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Off

Publié : sam. 30 avr. 2011, 16:20
par angeloï
La tête de M. B a enflé au point que, en off, un certain nombre d’élus de son groupe se plaignent de sa poussée de mégalomanie.

Publié : sam. 30 avr. 2011, 16:26
par Jacques-André-Albert
Il existe l'expression « en aparté », qui ferait mieux l'affaire dans ce cas précis.

Publié : sam. 30 avr. 2011, 20:16
par JR
C'est une évolution de "off record" : hors enregistrement.

Publié : sam. 30 avr. 2011, 21:40
par Gerard 63
"En aparté" me paraît à la fois élégant et tout à fait idoine en l'occurrence.
Merci à JAA

Publié : dim. 01 mai 2011, 3:44
par angeloï
En privé ou hors micro

Publié : sam. 14 mai 2011, 19:37
par Madame de Sévigné
Off à la place de absent.
Sur le planning de semaine, qui est en fait le tableau d'activité des médecins (bloc, garde, consultations...) le mot absent n'existe pas. Il a été remplacé par off !

Publié : sam. 14 mai 2011, 21:35
par Manni-Gédéon
Si les médecins sont absents, c'est qu'ils ont disjoncté. Donc, ils sont off. :roll:

Publié : sam. 14 mai 2011, 21:54
par Madame de Sévigné
manni-gedeon a écrit :Si les médecins sont absents, c'est qu'ils ont disjoncté. Donc, ils sont off. :roll:
Ou alors ils sont débranchés, ou éteints ???

Publié : dim. 15 mai 2011, 7:45
par Jacques
Madame de Sévigné a écrit :Off à la place de absent.
Sur le planning de semaine, qui est en fait le tableau d'activité des médecins (bloc, garde, consultations...) le mot absent n'existe pas. Il a été remplacé par off !
Et planing, ne devrait-on pas le remplacer ? C'est un emploi du temps ou quelque chose de ce genre, non ? Je suppose que c'est le terme affiché et employé par tous.

Publié : dim. 15 mai 2011, 9:33
par Madame de Sévigné
Tout à fait d'accord avec vous, Jacques, c'est pour ça que j'ai mis tableau d'activité, on pourrait dire tableau tout court, le contexte aidant. Je crains que ce soit difficile de faire marche arrière !

Mon fils, qui habite au Québec, rassemble pour moi quelques exemples qui me font dire que la langue française est aussi malmenée là-bas :
- une liste (de choses à faire) : une to do list.
-quelqu'un qui ne se fait pas bien comprendre n'est pas comprenable !
-un affrontement devient une affrontation !

Publié : dim. 15 mai 2011, 10:00
par Perkele
J'ai déjà souvent entendu "to do list" de ce côté de la flaque de même que son pendant "check list".

Et faites-vous souvent des "ketch-up" dans votre bel hôpital ? :wink:

Publié : dim. 15 mai 2011, 10:14
par Madame de Sévigné
Non, ce n'est pas notre spécialité : nous faisons des liftings et des lipo-fillings !

Publié : dim. 15 mai 2011, 12:42
par JR
Je pense que l'expression "check list" est apparue avec l'aviation, et s'est étendue à de nombreux autres domaines; mais la pratique existe certainement depuis bien plus longtemps : une série de contrôles est bien nécessaire en préalable à moult entreprises, depuis la réalisation d'un oeuf au plat jusqu'à un voyage sur la Lune (en attendant mieux).

Publié : dim. 15 mai 2011, 15:04
par codrila
Mon fils, qui habite au Québec, rassemble pour moi quelques exemples qui me font dire que la langue française est aussi malmenée là-bas :

-quelqu'un qui ne se fait pas bien comprendre n'est pas comprenable !
Dans ce cas particulier, ce serait plutôt une fidélité à la langue française ancienne. Littré atteste " comprenable" , le déclare peu usité.
Comprenable: qui peut être compris. Peu usité.
XVe s.
À sens humain non comprenable, CHRIST. DE PISAN, Charles V, I, prolog.

Etymologie: Comprendre ; provenç. comprehendable.
Pour une fois, l'anglais n'y est pour rien, puisque l'origine est provençale.


Quant à affrontation , il existait bel et bien lui aussi. C'était un terme de droit qui désignait la confrontation de deux accusés.
s).
Vx. Confrontation (d'accusé.

Également signalé ds Boiste 1834 et comme ,,vieux`` ou ,,inusité`` ds Land. 1834, Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e.
Prononc. − Seule transcription ds Land. 1834 : ɑ-fron-tɑ-cion.
Étymol. ET HIST. − 1834 (Land. : Affrontation [...] ne s'emploie plus. Il se disait pour confrontation).
Dér. de affronter* étymol. I 3; suff. -ation (-tion*)BBG. − Boiss.8. − St-Edme t. 1 1824..
Souce: Cnrtl : centre national de ressources textuelles et lexicales.


Souvent, le français utilisé au Québec nous montre un état ancien de la langue encore bien vivant, au point qu'ici dans la vieille Europe nous pensons qu'il s'agit d'erreurs. Tant nous sommes habitués à l'évolution de la langue...
Reste que les emprunts à l'anglais , de plus en plus nombreux, existent bel et bien.

Publié : dim. 15 mai 2011, 16:00
par Jacques-André-Albert
codrila a écrit :Comprenable: qui peut être compris. Peu usité.
XVe s.
À sens humain non comprenable, CHRIST. DE PISAN, Charles V, I, prolog.

Etymologie: Comprendre ; provenç. comprehendable.

Pour une fois, l'anglais n'y est pour rien, puisque l'origine est provençale.
Le provençal n'y est peut-être pas non plus pour grand chose : on trouve le mot dès le douzième siècle dans les écrits du Bourguignon Bernard de Clairvaux, et il est dans la même logique de dérivation que prendre > prenable.