Le cachet d'aspirine
- Jacques
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Le cachet d'aspirine
Le cachet d’aspirine est comme le yéti, tout le monde en parle mais personne ne l’a jamais vu.
Pour une raison mystérieuse, le terme a tellement fait recette que tous les médicaments sous une forme solide sont affublés du terme général de cachet, y compris par les professionnels.
Dans les films et feuilletons de télévision, c'est systématique : il n'y a que des cachets, même s'il s'agit de comprimés, pilules ou gélules.
Mon médecin, avec qui je discute de mon cas, me dit : « On va faire un essai avec des cachets X ». Sa remplaçante, venue pendant ses vacances : « On va traiter tout cela avec des cachets ».
Le cachet a disparu de la pharmacopée depuis l’avènement de la gélule ; c’était une capsule creuse en pain d’hostie qui contenait une dose de poudre médicamenteuse. Mais le mot fascine toujours. L’aspirine n’a jamais été vendue en cachet, mais en comprimé qui, comme son nom l’indique, est une pastille dure de matière comprimée. C’est d’ailleurs bien le mot comprimé qui est inscrit sur les notices des trois médicaments testés.
Le francophone courant ne s’arrête pas à sa signification réelle, je veux bien l’en excuser ; mais un praticien doit quand même savoir faire la différence. Il est vrai que tous ces jeunes médecins à qui j’ai affaire n’ont jamais connu l’ère du cachet, oublié avant qu’ils ne commencent leurs études.
Hélas ! l'Académie entérine l'impropriété puisqu'elle indique à cachet : Par extension, comprimé. Mais où est donc le souci de la précision du vocabulaire ?
Pour une raison mystérieuse, le terme a tellement fait recette que tous les médicaments sous une forme solide sont affublés du terme général de cachet, y compris par les professionnels.
Dans les films et feuilletons de télévision, c'est systématique : il n'y a que des cachets, même s'il s'agit de comprimés, pilules ou gélules.
Mon médecin, avec qui je discute de mon cas, me dit : « On va faire un essai avec des cachets X ». Sa remplaçante, venue pendant ses vacances : « On va traiter tout cela avec des cachets ».
Le cachet a disparu de la pharmacopée depuis l’avènement de la gélule ; c’était une capsule creuse en pain d’hostie qui contenait une dose de poudre médicamenteuse. Mais le mot fascine toujours. L’aspirine n’a jamais été vendue en cachet, mais en comprimé qui, comme son nom l’indique, est une pastille dure de matière comprimée. C’est d’ailleurs bien le mot comprimé qui est inscrit sur les notices des trois médicaments testés.
Le francophone courant ne s’arrête pas à sa signification réelle, je veux bien l’en excuser ; mais un praticien doit quand même savoir faire la différence. Il est vrai que tous ces jeunes médecins à qui j’ai affaire n’ont jamais connu l’ère du cachet, oublié avant qu’ils ne commencent leurs études.
Hélas ! l'Académie entérine l'impropriété puisqu'elle indique à cachet : Par extension, comprimé. Mais où est donc le souci de la précision du vocabulaire ?
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Le terme cachet perdure, comme tant d'autres, à cause du conservatisme dans le domaine de la langue. C'est ainsi qu'on tire toujours la chasse d'eau, alors que les systèmes actuels nous la font pousser, qu'on trie sur le volet sans vraiment savoir pourquoi, ou qu'on s'adresse à quelqu'un à brûle-pourpoint, quand la plupart des gens ignorent ce qu'est un pourpoint.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je pense que nous pourrions ainsi trouver des quantités d'expressions inadaptées dont l'usage persiste en dépit du bon sens. J'ai aussi remarqué depuis longtemps cette façon de parler de la chasse d'eau qu'on tire contre toute logique.Jacques-André-Albert a écrit :Le terme cachet perdure, comme tant d'autres, à cause du conservatisme dans le domaine de la langue. C'est ainsi qu'on tire toujours la chasse d'eau, alors que les systèmes actuels nous la font pousser, qu'on trie sur le volet sans vraiment savoir pourquoi, ou qu'on s'adresse à quelqu'un à brûle-pourpoint, quand la plupart des gens ignorent ce qu'est un pourpoint.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Ce qui nous amène à cet impresario qui, au mur de son bureau, avait accroché une pancarte bien visible où il était écrit :André (G., R.) a écrit :Que dans les films on ne pense qu'aux cachets n'est pas si étonnant !
« Tous pour un, un pour tous et trente pour cent ».
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- Messages : 7437
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Votre lien montre bien le rapport étymologique entre volet et voler (voleter). Ce qu'on appelle aujourd'hui un volet était nommé jadis un contrevent : une fois de plus je constate, grâce au rappel de ce mot que j'employais enfant, combien la langue que je parlais alors était davantage du vieux français que du patois.Jacques-André-Albert a écrit :on trie sur le volet sans vraiment savoir pourquoi
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je n'ai pas encore lu le lien de JAA, mais en fait le mot volet s'appliquait à des panneaux internes en bois plein qu'on rabattait sur les fenêtres. J'en ai vu dans les bureaux de la charge d'agent de change où je travaillais, dans un vieil immeuble du quartier de l'Opéra à Paris. Le contrevent, c'était la protection externe, qui prenait le nom de persienne lorsqu'il était ajouré par une série d'ouvertures protégées par des rabats.
https://www.google.fr/search?q=persienn ... _2TGK3X7Aa
https://www.google.fr/search?q=persienn ... _2TGK3X7Aa
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