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sex addict

Publié : lun. 23 mai 2011, 15:50
par angeloï
Eh oui, l'affaire que vous savez n'a pas fini de nous éclabousser. Parmi les conséquences, un déluge d'euphémismes pour ne pas appeler un chat un chat, ainsi qu'un euphémisme anglais qui me fait bondir : "sex addict".

Il me semble qu'en français cela s'appelle un sexomane ou un obsédé sexuel. Une vipère lubrique ou un satyre dans un autre registre.

Publié : lun. 23 mai 2011, 15:52
par Jacques-André-Albert
Je pense que c'est suffisant pour rester dans le registre convenable.

Publié : lun. 23 mai 2011, 16:28
par Jacques
Dans un registre plus populaire on dit aussi « accro au sexe ». L'anglicisme addiction a malheureusement conquis le monde francophone, et dans les groupes hospitaliers français, on voit des pancartes indiquant le « service des addictions ». Assuétude ne parlerait peut-être pas au public, mais dépendance est compréhensible par tous, surtout si on l'accompagne d'un adjectif ou d'un complément : dépendances alcooliques, par exemple.

Publié : lun. 23 mai 2011, 17:09
par Perkele
Il me semble que les médecins perçoivent une nuance entre addiction et assuétude... Je retournerai enquêter.

Publié : lun. 23 mai 2011, 18:02
par Jacques
Perkele a écrit :Il me semble que les médecins perçoivent une nuance entre addiction et assuétude... Je retournerai enquêter.
Je ne crois pas. Dans la revue de DLF, le professeur Delaveau, ex-président de l'Académie de pharmacie, nous a rédigé un article sur le sujet, et c'est là que j'ai appris le mot assuétude qui, selon lui, pouvait remplacer l'anglicisme. On peut lui faire confiance, il est très ferré en français et la médecine, c'est évidemment un peu son domaine. :D

Publié : lun. 23 mai 2011, 19:06
par Perkele
le bon docteur Morphée a écrit :Addiction c'est le terme anglais pour assuétude (asservissement psychique, dépendance psychique).
L'accoutumance n'est pas appropriée, c'est la tolérance (qui oblige à augmenter les doses).
Et le terme de dépendance devrait être réservé à la dépendance physique (les conséquences organiques du manque)


Nos sources se rejoignent, donc. Le vague souvenir que j'avais était une différence entre :
Assuétude = dépendance psychique
Accoutumance = adaptation physique comme dans la mithridatisation

Publié : lun. 23 mai 2011, 19:40
par Jacques
Il me semble que notre archiviste en chef néglige quelque peu sa tâche. Il eût dû nous dénicher cela en deux temps trois mouvements.

Publié : lun. 23 mai 2011, 19:58
par Perkele
Si j'ai bien compris, l'accoutumance est le phénomène qui fait qu'il nous faut une dose toujours plus forte pour être soulagés lorsque nous prenons un médicament régulièrement. L'assuétude est le phénomène psychique qui nous fait ressentir en certaines circonstance le besoin compulsif de nous imprégner d'un produit.

Publié : mar. 24 mai 2011, 5:43
par angeloï
Jacques a écrit :Dans un registre plus populaire on dit aussi « accro au sexe ». L'anglicisme addiction a malheureusement conquis le monde francophone, et dans les groupes hospitaliers français, on voit des pancartes indiquant le « service des addictions ». Assuétude ne parlerait peut-être pas au public, mais dépendance est compréhensible par tous, surtout si on l'accompagne d'un adjectif ou d'un complément : dépendances alcooliques, par exemple.
Alcoolisme ne suffit-il pas ?

Publié : mar. 24 mai 2011, 5:46
par angeloï
Et qu'en est-il du pervers et du prédateur sexuel ? Il me semble que tout ce bla-bla sur l'addiction est une manière d'éluder la question de la responsabilité individuelle.

Publié : mar. 24 mai 2011, 6:11
par Perkele
La perversion relève de la psychiatrie.

Publié : mar. 24 mai 2011, 7:40
par Claude
Jacques a écrit :Il me semble que notre archiviste en chef néglige quelque peu sa tâche. Il eût dû nous dénicher cela en deux temps trois mouvements.
Je crois que mon assiduité est prise en défaut car je viens seulement de découvrir ce sujet. Les travaux extérieurs qui ne manquent pas deviennent une priorité avec le temps qui n'en finit pas d'être beau, hélas ! Mais dès qu'il neigera et que l'âpre hiver fondra en avalanche, je serai présent ; en attendant je délègue.

Publié : mar. 24 mai 2011, 7:48
par Jacques
C'est noté, avec la plus grande indulgence.

Publié : mer. 25 mai 2011, 14:25
par angeloï
LUXURE, subst. fém.
A. Recherche déréglée des plaisirs sexuels. Synon. lascivité, lubricité (péj.). S'abandonner, s'adonner, se livrer à la luxure. Il n'était plus fait pour la luxure et la gloutonnerie; son être, refroidi, comme rigide à l'intérieur, s'énervait sous les baisers et dans les repas (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 222). L'art de la péninsule hindoue n'est qu'un immense accouplement où toutes les formes s'épousent comme la pourriture et la naissance, comme l'ascétisme et la luxure (FAURE, Espr. formes, 1927, p. 254):

1. Mérodack (...) sentait sous la distinction et la retenue, la mise en oeuvre de l'esprit de luxure uni à celui de perversité. C'était là une débauche de désir, de vice, de délectation, d'effleurements, de flairements...
PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 143.

Voilà les mots qu'employaient nos anciens.

Publié : mer. 25 mai 2011, 16:26
par Madame de Sévigné
Et le stupre ?