Devais/devrais
Devais/devrais
Pour informer les visiteurs d'une exposition de calligraphie j'ai rédigé un petit texte pour dire " qui j'étais, d'où je venais et où j'allais..." Voici un extrait :
Enseignant de formation, j'ai toujours accordé une grande importance à l'écriture. Je sentais confusément que je devais aller plus loin.
Pour ma part, je pensais écrire "devrais", la personne qui expose avec moi me dit que ça ne va pas. Et moi bien sûr je dis que ça irait !
Alors, vous qui êtes tout neuf dans cette histoire qu'en pensez-vous?
Enseignant de formation, j'ai toujours accordé une grande importance à l'écriture. Je sentais confusément que je devais aller plus loin.
Pour ma part, je pensais écrire "devrais", la personne qui expose avec moi me dit que ça ne va pas. Et moi bien sûr je dis que ça irait !
Alors, vous qui êtes tout neuf dans cette histoire qu'en pensez-vous?
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4646
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je vous réponds avec les mots de l'Académie française : « Lorsque le verbe de la proposition principale est à un temps passé, le verbe de la proposition subordonnée se met, quel que soit le sens, à l'imparfait, au plus-au-parfait ou au conditionnel ; savoir : à l'imparfait s'il exprime une action ou un état présents, au plus-au-parfait s'il exprime une action ou un état passés, au conditionnel s'il exprime une action ou un état à venir. »
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Cher homonyme, j'aimerais savoir si vous vous référez à cet ouvrage :
http://www.priceminister.com/offer/buy/ ... ncien.html
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Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4646
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
C'est moins l'oeuvre de l'Académie française que celle de son seul rédacteur, Abel Hermant. Elle est extrêmement datée, puisque même quand elle a paru en 1932, elle représentait les idées extrêmement conservatrices de son auteur. Elle est très incomplète, truffée d'erreurs qui ont fait la joie des chroniqueurs de l'époque, mais pour les règles de base, elle les énonce dans un langage qui a l'avantage d'être classique et moins ésotérique que certaines grammaires modernes (même si les réflexions de celles-ci sur la langue sont généralement bien plus passionnantes et éclairantes que le catalogue de règles d'Abel Hermant).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Merci de me donner un avis si précis et si précieux. Je crains que ce ne soit pas tout à fait ce qu'il me faut. J'ai besoin d'un ouvrage de confiance, et qui reflète les tendances de notre époque.
Je prendrai un exemple d'actualisation : on a longtemps fustigé les formules du genre j'avais très soif, elle avait extrêmement peur, il faisait très froid... parce qu'un adverbe ne peut pas modifier un nom (soif, froid, peur). De nos jours on voit les choses différemment : on considère que l'adverbe modifie non un substantif mais une locution verbale (avoir soif, avoir peur, faire froid), ce qui légitime la construction.
Il me faut donc des concepts à jour. Je me contenterai de ce que j'ai déjà.
Je prendrai un exemple d'actualisation : on a longtemps fustigé les formules du genre j'avais très soif, elle avait extrêmement peur, il faisait très froid... parce qu'un adverbe ne peut pas modifier un nom (soif, froid, peur). De nos jours on voit les choses différemment : on considère que l'adverbe modifie non un substantif mais une locution verbale (avoir soif, avoir peur, faire froid), ce qui légitime la construction.
Il me faut donc des concepts à jour. Je me contenterai de ce que j'ai déjà.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4646
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Jacques, je n'ai pas eu le temps de vous répondre plus tôt. Voilà ce que j'en dirais : Cette grammaire expose, de façon condensée (deux cent trente-huit pages, hors préface et index), l'essentiel des règles. Sa concision, son petit format, en font un livre facile à consulter et à garder à portée de la main.
- TSOS
- Messages : 519
- Inscription : ven. 04 févr. 2011, 13:22
- Localisation : Duché de Bretagne / Nordrhein Westfalen /S'la,sk
Je n'avais jamais pensé que ces formules pussent être sujettes à critique!Jacques a écrit :On a longtemps fustigé les formules du genre j'avais très soif, elle avait extrêmement peur, il faisait très froid... parce qu'un adverbe ne peut pas modifier un nom (soif, froid, peur). De nos jours on voit les choses différemment : on considère que l'adverbe modifie non un substantif mais une locution verbale (avoir soif, avoir peur, faire froid), ce qui légitime la construction.
Merci d'avoir mentionné ce fait; il me fait réfléchir!