Les pieds en poésie

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Perkele
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Message par Perkele »

Oui mais leur versification repose sur les temps longs et courts si je me souviens bien...
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Perkele
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Message par Perkele »

Dans mon exemple précédent, "Pâques et" compte trois syllabes, mais deux pour la versifications, serait-ce cela un pied ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Les différentes recherches qui ont été menées nous ont conduits à admettre qu'il n'y a pas de pieds en poésie française. Je crois que nous sommes tombés d'accord. Et Valiente a conclu : le vers français est syllabique et non métrique.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

Désolée... :(
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Jacques
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Message par Jacques »

Perkele a écrit :Désolée... :(
Il n'y a pas de quoi. Je ne voulais pas mettre les pieds dans le plat. :D
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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valiente
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Message par valiente »

Perkele a écrit :Dans mon exemple précédent, "Pâques et" compte trois syllabes, mais deux pour la versifications, serait-ce cela un pied ?
Dans votre exemple, "Pâques et", nous sommes obligés de compter trois syllabes car l'e de Pacques ne peut s’élider.

Je n’ose me prononcer sur la notion de « pied », étant habitué au dénombrement syllabique.

Toutefois, je pense que votre raisonnement est juste ; l'e muet élidé doit être l’une des clefs, mais je suppose qu’il resterait encore quelques serrures à ouvrir, notamment celle de l'accent tonique.
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Jacques
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Message par Jacques »

Je crois que le raisonnement de Perkele rejoint ce que j'avais dit plus haut pour les vers du Cid, où nous avions une décomposition en quatre tranches de trois syllabes chacune, syllabe étant entendu au sens de ce que l'on prononce. Par exemple :
Mes pareils / à deux fois / ne se font / point connaître
Et pour leurs / coups d'essai / veulent des / coups de maître.

Si nous admettons comme pieds les divisions marquées par les très courtes pauses à l'énoncé, comme je l'indique ici, nous pouvons supposer que Perkele et moi avons saisi le principe. Je crois même que l'hémistiche marque une pause légèrement plus longue, mais c'est à voir.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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valiente
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Message par valiente »

Je souscris à tout ce que vous venez de dire.
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Jacques
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Message par Jacques »

valiente a écrit :Je souscris à tout ce que vous venez de dire.
Nous retombons donc sur nos pieds, en quelque sorte.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Perkele
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Message par Perkele »

C"est un sujet très prenant !
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Bernard_M
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Message par Bernard_M »

Je pense que la plupart des échanges de cette discussion sont relatifs maintenant à la poésie, à la versification et qu'ils ne relèvent plus de la présentation d'un participant au forum.
Ils sont fort intéressants ; aussi, peut-être mériteraient-ils de faire l'objet d'une discussion entièrement à part ou à part entière et ce à partir du message de valiente en date du Ven 19 Fév, 2010 10:20 am. Cette discussion pourrait s'inscrire dans une rubrique existante (rhétorique stylistique et littérature) ou dans une nouvelle rubrique propre à la poésie et à la versification.
Mais peut-être cela est-il difficilement réalisable ?
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Jacques
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Message par Jacques »

Voilà qui est fait.
C'était une bonne suggestion. Je dois vous avouer que j'ai eu une crainte de tout gâcher car la manœuvre était incertaine.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Madame de Sévigné
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Message par Madame de Sévigné »

Le Cid. Acte I, scène 6.
Percé jusques au fond du coeur
Huit syllabes et quatre pieds ?
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Jacques
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Message par Jacques »

Madame de Sévigné a écrit :Le Cid. Acte I, scène 6.
Percé jusques au fond du coeur
Huit syllabes et quatre pieds ?
D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon feu récompensé,
Ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon père est l'offensé
Et l'offenseur est père de Chimène.

(je cite de mémoire, j'espère ne pas me tromper)

Ce qui m'intrigue dans cette tirade, c'est que les vers n'ont pas tous le même nombre de syllabes, et que nous sortons de l'alexandrin à plusieurs reprises.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Invité

Message par Invité »

Jacques a écrit :
Madame de Sévigné a écrit :Le Cid. Acte I, scène 6.
Percé jusques au fond du coeur
Huit syllabes et quatre pieds ?
D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.

Si près de voir mon feu récompensé,
Ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon père est l'offensé
Et l'offenseur est père de Chimène.

(je cite de mémoire, j'espère ne pas me tromper)

Ce qui m'intrigue dans cette tirade, c'est que les vers n'ont pas tous le même nombre de syllabes, et que nous sortons de l'alexandrin à plusieurs reprises.
Oui car on appelle cette tirade les "stances" de Rodrigue, la stance désignant une modalité poétique comparable à la chanson, dont chaque groupe de vers forme une unité de sens (c'est pourquoi je me suis permis un saut de ligne en reprenant votre citation), et dont le rythme est souvent... inégal :).
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