Inquiétude ce soir : écrivez-vous a priori, ou à priori ?
La première forme me semblait la seule possible, mais l'ON m'affirme que la seconde est aussi admise... horresco referens.
Je ne vis plus ... merci d'éclairer ma lanterne...
J'ai fait une recherche dans ses pages, mais 'lexpression est employée ad libitum...
« On » devrait consulter un dictionnaire d'usage, et « on s'apercevrait » qu'aucune orthographe avec accent n'y est mentionnée. Idem pour a posteriori. Voyez celui de l'Académie : Emprunté du latin scolastique, proprement « en partant de ce qui est avant ».
D'après des données antérieures à l'expérience, en s'appuyant sur les principes de la raison, par opposition à A posteriori. Argumenter a priori. Adjt. Raisonnement a priori. 2. Par ext. Préalablement à l'examen, au premier abord, ou, péj., en fonction d'une idée préconçue, d'un principe, d'un préjugé, etc. A priori, j'accepte votre proposition. Ils sont hostiles a priori à ce projet. Subst. inv. Un a priori. Poser, formuler un a priori, des a priori.
Dernière modification par Jacques le jeu. 19 avr. 2012, 19:33, modifié 2 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Calou a écrit :Sauf que dans le TLFI, j'ai bien cru voir un à...
Effectivement. Méfiez-vous du TLFi. J'y ai trouvé trop d'anomalies, je ne lui accorde plus aucune confiance.
Il est dans ce cas précis en contradiction avec l'Académie. Entre les deux je n'ai pas d'hésitation.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
On trouve sur Wikipédia un complément d’information fort intéressant :
La locution possède aujourd'hui deux orthographes : « a priori » ou « à priori » (toutes les remarques de cette partie s'appliquent aussi à « a posteriori »).
La forme francisée « à priori » est utilisée notamment par Voltaire et Laplace, et reconnue par Littré et est encore largement discutée. En fait, l'absence d'accent est un usage moderne. La préposition latine ab, élidée ici en « a », n'a rien à voir avec la préposition française « à », mais la langue française actuelle réserve le « a » sans accent au verbe avoir.
Cette forme francisée est supprimée du dictionnaire de l'Académie française dans sa neuvième édition, en 1992.
Le statut actuel est qu'aucune des deux graphies n'est fautive. Mais il est considéré comme plus cohérent d'utiliser l'italique pour la graphie sans accent et uniquement pour celle-là.
Dire qu’aucune des deux graphies n’est fautive est peut-être audacieux. Hormis cela, je trouve cette mise au point très intéressante. Pourquoi l’Académie a-t-elle décidé de supprimer la version avec accent de son dictionnaire ? C’est étrange.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
Toutes les fois que l'on étudie une question à fond, surtout une question de langue, on en arrive à perdre ses certitudes. Rappelons malgré tout que l'orthographe est une convention et que le fait que la plupart des dictionnaires d'orthographe préconisent l'écriture sans accent et que même l'Académie soit revenue sur la francisation de ce mot plaide plutôt en faveur de l'orthographe sans accent.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)