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Publié : ven. 12 nov. 2010, 18:35
par Jacques
Buz a écrit :Lorsque je lis de tels articles, contenant des erreurs aussi grossières, je me demande comment leurs auteurs parviennent à en tirer des revenus, et le statut de journaliste.
C'est bien la question que nous nous posons tous. La qualité de la langue ne semble pas être ce qui importe le plus à ceux qui les embauchent.

Publié : ven. 12 nov. 2010, 23:39
par JR
Jacques a écrit :La qualité de la langue ne semble pas être ce qui importe le plus à ceux qui les embauchent.
Rassurez vous : la clarté de la pensée non plus.
Il est vrai que les deux vont généralement de pair.

Publié : sam. 13 nov. 2010, 7:18
par abgech
Mon activité professionnelle, au sein même de "l'ennemi", la technologie électronique et informatique, m'a appris que plus les gens s'entourent d'un charabia prétendument anglais, moins ils ont de connaissances. Leur sabir est un paravent relativement commode, aux yeux des novices, pour dissimuler leur profonde ignorance.
A contrario, ceux qui savent quelque chose semblent avoir à cœur de s'exprimer correctement.

En fait, ce n'est que l'éternel : "la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale".

Publié : sam. 13 nov. 2010, 11:14
par JR
abgech a écrit : "la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale".
ce qui n'empêche pas la tartine de tomber du mauvais côté.

Publié : lun. 15 nov. 2010, 15:40
par Manni-Gédéon
Buz a écrit :Lorsque je lis de tels articles, contenant des erreurs aussi grossières, je me demande comment leurs auteurs parviennent à en tirer des revenus, et le statut de journaliste.
Ça me rappelle une conversation que j'avais eue avec mon mari à propos des lettres de motivation. Je rappelais que de mon temps, si on voulait avoir des chances d'être embauché dans un bureau, il ne fallait pas faire de fautes de français. Mon mari m'a répondu qu'aujourd'hui, les chefs du personnel ne maîtrisent pas mieux le français que les postulants.

Cette remarque est probablement aussi valable dans le journalisme.

Pire : certains éditeurs de livres semblent aussi atteints par l'épidémie. Si vous lisez certains livres relativement récents, vous pouvez vous demander comment un éditeur a pu publier une telle prose.

Publié : lun. 15 nov. 2010, 18:03
par Jacques
Chez vous, on dit encore chef du personnel ? Quelle chance ! En France c'est un directeur des ressources humaines, communément dit DRH. On n'atteindra jamais les limites de l'absurde et du ridicule.

Publié : mer. 17 nov. 2010, 23:49
par Manni-Gédéon
Jacques a écrit :Chez vous, on dit encore chef du personnel ?
Peut-être pas, après tout. Ça fait des années que j'ai quitté cet univers. Ça date de ma grossesse et mon fils a 9 ans...
Mon mari, qui travaille dans une banque, a actualisé son vocabulaire, mais moi, je n'assimile pas ce nouveau jargon. Je dois être obsolète... :?

Publié : jeu. 18 nov. 2010, 8:22
par Jacques
Alors nous sommes deux. Je suis réfractaire à ces appellations saugrenues, prétentieuses et ridicules.

Publié : jeu. 18 nov. 2010, 9:19
par Dame Vérone
Quelques siècles plus tard, Molière et « Les précieuses ridicules» n'ont pas pris une ride...

Publié : jeu. 18 nov. 2010, 11:48
par Jacques-André-Albert
On n'en rit plus : c'est devenu du langage officiel et sérieux.

debrif

Publié : ven. 10 déc. 2010, 22:32
par gerhec
On entend ceci tous les soirs sur une grande station de radio
périphérique animée par un non moins grand journaliste :

"Et maintenant, la débrif de l'actu par notre dream team"

Re: debrif

Publié : sam. 11 déc. 2010, 0:58
par Anne
gerhec a écrit :On entend ceci tous les soirs sur une grande station de radio périphérique animée par un non moins grand journaliste :

"Et maintenant, la débrif de l'actu par notre dream team"
Un homme qui s'exprime en ces termes ne mérite pas le qualificatif que vous lui prêtez, je crois.

Publié : sam. 11 déc. 2010, 7:31
par Bernard_M
D'accord avec vous, Anne.
Un journaliste avec un tant soit peu de culture aurait sans doute dit le débrief, car briefing et son antonyme débriefing sont du genre masculin.

Publié : sam. 11 déc. 2010, 7:51
par Jacques
Je crois que Anne ne s'arrête pas là, ou alors Bernard vous voulez plaisanter. Je ne sais pas ce que veut dire débriefing, mais il doit y avoir un mot français correspondant. Quant au reste, j'ignore aussi ce qu'est une dream team (team, équipe, dream, rêve)

Publié : sam. 11 déc. 2010, 8:01
par Jacques-André-Albert
Je crois que Bernard est un pince-sans-rire.
Alfred Gilder (En vrai français dans le texte) propose, à la place de « debriefing » : analyse, bilan, exégèse, récapitulation, conclusion, synthèse, examen, rapport, compte rendu.