J'ai procédé à la mise à jour du lexique des quelques mots et expressions qui n'y figuraient pas ; cependant, trois observations :
- il existe un sujet que je viens de remonter au début de la même rubrique Histoire de la langue afin qu'il soit facilement repéré et dans lequel les propositions doivent être soumises ;
- rappelons qu'il s'agit de mots et expressions du langage courant ;
- si je recopie la liste complète issue d'un lien dans le lexique, celui-ci n'a aucune raison d'exister ; il est plus judicieux que les propositions soient faites lorsque les mots et expressions viennent à l'esprit.
Notre objectif est de faire un état des mots latins ou des expressions qui font partie du langage usuel, et cela se résume à un petit nombre.
Bien sûr il y a ceux qui sont intégrés dans la vie courante comme maximum, minimum, duplicata, plexus, ad hoc et ne sont même plus perçus comme latinismes, et les autres que nous employons par élégance de langage : Alea jecta est ! Si vis pacem para bellum, nec plus ultra, de visu, ad vitam aeternam...
Mais c'est très restreint. Qui de nous aurait l'idée de glisser dans une conversation ou un commentaire : Ira furor brevis est (la colère est une courte folie) ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Ah ! oui, j'avais oublié que nous vousoyons (vouvoyons ?) ici.
Entre tutoyer et vousoyer, il y aurait aussi de quoi dire. Les usages semblent varier selon divers facteurs et régions (comme usted et usteded en espagnol). En anglais, le you semble mettre tout le monde d'accord.
Il y a encore des élèves de 13-15 ans et des gymnasiens (baccalauréat) qui apprennent le latin, mais ceux-ci se font rares.
Fluctuat nec mergitur.
Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
shokin a écrit :
Entre tutoyer et vousoyer, il y aurait aussi de quoi dire. Les usages semblent varier selon divers facteurs et régions (comme usted et usteded en espagnol). En anglais, le you semble mettre tout le monde d'accord.
Fluctuat nec mergitur.
Permettez : voussoyer. Pour l'espagnol, Usted et Ustedes.
Pour l'anglais j'ai par ailleurs émis une hypothèse : la conjugaison de you est plus courte que celle de thou, contrairement à ce qui se fait dans d'autres langues (you take/thou takest).
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'ai lu dans un journal (un journal de Mickey, pour préciser la source :-))) comment était né le voussoiement. Si mes souvenirs sont bons, c’était pendant la Tétrarchie (285-310 ? dans ces eaux-là), dans l'Empire romain, que Dioclétien a instauré cette pratique visant à faire croire qu'ils étaient plusieurs à gouverner.
Il disait donc « nous avons » en parlant de ses décisions, et exigeait que l'on lui réponde « vous avez », qui est devenu preuve de respect au fil du temps.
note : je signale que tout est approximativement tiré de ma mémoire de poisson rouge
J'ai lu quelque chose qui se rapproche beaucoup de votre explication, Alice. L'empereur, pour marquer son importance, employait ce que l'on nomme à notre époque le nous de majesté, parlant de lui-même à la première personne du pluriel pour marquer son omnipotence : il était une sorte d'être pluraliste, rassemblant tous les pouvoirs, toutes les qualités. Par flatterie, les courtisans « en rajoutaient » comme on dit dans le langage moderne, et disaient vous en s'adressant à lui. Ce que l'on appelle de nos jours le « vous de politesse ». Je crois que c'est dans Grevisse que je l'ai appris.
Dernière modification par Jacques le sam. 12 janv. 2013, 15:57, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Votre lien ne doit pas être rédigé de manière conforme.
Je crois comprendre que vous n'avez pas entendu parler de la forme de tutoiement en anglais : thou, tu : thee, toi ; thy : ton, ta, tes ; thine : le tien la tienne, les tiens les tiennes. La conjugaison se forme en ajoutant -est ou -st au radical, comme en allemand. Exception : thou art, tu es.
Ne s'utilise plus que pour parler à Dieu, ou dans les grandes cérémonies. Lors du mariage du prince Charles avec Diana, j'ai entendu l'archevêque s'adresser à eux individuellement en les tutoyant. On le rencontre couramment dans Shakespeare.
P.S. : les dictionnaires français ne connaissent pas vousouyer, qui est peut-être donc un helvétisme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Jacques a écrit :Votre lien ne doit pas être rédigé de manière conforme.
Il manque une barre oblique dans la deuxième balise. Il faut : [/url]. Le moyen le plus simple d'attribuer un lien à une expression est de la surligner avec la souris avant de cliquer sur URL.
Jacques a écrit :Je crois comprendre que vous n'avez pas entendu parler de la forme de tutoiement en anglais : thou, tu : thee, toi ; thy : ton, ta, tes ; thine : le tien la tienne, les tiens les tiennes. La conjugaison se forme en ajoutant -est ou -st au radical, comme en allemand. Exception : thou art, tu es.
Ne s'utilise plus que pour parler à Dieu, ou dans les grandes cérémonies. Lors du mariage du prince Charles avec Diana, j'ai entendu l'archevêque s'adresser à eux individuellement en les tutoyant. On le rencontre couramment dans Shakespeare.
En langue anglaise, le tutoiement serait-il donc, du fait de sa rareté, plus respectueux que le vouvoiement ?
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)