Style moderne
- Klausinski
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Jacques, j'ai publié mon message en même temps que vous. Vous avez sans doute raison quand vous dites qu'il ne faut pas tenter une analyse, mais je n'ai pas su résister à la tentation.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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Avez-vous remarqué que Jean Dutourd lui-même, au début de son texte, illustre négativement, malgré ses immenses compétences, notre propos actuel d'un autre fil sur le participe présent ? Il écrit : « En offrant ce petit texte à traduire aux lecteurs de notre revue, mon ambition n'est rien d'autre que d'apporter... » Est-ce son ambition qui offre le petit texte ?!
Comme vous, Thypot, il m'est arrivé de me dire, dans les premiers mois de ma présence sur ce forum, que certains éléments présentés comme critiquables, ne faisaient pas l'objet des améliorations que l'on pourrait attendre. Mais il est bien évident que sur le sujet des anglicismes, comme vous le montrez, Klausinski, on n'a parfois pas d'autre possibilité que celle consistant à les accepter en français.
Comme vous, Thypot, il m'est arrivé de me dire, dans les premiers mois de ma présence sur ce forum, que certains éléments présentés comme critiquables, ne faisaient pas l'objet des améliorations que l'on pourrait attendre. Mais il est bien évident que sur le sujet des anglicismes, comme vous le montrez, Klausinski, on n'a parfois pas d'autre possibilité que celle consistant à les accepter en français.
- Klausinski
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C'est bien vu ! Cela me rappelle une faute de Maître Capello (« c'est évident », dans le sens de « c'est facile »). On n'est jamais à l'abri de l'erreur.André (G., R.) a écrit :Avez-vous remarqué que Jean Dutourd lui-même, au début de son texte, illustre négativement, malgré ses immenses compétences, notre propos actuel d'un autre fil sur le participe présent ? Il écrit : « En offrant ce petit texte à traduire aux lecteurs de notre revue, mon ambition n'est rien d'autre que d'apporter... » Est-ce son ambition qui offre le petit texte ?!
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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Ainsi donc, il utilisait cette expression ? Cela m'étonne car il fustigeait ces habitudes malheureuses, du genre « c'est pas évident » pour dire ce n'est pas facile.Klausinski a écrit : Cela me rappelle une faute de Maître Capello (« c'est évident », dans le sens de « c'est facile »). On n'est jamais à l'abri de l'erreur.
Effectivement, nul n'est infaillible ; mais celle-là est tout de même assez grossière.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Merci à tous, en particulier à Klausinski, d'avoir pris le temps de tout lire.
Je m'excuse de n'avoir pas établi un texte plus clair.
Je suis d'accord avec toutes vos précisions, Klausinski, lesquelles, à vrai dire, me rassurent.
En ce qui concerne les termes familiers, je ne crois pas qu'ils aient leur place dans le texte qui concerne des impropriétés. Le langage familier n'est, ce me semble, pas condamnable dans ce cas, puisque le verbe « décompresser » est utilisé dans un discours rapporté.
André (G., R.), vous avez bien raison concernant la phrase introductive de Jean Dutourd, même si on la comprend parfaitement. D'ailleurs, à plus d'un titre, la langue française est terrible : on peut à l'envi s'en prétendre défenseur, connaisseur voire expert et cependant ne pas échapper à certaines erreurs d'usage. Mais quelle autre langue nous offre ce bonheur d'une recherche continuelle de pureté et de perfection ?
Je m'excuse de n'avoir pas établi un texte plus clair.
Je suis d'accord avec toutes vos précisions, Klausinski, lesquelles, à vrai dire, me rassurent.
En ce qui concerne les termes familiers, je ne crois pas qu'ils aient leur place dans le texte qui concerne des impropriétés. Le langage familier n'est, ce me semble, pas condamnable dans ce cas, puisque le verbe « décompresser » est utilisé dans un discours rapporté.
André (G., R.), vous avez bien raison concernant la phrase introductive de Jean Dutourd, même si on la comprend parfaitement. D'ailleurs, à plus d'un titre, la langue française est terrible : on peut à l'envi s'en prétendre défenseur, connaisseur voire expert et cependant ne pas échapper à certaines erreurs d'usage. Mais quelle autre langue nous offre ce bonheur d'une recherche continuelle de pureté et de perfection ?
Dernière modification par Thypot le mar. 18 févr. 2014, 14:40, modifié 1 fois.
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- Klausinski
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On peut l'entendre tout à la fin de cette vidéo :Jacques a écrit :Ainsi donc, il utilisait cette expression ? Cela m'étonne car il fustigeait ces habitudes malheureuses, du genre « c'est pas évident » pour dire ce n'est pas facile.Klausinski a écrit : Cela me rappelle une faute de Maître Capello (« c'est évident », dans le sens de « c'est facile »). On n'est jamais à l'abri de l'erreur.
Effectivement, nul n'est infaillible ; mais celle-là est tout de même assez grossière.
« je le ferais même en vers si j'arrivais à trouver des rimes habiles avec Michel, ce qui n'est pas évident ! »
Il dit aussi :
« je suis certain que vous êtes de ceux qui ne commettez point de fautes de français »,
qui me paraît discutable.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
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- Klausinski
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Je n'ai pas l'impression qu'ils ont conscience qu'il s'agit d'un pléonasme. En tout cas, il faut vous féliciter, André, vous avez un œil et une oreille remarquables. Rien ne vous échappe.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
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- Jacques
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J'ai aussi longtemps considéré cela comme suspect, mais j'ai découvert un jour, je ne sais plus où, peut-être chez Grevisse, à moins que ce ne soit Girodet ou quelque autre spécialiste, que l'on peut dire : Vous êtes de ceux qui aiment ou vous êtes de ceux qui aimez ou toute autre forme similaire (nous sommes des gens qui préfèrent ou qui préférons).Klausinski a écrit :Il dit aussi :
« je suis certain que vous êtes de ceux qui ne commettez point de fautes de français »,
qui me paraît discutable.
C'est assez dur à avaler ; l'analyse est difficile à établir, on estime d'emblée que le pronom relatif qui est mis pour ceux ou pour gens et, dans les deux cas, impose donc la troisième personne. Pourtant il paraît qu'on peut aussi bien le rapporter au pronom du début de phrase, et qu'alors il commande la première ou deuxième personne.
Donc Capelo ne commettait pas de faute. Mais nous en revenons toujours à cette notion de l'accord d'intention : s'il permet une double option, il doit être exercé avec bon sens et, dans certaines circonstances, il existe une option moins choquante que l'autre.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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La forme interrogative « Sommes-nous de ceux qui ne commettons point de fautes ? » me paraît presque indéfendable. Et, de surcroit, pourquoi faudrait-il appliquer au pluriel une règle différente de celle du singulier ? Peut-on, pour ce nombre, imaginer une autre formulation que « Suis-je (ou : Es-tu) de ceux qui ne commettent point de fautes » ?
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