Calou
Calou
Bonsoir,
j'ai parcouru les textes de présentation des nouveaux venus et les ai trouvés très agréables, alors je me suis dit que j'allais faire de même, par politesse envers vous !
Amoureuse de la langue française, bien sûr, j'ai la chance de travailler dans un domaine où l'on cultive "les humanités" et où la faute d'orthographe est impitoyablement traquée - je travaille dans les archives - et parfois je suis assaillie de doutes affreux que même Grévisse ne parvient pas à apaiser...
Récemment, c'est un abominable accord de participe passé avec un pronominal qui m'a préoccupée, au point de me décider à m'inscrire sur ce forum, car j'avais beau lire vos messages, je ne trouvais pas le cas qui me donnait du fil à retordre. Et mes amis ne m'étaient d'aucun secours. Mais entretemps j'ai trouvé la solution par moi-même ! Nécessité fait loi.
J'aime discuter à n'en plus finir, y compris dans des dîners, des subtilités linguistiques qui vous font bondir sur le dictionnaire (quel est le pluriel de soupirail ? quelle est l'étymologie de poltron ?) et je me suis dit que j'allais certainement trouver parmi vous des gens avec qui échanger ! Voilà pour la raison de mon inscription... Pour l'instant, je resterai coite (je suis plutôt bavarde d'ordinaire) et vais aller lire vos différents sujets de discussion.
C'est en tous cas d'ores et déjà très agréable de vous lire !
j'ai parcouru les textes de présentation des nouveaux venus et les ai trouvés très agréables, alors je me suis dit que j'allais faire de même, par politesse envers vous !
Amoureuse de la langue française, bien sûr, j'ai la chance de travailler dans un domaine où l'on cultive "les humanités" et où la faute d'orthographe est impitoyablement traquée - je travaille dans les archives - et parfois je suis assaillie de doutes affreux que même Grévisse ne parvient pas à apaiser...
Récemment, c'est un abominable accord de participe passé avec un pronominal qui m'a préoccupée, au point de me décider à m'inscrire sur ce forum, car j'avais beau lire vos messages, je ne trouvais pas le cas qui me donnait du fil à retordre. Et mes amis ne m'étaient d'aucun secours. Mais entretemps j'ai trouvé la solution par moi-même ! Nécessité fait loi.
J'aime discuter à n'en plus finir, y compris dans des dîners, des subtilités linguistiques qui vous font bondir sur le dictionnaire (quel est le pluriel de soupirail ? quelle est l'étymologie de poltron ?) et je me suis dit que j'allais certainement trouver parmi vous des gens avec qui échanger ! Voilà pour la raison de mon inscription... Pour l'instant, je resterai coite (je suis plutôt bavarde d'ordinaire) et vais aller lire vos différents sujets de discussion.
C'est en tous cas d'ores et déjà très agréable de vous lire !
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4645
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Voilà une présentation fort sympathique. Que dire, sinon banalement que vous êtes la bienvenue ? Vous nous apporterez beaucoup avec ces questions dont vous débattez. Mais ne pourriez-vous pas commencer par nous dire quel est ce mystérieux cas qui vous a donné du fil à retordre, histoire d'exciter un peu nos neurones ?
Dernière modification par Jacques le mer. 07 mars 2012, 8:58, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Dame Vérone
- Messages : 566
- Inscription : mer. 24 mars 2010, 17:03
- Localisation : au bord de la Seille
- Manni-Gédéon
- Messages : 1217
- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
- Localisation : Genève (CH)
Merci de vos messages de bienvenue.
Face à la torture, et même à la simple menace, je suis bien démunie...
L'accord de participe passé qui me faisait mentalement souffrir était avec "laissé"... la difficulté venait, essentiellement, de ce que mon supérieur hiérarchique me l'avait indûment corrigé, ce qui m'avait laissée ( :D ) perplexe ! Car je pensais avoir fait les vérifications nécessaires, en me plongeant, notamment, dans mon lointain latin, pour connaître la nature exacte de ce pronominal.
J'ai donc douté à ce moment-là, pour en conclure, finalement, qu'il avait tort - bien qu'étant mon supérieur hiérarchique. Mais je n'ai pas voulu prendre le risque de voir ma lettre retoquée, j'ai donc, très lâchement, modifié la tournure. Ce qui constitue, à dire vrai, un abandon en rase campagne, à quoi je n'aurais pas dû me résoudre ! J'aurais dû avoir une discussion avec lui sur le sujet.
PS : Malheureusement, dans les archives, il n'y a pas que des écrits.
Face à la torture, et même à la simple menace, je suis bien démunie...
