1990 avaient pour objectif de corriger ces aberrations. Vous pouvez désormais écrire imbécilité sans commettre de faute.
Il faut comprendre que l'orthographe n'est pas une science exacte, qu'elle a été longtemps flottante, non réglementée, avant que l'on ne tente de la codifier.
Il faut comprendre que l'orthographe n'est pas une science exacte, qu'elle a été longtemps flottante, non réglementée, avant que l'on ne tente de la codifier.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- JR
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Je suppose que ça pourrait s'appliquer à tranquillité, mais que ce mot n'a pas bénéficié du même traitement que imbécilité en raison de la rareté des fautes d'orthographe liées à cette particularité.Jacques a écrit :Il est normal que vous vous posiez la question, mais cette différence orthographique ne s'explique pas, c'est une des nombreuses anomalies de notre écriture. Les régularisations orthographiques de 1990 avaient pour objectif de corriger ces aberrations.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
le rêve logique
Rêver de logique témoigne d'une noble aspiration.
En poussant un peu le raisonnement, vous parviendrez rapidement à rejoindre tous les réformateurs ‒ et à vous mettre à dos tous les conservateurs.
* Pour les réformateurs, la logique est une perspective ‒ d'aucuns diraient, un espoir.
* Pour les conservateurs, la mémoire et la trace, pour ne pas dire le souvenir, sont au fondement de la chose écrite.
Rassurez-vous, vous n'avez pas besoin de choisir.
C'est déjà fait.
En poussant un peu le raisonnement, vous parviendrez rapidement à rejoindre tous les réformateurs ‒ et à vous mettre à dos tous les conservateurs.
* Pour les réformateurs, la logique est une perspective ‒ d'aucuns diraient, un espoir.
* Pour les conservateurs, la mémoire et la trace, pour ne pas dire le souvenir, sont au fondement de la chose écrite.
Rassurez-vous, vous n'avez pas besoin de choisir.
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- JR
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Re: le rêve logique
Choisir, c'est vivre, et même disposer d'un peu de liberté : rien d'inquiétant ! :Dmaradil a écrit : Rassurez-vous, vous n'avez pas besoin de choisir.
Le conservatisme étant le tronc commun à partir duquel divergent les différents réformismes . . . je vous laisse poursuivre le raisonnement.maradil a écrit : En poussant un peu le raisonnement, vous parviendrez rapidement à rejoindre tous les réformateurs ‒ et à vous mettre à dos tous les conservateurs.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
rêve de logique (suite)
Bravo.
Par honnêteté intellectuelle, rétablissons dans leur état premier les citations que vous extrayez de mon message.
J'indique que le choix est, en réalité, déjà fait par des forces bien plus puissantes que le malheureux individu, qui n'a, aujourd'hui, guère d'alternative, à moins de se mettre à dos tous ceux qui le liront.
Pour ce qui est de votre dernière phrase, c'est a priori historiquement l'inverse. Ceux que les conservateurs désignent sous le terme de "réformateurs" sont en réalité simplement des auteurs ou des locuteurs, voire des inventeurs. Les conservateurs se contentent d'arriver après la bataille, et non avant.
Cela peut surprendre, car on se plaît à oublier l'histoire et à se réfugier allègrement dans une vision purement sémantique du propos, à savoir qu'on ne peut réformer que ce qui existe déjà. Et pourtant, sur le plan historique, c'est l'inverse. Certes, aujourd'hui, personne n'oserait plus imaginer cela, puisque seuls les conservateurs ont la parole, c'est-à-dire, pour faire court, l'école et, par suite, le peuple lui-même, formé et forgé à la force du poignet, par l'école. Peut-on imaginer un seul instant la moindre rébellion ?
Au contraire, enfoncer les portes ouvertes est la chose la mieux partagée au monde. Qui s'aviserait de penser autrement ?
Par honnêteté intellectuelle, rétablissons dans leur état premier les citations que vous extrayez de mon message.
J'indique que le choix est, en réalité, déjà fait par des forces bien plus puissantes que le malheureux individu, qui n'a, aujourd'hui, guère d'alternative, à moins de se mettre à dos tous ceux qui le liront.
Pour ce qui est de votre dernière phrase, c'est a priori historiquement l'inverse. Ceux que les conservateurs désignent sous le terme de "réformateurs" sont en réalité simplement des auteurs ou des locuteurs, voire des inventeurs. Les conservateurs se contentent d'arriver après la bataille, et non avant.
Cela peut surprendre, car on se plaît à oublier l'histoire et à se réfugier allègrement dans une vision purement sémantique du propos, à savoir qu'on ne peut réformer que ce qui existe déjà. Et pourtant, sur le plan historique, c'est l'inverse. Certes, aujourd'hui, personne n'oserait plus imaginer cela, puisque seuls les conservateurs ont la parole, c'est-à-dire, pour faire court, l'école et, par suite, le peuple lui-même, formé et forgé à la force du poignet, par l'école. Peut-on imaginer un seul instant la moindre rébellion ?
Au contraire, enfoncer les portes ouvertes est la chose la mieux partagée au monde. Qui s'aviserait de penser autrement ?