Claude avait un âge négatif, comme la croissance évoquée dans un autre sujet.André (G., R.) a écrit : Vous étiez sans doute très jeune en 1933. :D
Perles d'inculture 2
- Jacques
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Je reviens à cela, car j'ai confondu les échanges sur le forum avec une demande d'un adhérent de DLF à qui j'avais répondu peu de temps avant. Le sujet ne manque pas non plus d'intérêt. Cet adhérent nous écrit :Jacques a écrit :Claude avait un âge négatif, comme la croissance évoquée dans un autre sujet.André (G., R.) a écrit :Vous étiez sans doute très jeune en 1933. :D
Je saisis l’occasion offerte, sachant que je trouverai une oreille attentive auprès de vous, pour exprimer mon agacement lorsque j’entends à longueur de journée, dans la bouche de commentateurs, d’économistes (?), d’hommes politiques, l’expression croissance négative. J’aimerais que l’on m’explique.
Je crois qu'en fait nous en avions déjà discuté ici aussi.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Je me demande toutefois si je n'ai pas déjà vu ici critiquer l'expression croissance négative.
Les économistes ne se rendent pas forcément compte qu'ils s'enferment dans leur jargon : ils étudient les chiffres de la croissance, constatent parfois que cette dernière n'est pas au rendez-vous, rendent compte de ce fait par une valeur précédée d'un signe négatif. Et se croient autorisés à parler de croissance négative.
Une erreur proche est commise dans le monde du commerce, mais peut-être sciemment, à des fins publicitaires : des baisses, des soldes de moins 10, moins 20 ou moins 50 % et des progressions diverses de plus 5 ou plus 25 % sont régulièrement annoncés. Pléonasmes, me semble-t-il. Pis : une baisse négative n'est-elle pas mathématiquement une hausse ?
Les économistes ne se rendent pas forcément compte qu'ils s'enferment dans leur jargon : ils étudient les chiffres de la croissance, constatent parfois que cette dernière n'est pas au rendez-vous, rendent compte de ce fait par une valeur précédée d'un signe négatif. Et se croient autorisés à parler de croissance négative.
Une erreur proche est commise dans le monde du commerce, mais peut-être sciemment, à des fins publicitaires : des baisses, des soldes de moins 10, moins 20 ou moins 50 % et des progressions diverses de plus 5 ou plus 25 % sont régulièrement annoncés. Pléonasmes, me semble-t-il. Pis : une baisse négative n'est-elle pas mathématiquement une hausse ?
- Jacques
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Je crois, André, que vous avez mis le doigt sur une explication. Les économistes font des calculs selon des équations algébriques, et cela peut donner un résultat mathématique précédé du signe moins. De là à transposer ce résultat dans le langage courant en parlant de croissance négative, il n'y a qu'un pas vite franchi par des gens peu soucieux de la précision de la langue. Il existe pourtant un mot décroissance qui exprime une diminution de croissance, un ralentissement, j'ai l'impression qu'il pourrait s'appliquer à la situation.
En ce qui concerne les « réductions de moins X pour cent », nous en avions discuté aussi sur le forum, et vous avez raison, malgré ma brouille avec les mathématiques, je répondrai comme je l'ai déjà fait que c'est peut-être le seul point où la langue fait cause commune avec l'algèbre, puisque nous avons appris que moins par moins donne plus, et qu'une réduction de moins vingt pour cent équivaut forcément à une augmentation de vingt pour cent.
En ce qui concerne les « réductions de moins X pour cent », nous en avions discuté aussi sur le forum, et vous avez raison, malgré ma brouille avec les mathématiques, je répondrai comme je l'ai déjà fait que c'est peut-être le seul point où la langue fait cause commune avec l'algèbre, puisque nous avons appris que moins par moins donne plus, et qu'une réduction de moins vingt pour cent équivaut forcément à une augmentation de vingt pour cent.
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- Jacques
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J'attendais que quelqu'un en parle.Islwyn a écrit :Décroissance positive, sans doute...Jacques a écrit :Il existe pourtant un mot décroissance qui exprime une diminution de croissance, un ralentissement, j'ai l'impression qu'il pourrait s'appliquer à la situation.
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- Jacques
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C'est, malheureusement, presque toujours à propos de faits dramatiques que nous lisons ou entendons les pires bourdes, propres à déclencher un effet humoristique plus que malvenu étant donné les circonstances. Mercredi, alors que le monde apprenait avec horreur l'exécution d'un journaliste américain, le président des États-Unis a fait une déclaration publique, ainsi traduite par l'interprète de la chaîne de télévision : « Nous sommes révoltés par tant de barbarismes ».
Qu'a réellement dit Obama ? Le discours fait en anglais n'était pas audible, étouffé par la traduction. Mais, même en supposant qu'il ait commis une erreur de vocabulaire, le traducteur avait le devoir de rectifier en français.
Qu'a réellement dit Obama ? Le discours fait en anglais n'était pas audible, étouffé par la traduction. Mais, même en supposant qu'il ait commis une erreur de vocabulaire, le traducteur avait le devoir de rectifier en français.
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- Islwyn
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Le président Obama a dit : « Americans are repulsed by their barbarism. » [les Américains trouvent répugnante cette barbarie]. En anglais, barbarity et barbarism sont presque interchangeables dans le sens de « cruauté », mais (le grand mais) barbarism dans ce sens spécifique n'est pas comptable ; le pluriel ne possède que le sens linguistique bien connu (= fr. barbarismes).
Quantum mutatus ab illo