L'accord de participe passé qui me faisait mentalement souffrir était avec "laissé"... la difficulté venait, essentiellement, de ce que mon supérieur hiérarchique me l'avait indûment corrigé, ce qui m'avait laissée ( :D ) perplexe ! Car je pensais avoir fait les vérifications nécessaires, en me plongeant, notamment, dans mon lointain latin, pour connaître la nature exacte de ce pronominal.
J'ai donc douté à ce moment-là, pour en conclure, finalement, qu'il avait tort - bien qu'étant mon supérieur hiérarchique. Mais je n'ai pas voulu prendre le risque de voir ma lettre retoquée, j'ai donc, très lâchement, modifié la tournure. Ce qui constitue, à dire vrai, un abandon en rase campagne, à quoi je n'aurais pas dû me résoudre ! J'aurais dû avoir une discussion avec lui sur le sujet.
PS : Malheureusement, dans les archives, il n'y a pas que des écrits.
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
manni-gedeon a écrit :[...] D'ailleurs, pourquoi ne doit-on pas écrire discution ?
.Le TLFi, soucieux de satisfaire la question existentielle de manni-gedeon a écrit :1787, les écrivains sont partagés entre les orth. discussion et discution; auj. il n'y a plus d'hésitation et le mot a rejoint concussion, percussion, répercussion qui sont les seuls mots en [-] écrits par 2 s et non t.
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Dernière modification par Claude le mer. 07 mars 2012, 9:26, modifié 1 fois.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Vous ne nous avez pas donné la phrase incriminée. Voici donc la règle : si le sujet exerce sur lui-même l'action exprimée par le participe passé on accorde : elle s'est laissée tomber, couler, glisser... Si l'action est exercée par un tiers, invariabilité : elle s'est laissé séduire, je les ai laissé attraper (mais laissés partir).Calou a écrit :M
L'accord de participe passé qui me faisait mentalement souffrir était avec "laissé"... la difficulté venait, essentiellement, de ce que mon supérieur hiérarchique me l'avait indûment corrigé, ce qui m'avait laissée ( :D ) perplexe ! Car je pensais avoir fait les vérifications nécessaires, en me plongeant, notamment, dans mon lointain latin, pour connaître la nature exacte de ce pronominal.
J'ai donc douté à ce moment-là, pour en conclure, finalement, qu'il avait tort - bien qu'étant mon supérieur hiérarchique. Mais je n'ai pas voulu prendre le risque de voir ma lettre retoquée, j'ai donc, très lâchement, modifié la tournure. Ce qui constitue, à dire vrai, un abandon en rase campagne, à quoi je n'aurais pas dû me résoudre ! J'aurais dû avoir une discussion avec lui sur le sujet.
Toutefois, par les régularisations orthographiques de 1990, l'Académie française admet l'invariabilité dans tous les cas.
J'ai connu aussi l'obstination stupide d'une hiérarchie : j'ai débuté en faisant du secrétariat dans une usine d'accessoires pour motos. La patronne me donnait à taper des lettres dont elle rédigeait le brouillon, avec des fautes de français ou d'orthographe que je corrigeais, ce qui me valait de me faire houspiller parce que je n'avais pas recopié ce qu'elle avait écrit. Alors après les semonces, j'ai fini par recopier ses âneries.
Si le chef vous a imposé l'invariabilité il n'y a donc pas faute, mais puisqu'il ne s'en est pas expliqué, on peut penser qu'il l'a fait plus par bêtise qu'en connaissance de cause en se référant aux nouvelles dispositions de l'Académie.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Je vous l'explique avec cette histoire :Calou a écrit :Je viens d'apprendre un nouveau terme... Pouvez-vous me l'expliquer ?Claude a écrit :Nous appelons cela une chacalerie (très honorable).Calou a écrit :[...] Mais je n'ai pas voulu prendre le risque de voir ma lettre retoquée, j'ai donc, très lâchement, modifié la tournure[...]
Un directeur de cirque a l'intention d'agrandir sa ménagerie. Il écrit à son fournisseur d'animaux ; la lettre commence ainsi :
- "Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me livrer dès que possible deux chac... ?"
Il ne sait plus si le pluriel est chacals ou chacaux ; de plus il a égaré son dictionnaire. Comme il a une certaine fierté, il ne veut pas commettre la moindre erreur dans sa lettre ; il détourne donc la difficulté et la reprend ainsi :
- "Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me livrer dès que possible un chacal, mais tout compte fait vous m'en mettrez un deuxième"...
C'est donc l'art de se sortir d'une difficulté en employant une autre tournure.