Si... que...
Si... que...
Bonjour,
Je voulais écrire un courrier électronique à un ami, lorsque je me suis retrouvé bloqué sur cette phrase:
"Si je vois un travail que je pense te conviendrait, je te le dirais"Mais le "que" sonne mal... "dont" n'est pas mieux.
Je me demande comment exprimer le fait que s'il m'arrive de voir un travail qui est du genre de mon ami, qui lui plairait, je lui enverrais la référence.
Je commence à me demander si cette tournure est compatible avec le message que j'essaie de véhiculer.
Merci
Je voulais écrire un courrier électronique à un ami, lorsque je me suis retrouvé bloqué sur cette phrase:
"Si je vois un travail que je pense te conviendrait, je te le dirais"Mais le "que" sonne mal... "dont" n'est pas mieux.
Je me demande comment exprimer le fait que s'il m'arrive de voir un travail qui est du genre de mon ami, qui lui plairait, je lui enverrais la référence.
Je commence à me demander si cette tournure est compatible avec le message que j'essaie de véhiculer.
Merci
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Bonjour et bienvenue !
Le pronom « que » ne fait pas que sonner mal, il est fautif.
Le pronom qui doit reprendre le groupe nominal « un travail » doit être un pronom relatif sujet et non un pronom COD. En effet, vous diriez : Ce travail te convient. Et non pas *Tu conviens un travail.
Il faudrait donc écrire:
Si je vois un travail qui te convient.
comme on écrirait : Je vois un enfant qui marche.
Il me semble que dans ce contexte vous ne pouvez pas introduire l’incise « je pense ». Si vous le faites, cela change tout.
Si je vois un travail que je pense te convenir.
En effet, ici, sans entrer dans les détails, le pronom relatif « que » est COD de penser.
Notez bien qu’il existe également un « que » qui est une conjonction de coordination, comme dans « Elle dit que son mari veut la quitter. » Ce « que »-là n’a pas de fonction dans la subordonnée.
Le pronom « que » ne fait pas que sonner mal, il est fautif.
Le pronom qui doit reprendre le groupe nominal « un travail » doit être un pronom relatif sujet et non un pronom COD. En effet, vous diriez : Ce travail te convient. Et non pas *Tu conviens un travail.
Il faudrait donc écrire:
Si je vois un travail qui te convient.
comme on écrirait : Je vois un enfant qui marche.
Il me semble que dans ce contexte vous ne pouvez pas introduire l’incise « je pense ». Si vous le faites, cela change tout.
Si je vois un travail que je pense te convenir.
En effet, ici, sans entrer dans les détails, le pronom relatif « que » est COD de penser.
Notez bien qu’il existe également un « que » qui est une conjonction de coordination, comme dans « Elle dit que son mari veut la quitter. » Ce « que »-là n’a pas de fonction dans la subordonnée.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)
- Dame Vérone
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- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous avez raison, disons que la formulation est plus élégante, mais le sens est aussi un peu différent :Dame Vérone a écrit :Si je vois un travail qui te convienne me semble plus correct car il y a une condition qui appelle ensuite un subjonctif. J'attends confirmation ou correction des «calés» en grammaire.
– un travail qui te convient ; je suis sûr de mon fait, je saurai qu'il te convient ;
– un travail qui te convienne, qui soit susceptible de te convenir ; c'est plus nuancé.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
- Messages : 1295
- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Re: Si... que...
Comme déjà dit, la formule correcte respectant le début de votre construction grammaticale est : Si je vois un travail que je pense te convenir, ... Cette construction classique est cependant peu naturelle aujourd'hui dans la langue de tous les jours.Yann a écrit :Bonjour,
Je voulais écrire un courrier électronique à un ami, lorsque je me suis retrouvé bloqué sur cette phrase:
"Si je vois un travail que je pense te conviendrait, je te le dirais"Mais le "que" sonne mal... "dont" n'est pas mieux.
Si l'on respecte votre "te conviendrait", alors il faut changer le "que" en "qui" : Si je vois un travail qui, je pense, te conviendrait, ...
L'incise est de préférence placée entre virgules et peut être remplacée par une formulation équivalente sans verbe : Si je vois un travail qui à mon avis te conviendrait, ..., Si je vois un travail qui selon moi te conviendrait, ...
Une autre formule, très lourde et condamnée par certains grammairiens, est assez courante aujourd'hui : Si je vois un travail dont je pense qu'il te conviendrait, ...
Oui, la construction est lourde mais néanmoins grammaticalement correcte, comme le rappelle le Robert. Même le sévère Thomas ne la proscrit pas : il la déconseille, simplement.
Cependant force est de constater que cette construction progresse et que son usage grandissant rend sa lourdeur plus ... légère aux oreilles qui n'en ont pas connu d'autres. "Cet homme dont je sais qu'il a été marié" passera aujourd'hui plus facilement que le beau vieux "cet homme que je sais qui a été marié".
Cependant force est de constater que cette construction progresse et que son usage grandissant rend sa lourdeur plus ... légère aux oreilles qui n'en ont pas connu d'autres. "Cet homme dont je sais qu'il a été marié" passera aujourd'hui plus facilement que le beau vieux "cet homme que je sais qui a été marié".