"l'envie lui prend" ou "l'envie le prend"
"l'envie lui prend" ou "l'envie le prend"
Mon instinct (rien d'autre) me suggère que :
. "l'envie le prend de s'en aller..."
est plus correct que :
. "l'envie lui prend de s'en aller...",
mais l'usage semble privilégier la seconde formule...
Mais qu'en est-il avec "reprend" ? À l'oreille, "l'envie le reprend", semble plus correct que "l'envie lui reprend"...
Entre les deux, mon coeur balance...
. "l'envie le prend de s'en aller..."
est plus correct que :
. "l'envie lui prend de s'en aller...",
mais l'usage semble privilégier la seconde formule...
Mais qu'en est-il avec "reprend" ? À l'oreille, "l'envie le reprend", semble plus correct que "l'envie lui reprend"...
Entre les deux, mon coeur balance...
- Jacques-André-Albert
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Re: "l'envie lui prend" ou "l'envie le prend&
Formulez la phrase autrement :alain michalovitz a écrit :Mon instinct (rien d'autre) me suggère que :
. "l'envie le prend de s'en aller..."
est plus correct que :
. "l'envie lui prend de s'en aller...",
mais l'usage semble privilégier la seconde formule...
Mais qu'en est-il avec "reprend" ? À l'oreille, "l'envie le reprend", semble plus correct que "l'envie lui reprend"...
Entre les deux, mon coeur balance...
diriez-vous il le prend l'envie ou il lui prend l'envie ? Vous avez la réponse.
- Jacques
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Nous sommes tous deux au fait de cette question de déclinaisons, et d'autres membres du forum aussi, mais il semble que peu de gens sachent en Francophonie que le français a gardé des déclinaisons dans les pronoms personnels. C'est pourtant, quand on est courant, un type de raisonnement commode.Perkele a écrit :Il suffit de savoir si c'est un accusatif ou un datif.
Dernière modification par Jacques le sam. 12 févr. 2011, 16:00, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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Re: "l'envie lui prend" ou "l'envie le prend&
Je pense que quand la phrase se formule dans l'absolu, c'est-à-dire sans quoi que ce soit derrière le verbe, on dit plus volontiers quand l'envie le prend (cas de l'accusatif). Et autrement : quand il lui prend l'envie de faire ceci ou cela (cas du datif). Mais tout cela reste à prouver. JAA, bon conseil votre petite astuce.Jacques-André-Albert a écrit :Formulez la phrase autrement :alain michalovitz a écrit :Mon instinct (rien d'autre) me suggère que :
. "l'envie le prend de s'en aller..."
est plus correct que :
. "l'envie lui prend de s'en aller...",
mais l'usage semble privilégier la seconde formule...
Mais qu'en est-il avec "reprend" ? À l'oreille, "l'envie le reprend", semble plus correct que "l'envie lui reprend"...
Entre les deux, mon coeur balance...
diriez-vous il le prend l'envie ou il lui prend l'envie ? Vous avez la réponse.
Je crois qu'il ne faut pas se laisser influencer par le risque de confondre envie, désir de faire, d'accomplir une action et envie, convoitise, désir de s'approprier une chose ou d'en jouir.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Manni-Gédéon
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Instinctivement, j'aurais dit :
L'envie le prend de s'en aller ou Il lui prend l'envie de s'en aller.
Mais voici les exemples les plus proches que j'ai trouvés :
Dans le dictionnaire de l'Académie française :
Fig. La fièvre l’a pris dans la soirée. Une odeur qui vous prend à la gorge, au nez ou, ellipt., qui prend à la gorge, au nez, dont l’âcreté, la force saisit. Être pris de vomissements. La fureur l’a pris. Il fut soudain pris d’un accès de panique, d’une crise de fou rire. Fam. Qu’est-ce qui l’a pris ? Cela le prend-il souvent ? se dit à propos d’une personne dont le comportement paraît surprenant, extravagant.
Dans le nouveau dictionnaire des difficultés du français de J.-P. Colin :
ça l'a pris ou ça lui a pris. Le verbe prendre est considéré comme transitif direct ou indirect quand il s'agit d'une "idée ou d'une maladie qui prend possession de quelqu'un" : Cela le prenait tous les matins. (Chraïbi). Qu'est-ce qui leur a pris de s'en aller brusquement ?
