Cette phrase ne paraît pas difficile qu'à cause des mots à valeur négative (ne, doutait, n'... pas, sans). Le non respect de la concordance des temps y accroît le flou.angeloï a écrit :
Personne ne doutait alors que la victoire sur le fascisme n'aurait pas été possible sans l'Armée rouge.
Je suppose que le narrateur (historien) évoque l'état d'esprit des observateurs politiques entre juillet 1942 et février 1943 (bataille de Stalingrad). De nos jours il peut écrire :
En décembre 1942 personne ne doutait que la victoire sur le fascisme ne serait pas possible sans l'Armée rouge
ou (plus clair, me semble-t-il) :
En décembre 1942 tout le monde savait que la victoire sur le fascisme serait impossible sans l'Armée rouge.
Pour qu'on s'y retrouve, j'ai remplacé alors par En décembre 1942, Tout le monde savait vaut personne ne doutait et serait impossible correspond à ne serait pas possible. Mais surtout : le futur dans le passé s'exprime à l'aide du conditionnel présent (serait) et non du conditionnel passé (aurait été).
Un conditionnel passé n'est toutefois pas inenvisageable dans une subordonnée complétant une principale au passé :
Mon ami m'a dit hier qu'il aurait volontiers voyagé davantage dans sa jeunesse s'il avait pu. Mais ledit conditionnel passé a alors sa valeur hypothétique normale : en réalité mon ami n'a pas fait de voyages étant jeune.
Donc, si alors signifie en 1945 (c'est peu probable, je me fais l'avocat du diable : douter n'aurait pas été utilisé) la phrase peut devenir :
En 1945 tout le monde savait que la victoire sur le fascisme n'aurait pas été possible sans l'Armée rouge.
La victoire sur le fascisme a été possible, elle est avérée.