Unité de mesure incompatible avec adverbe

Hippocampe
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Message par Hippocampe »

Merci à vous deux, vous me prenez dans le sens des écailles.
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shokin
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Message par shokin »

Il me semble qu'il s'agirait d'une métonymie (parmi les tropes), tout comme boire un verre, manger une assiette valaisanne, mettre la table (qui, à une certaine époque, n'était pas une trope du tout).
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Hippocampe
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Message par Hippocampe »

J'avais d'abord pensé à la métonymie mais pour ce mot Wikipédia indique :

"La métonymie (substantif féminin) est une figure de style appartenant à la classe des tropes qui consiste à remplacer, dans le cours d’une phrase, un substantif par un autre, ou par un élément substantivé, qui entretient avec lui un rapport de contiguïté et peut être considéré comme équivalent sur l’axe paradigmatique du discours. Ainsi, la métonymie est une figure opérant un changement de désignation.
Souvent, cette relation de substitution est motivée par le fait que les deux mots entretiennent une relation qui peut être : la cause pour l’effet, le contenant pour le contenu, l’artiste pour l’œuvre, la ville pour ses habitants, la localisation pour l’institution qui y est installée…"

Je ne suis pas convaincu que ce soit notre cas alors j'ai préféré trope.

Qu'en pensent nos amis ?
Dernière modification par Hippocampe le lun. 03 juin 2013, 18:43, modifié 1 fois.
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shokin
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Message par shokin »

Ah ! il me semblait que la relation entre temps et espace pouvait être considérée comme une relation de contiguïté, surtout si l'on considère que, ensemble, ils forment quatre dimensions.
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Jacques
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Message par Jacques »

Oui, mais le mot trope n'est pas un phénomène en soi avec ses caractéristiques. C'est un terme général désignant plusieurs figures : l'antonomase, la catachrèse, la métaphore, la métonymie et la synecdoque.
Comme shokin j'ai hésité sur la métonymie pour aboutir à la même conclusion que lui. Peut-être une métaphore, dont je reprends la définition : Il y a métaphore lorsque, au lieu de désigner une chose par son nom propre, on la désigne par le nom d'une chose différente dont on affirme la ressemblance, et à laquelle on l'identifie (mon voisin est un hercule).
Mais je ne suis pas encore convaincu.
On ne peut pas explorer le dictionnaire de rhétorique mot par mot, mais il y a peut-être un terme plus approprié.
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Jacques a raison. Le mot « trope » est simplement un synonyme de l'expression « figure de style ». C'est un terme général : les métaphores, les métonymies, les zeugmes, etc. sont tous des tropes. Distinguer précisément telle figure de telle autre est parfois délicat et ce n'est pas toujours utile. Ici, on peut aussi bien parler de métaphore que de métonymie. Les deux peuvent se justifier.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
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Claude
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Message par Claude »

Alors j'en conclus que le TLFi se trompe en disant :
En rhétorique :
1. [Dans l'anc. rhét.] Figure par laquelle un mot prend une signification autre que son sens propre.
2. [Par extension] Figure entraînant, pour un mot ou une expression, un changement ou un détournement de sens.
Hippocampe
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Message par Hippocampe »

Je ne risquais pas trop de me troper.
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Klausinski
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Message par Klausinski »

Claude a écrit :Alors j'en conclus que le TLFi se trompe en disant :
En rhétorique :
1. [Dans l'anc. rhét.] Figure par laquelle un mot prend une signification autre que son sens propre.
2. [Par extension] Figure entraînant, pour un mot ou une expression, un changement ou un détournement de sens.
Le TLFi ne se trompe pas. En fait, on a longtemps associé la figure de style au trope, car le trope est la figure de style la plus visible, la plus évidente, celle qui consiste à employer tel mot pour suggérer telle idée ou tel autre mot (mais il faut le dire vite). Ces questions de définition sont toujours très délicates. Du reste, beaucoup de figures de style sont définies différemment selon les époques et les auteurs. Nous avions évoqué le cas de la métonymie et de la synecdoque. On peut en effet considérer la synecdoque comme une forme de métonymie ou dire qu'il s'agit de procédés tout à fait distincts.
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shokin
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Message par shokin »

Ah ! il me semblait que, parmi les figures de style, il y en avait un groupe qu'on appelait les tropes.

L'euphémisme et l'hyperbole, ou encore la litote, me semblent être des figures de style qui ne sont pas des tropes.
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Message par Hippocampe »

Dire "trope" pour "figure de style" serait une synecdoque ?
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shokin
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Message par shokin »

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Jacques
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Message par Jacques »

shokin a écrit :Ah ! il me semblait que, parmi les figures de style, il y en avait un groupe qu'on appelait les tropes.

L'euphémisme et l'hyperbole, ou encore la litote, me semblent être des figures de style qui ne sont pas des tropes.
Oui, je pense qu'il y a malentendu ou difficultés de compréhension. Il y a bien une famille de figures constituant le groupe des tropes, comme je l'ai dit plus haut. Le groupe des tropes comprend cinq figures : l'antonomase, la catachrèse, la métaphore, la métonymie et la synecdoque, qui toutes correspondent à un changement de sens ou d'affectation d'un mot.
l'antonomase traite un nom propre comme nom commun ou inversement : la poubelle (nom du préfet de Paris Poubelle qui imposa l'usage de cet objet) ; une silhouette (du nom du dessinateur Silhouette qui créa le genre) ;
la catachrèse est employée pour désigner une situation qui n'a pas de nom dans la langue ; une salade de fruits (salade vient de l'italien insalata, préparation salée) ; de la laine de roche (nous savons que la laine est un produit animal) ;
la métaphore désigne une chose par un nom qui n'est pas le sien et appartient à autre chose, par rapprochement ; c'est une figure de substitution par analogie ou comparaison : ce vieux renard nous a tous bernés ; la petite peste d'à côté a encore fait des siennes ;
la métonymie a recours à plusieurs procédés : nous avons bu un verre de bière (ce n'est pas le verre qu'on boit mais son contenu) ; elle a astiqué les cuivres (les instruments de cuisine en cuivre) ; idem pour les cuivres d'un orchestre ;
la synecdoque est une variante de métonymie désignant un tout par une partie : nous cherchons un toit pour les vacances (une maison) ; Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (oxymore) Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles (trente bateaux).
Ce sont des aperçus succincts, chaque figure donnant lieu à des développements complexes.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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