Dans le Bon usage de Grevisse :
Prendre, servant à marquer les premières atteintes d'une maladie, les premiers mouvements d'un sentiment, d'une passion, etc., s'emploie comme transitif direct ou comme transitif indirect (même remarque pour reprendre) : La faim le prit - L'accès le prit à telle heure. -
La frayeur, la colère, l'ennui, l'enthousiasme, etc., le prit. - La goutte, la fièvre, etc., l'a repris. - Qu'est-ce qui les prend ? (H. Troyat, Tant que la terre durera..., p.585) - La fièvre, la goutte lui a pris. - La goutte, la fièvre, etc., lui a repris. - Le frisson lui prit à Versailles (Sèv., 18 sept. 1676) - Cette délicatesse lui prit un matin. (Marmontel dans Littré). Selon Littré, L'idée les a pris d'aller à la campagne n'est pas bon ; il faut dire : L'idée leur a pris d'aller à la campagne. - La fantaisie leur a pris d'aller à Genève. (Sév., 25 déc. 1675). - Le tour impersonnel n'admet que la construction indirecte : Il lui prit un étouffement (Marivaux, Marianne, X).
Manifestement, Littré me donne tort en ce qui concerne ma première proposition.![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
L'envie le prend de s'en aller ou Il lui prend l'envie de s'en aller.
Mais voici les exemples les plus proches que j'ai trouvés :
Dans le dictionnaire de l'Académie française :
Fig. La fièvre l’a pris dans la soirée. Une odeur qui vous prend à la gorge, au nez ou, ellipt., qui prend à la gorge, au nez, dont l’âcreté, la force saisit. Être pris de vomissements. La fureur l’a pris. Il fut soudain pris d’un accès de panique, d’une crise de fou rire. Fam. Qu’est-ce qui l’a pris ? Cela le prend-il souvent ? se dit à propos d’une personne dont le comportement paraît surprenant, extravagant.
Dans le nouveau dictionnaire des difficultés du français de J.-P. Colin :
ça l'a pris ou ça lui a pris. Le verbe prendre est considéré comme transitif direct ou indirect quand il s'agit d'une "idée ou d'une maladie qui prend possession de quelqu'un" : Cela le prenait tous les matins. (Chraïbi). Qu'est-ce qui leur a pris de s'en aller brusquement ?
Dans le Bon usage de Grevisse :
Prendre, servant à marquer les premières atteintes d'une maladie, les premiers mouvements d'un sentiment, d'une passion, etc., s'emploie comme transitif direct ou comme transitif indirect (même remarque pour reprendre) : La faim le prit - L'accès le prit à telle heure. -
La frayeur, la colère, l'ennui, l'enthousiasme, etc., le prit. - La goutte, la fièvre, etc., l'a repris. - Qu'est-ce qui les prend ? (H. Troyat, Tant que la terre durera..., p.585) - La fièvre, la goutte lui a pris. - La goutte, la fièvre, etc., lui a repris. - Le frisson lui prit à Versailles (Sèv., 18 sept. 1676) - Cette délicatesse lui prit un matin. (Marmontel dans Littré). Selon Littré, L'idée les a pris d'aller à la campagne n'est pas bon ; il faut dire : L'idée leur a pris d'aller à la campagne. - La fantaisie leur a pris d'aller à Genève. (Sév., 25 déc. 1675). - Le tour impersonnel n'admet que la construction indirecte : Il lui prit un étouffement (Marivaux, Marianne, X).
Manifestement, Littré me donne tort en ce qui concerne ma première proposition.
![[confus] :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
- Jacques
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C'est vrai certains idiotismes laissent perplexe. Je me suis toujours demandé ce que pense un étranger apprenant notre langue, à qui on dit : « Je vous donnerai un coup de téléphone ».Anne a écrit :Pas trop fort tout de même, ne lui faites pas mal.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Jacques-André-Albert
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- Localisation : Niort
Des Parisiens un peu plus âgés que moi que j'avais rencontrés dans le bus m'expliquaient qu'en primaire l'instituteur passait quelquefois par l'argot pour expliquer des mots français, comme en province on avait recours au patois (je n'ai pas connu cette situation : dans la banlieue où j'habitais, on ne parlait que... le français).