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« Globish »
Publié : mar. 04 févr. 2014, 13:36
par Islwyn
Je viens de signer le Manifeste pour la Défense de la langue française, et de recevoir un message on ne peut plus accueillant. J'ai pourtant sursauté en y relevant l'emploi du substantif « globish ». Ce néologisme doit être bien reçu en français, mais depuis quand ?
Publié : mar. 04 févr. 2014, 14:38
par Jacques
Je crois en avoir entendu parler mais j'ignore ce qu'il veut dire.
Publié : mar. 04 févr. 2014, 19:28
par Manni-Gédéon
Je n'ai pas lu le manifeste en entier, mais si vous faites allusion au paragraphe cité ci-dessous, il s'agit d'une critique. Le mot
globish est en italique ; c'est comme s'il était entre guillemets.
Le français est menacé par le snobisme de ceux qui cherchent à se placer au-dessus de leur peuple en faisant parade de ce qu’ils croient être de l’anglais et qui n’est en fait que du globish ou pire, du franglais, ce sabir qui ridiculise ceux qui l’emploient auprès des vrais anglophones. Le français est menacé par l’aliénation de nombreux consommateurs qui n’écoutent que de la chanson anglo-saxonne et qui ignorent tout ce qui se crée dans les parties non anglophones du monde.
Voici une
explication du mot
globish. Même si cette encyclopédie n'est pas vraiment fiable, elle est souvent utile.
À l'époque où je travaillais comme étudiante dans un établissement d'une chaîne américaine de restauration rapide, on appelait ça de l'anglais de cuisine.
Publié : mar. 04 févr. 2014, 19:32
par Jacques
C'est vu, merci.
Publié : mar. 04 févr. 2014, 20:56
par Islwyn
Ah, mais ça m'intéresse ! On a appelé « latin de cuisine » au XVIe siècle ce mélange du latin et du français satirisé par Rabelais de par son personnage de l'écolier limousin.
Publié : mar. 04 févr. 2014, 21:38
par Jacques-André-Albert
J'ai toujours entendu appeler « latin de cuisine » un latin se rapprochant du français pour obtenir un effet comique, plus précisément en utilisant des mots français avec des désinences latines, comme dans ce
sketch de Jean Yanne
Rabelais, dans la bouche de
l'écolier limousin, fait l'inverse ; il donne à des mots latins une forme française :
« L'écolier lui répondit: "Nous transfrétons la Séquane au dilicule et au crépuscule; nous déambulons par les compites et les quadrivies de l'urbe; nous despumons la verbocination latiale, et, comme verisimiles amorabonds, captons la bénévolence de l'omnijuge, omniforrne, et omnigène sexe féminin... »
Publié : mar. 04 févr. 2014, 21:43
par Perkele
Mon prof appelait "latin de cuisine" le latin finissant qui n'était plus du latin classique.