Jacques-André-Albert a écrit : Non, je ne plaisantais pas ; j'ai entendu de la bouche d'un gendarme (je ne me rappelle plus si c'est à la télé ou en réalité) qu'ils étaient formés à considérer tout individu rencontré comme un délinquant potentiel.
Si c'est exact, les choses ont bien changé depuis mon stage effectué en 1971.
Jacques-André-Albert a écrit : J'avais cru comprendre, également, que le mot « individu » avait pris, au sein de la gendarmerie, un sens péjoratif.
Exemple de signalement de personnes recherchées :
- pour meurtre : l'individu est de taille moyenne, cheveux...
- pour disparition : la personne est de taille moyenne, cheveux...
Claude a écrit :Exemple de signalement de personnes recherchées :
- pour meurtre : l'individu est de taille moyenne, cheveux...
- pour disparition : la personne est de taille moyenne, cheveux...
Il y a donc bien une acception propre à la gendarmerie qui fait de l'individu une personne louche, et non plus simplement une unité de l'espèce humaine (du latin individuum, qu'on ne peut diviser).
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Jacques a écrit :Quelque chose m'agace dans le langage journalistique.
Moi aussi, mais ça ne se limite pas au langage : ils ne savent ni lire, ni écrire, ni compter.
J'en veux pour preuve récente le sondage sur les 100 jours dont ils nous rebattent les oreilles. Un journaliste digne de ce nom aurait exercé son esprit critique, et donc constaté que ces 100 jours correspondent au mieux au 24 aout : au 6 aout, date du sondage, il n'y avait que 82 jours en prenant la question à la lettre, et seulement 39 si on en retient l'esprit.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
Oui, mais regardez ce qu'en dit l'Académie : la nuance péjorative ne vient qu'en quatrième position.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Lu dans mon magazine de télé :
« Le dénouement de l'affaire de l'homme au masque de latex a laissé Gabriel Lecouvreur sur sa fin. »
C'est normal, non ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).