Perkele a écrit :
Parce que nous évitons les anglicismes qui ne sont d'aucune utilité (et non pas ceux qui peuvent être intelligemment intégrés), un passant s'est imaginé que nous niions les origines diverses de notre langue et son évolution. Il s'est même imaginé que nous serions choqués d'apprendre que certains de nos mots venaient de l'arabe.
Les personnes qui veulent justifier l'invasion d'anglicismes déforment la vérité quand elles avancent l'argument sur les emprunts faits à d'autres langues.
Ces importations enrichissantes ont toujours été justifiées par la nécessité de nommer des personnages, objets, concepts qui nous sont étrangers ; en empruntant la chose ou l'idée nous lui gardons son nom d'origine. Rien dans notre langue ne peut désigner le samouraï, le cheikh, l'orang-outang, le samovar, la balalaïka, les kebabs, le yin et le yang, la pizza, la vahiné, le yéti, ou même le yeoman, le lord... Et il ne viendrait à personne l'idée de les contester ou de les remplacer (par quoi ?).
Le phénomène anglomaniaque agit à l'inverse : il remplace des mots français bien vivants par des termes anglais, ou donne à des inventions francophones des appellations dirctement faites à partir de l'anglais (
snow board par exemple, invention française). Il représente bien un appauvrissement. Et c'est aussi une question de quantité. L'arabe est peut-être la langue qui nous a le plus apporté avec trois cents mots. Mais combien de mots, slogans et expressions anglophones encombrent notre quotodien ?
Ceux qui ne veulent pas faire la différence ne peuvent qu'être de mauvaise foi.