L'orthographe des jeunes

[Jacques-André-Albert]

Trouvé sur un site :
« Il faut qu'ont remettent sa alors je compte sur vous ».
Sans commentaire...

[Jacques]

Si vous voyiez les messages de notre plus jeune fils, né en 1978, c'est du charabia, et il faut lire trois fois une phrase pour comprendre.
Une autre personne proche, bien plus âgée que lui, ne vaut guère mieux : outre les fautes d'orthographe et d'accord, il n'y a pas d'apostrophes, pas d'accents, pas de traits d'union, pas de majuscules, quasiment pas de ponctuation.

[Koutan]

En effet, il est difficile de croire, en parcourant des sites Internet, non seulement que l'école est obligatoire en France jusqu'à l'âge de seize ans, mais même que ces internautes ont le français pour langue maternelle.

[Célestine]

Il n’y a pas que les jeunes ! Vous seriez sans doute effarés par les courriers professionnels que les médecins s’envoient…
Outre les fautes de frappe, je ne compte plus les fautes d’orthographe et de grammaire. Ne parlons pas de la présentation !

Hélas, personne ne semble s’en offusquer.

[Claude]

Nous sommes à une époque où l'orthographe passe au second plan : c'est le fond qui compte, la forme on s'en fiche.
Je ne parle pas pour moi ni pour les cotélépapoteurs bien sûr.

[Jacques]

De toute façon, ces jeunes qui écrivent si mal le français deviendront un jour des gens mûrs, puis âgés qui écriront mal. Notre propriétaire par exemple, qui est retraité, écrit comme moi quand j'avais six ans et ignorais l'orthographe, quasi phonétiquement. Il a travaillé dans une banque, je me demande quel genre d'emploi il y tenait. En ce qui concerne les médecins, j'ai au moins un témoignage à donner. Il y a quelques années une pédiatre qui habitait en face de chez nous est venue me voir et m'a dit : « Je sais que tu écris bien. J'aurais besoin que tu me rendes un service. Je dois écrire au maire et j'aimerais que tu me fasses une lettre ». J'avais effectivement eu l'occasion de lire des textes rédigés par elle, et ce n'était pas du français de premier choix, il s'en faut de beaucoup.

[abgech]

Malheureusement, Claude, la forme implique souvent le fond.

Lorsque je sévissais encore comme professeur, il m'arrivait, relativement souvent, d'être obligé de prononcer à haute voix, lors de la correction d'examens, ce qu'un étudiant avait écrit pour tenter de comprendre ce qu'il avait bien voulu signifier (c'est dire ma grande mansuétude ...).

Et c'était des gens de niveau BAC+3 comme l'on dit en France. Certes, en sciences exactes, mais il me semble toutefois qu'il y a un minimum à respecter, et lorsque la forme nuit au fond, ce minimum n'est pas atteint.

[Koutan]

Je viens d'avoir sous les yeux un message Facebook rédigé ainsi :
À qu'est-ce qu'on est serrés dans une boîte de sardines...
Ayant effacé ce message avant de vous lire et d'avoir envie de vous en faire bénéficier, je ne peux plus garantir que l'authenticité de l'orthographe de ses premiers mots.
Ce que je trouve remarquable, c'est que son auteur, une jeune personne d'un vingtaine d'années, semble avoir accordé beaucoup d'importance à l'orthographe du premier mot puisque pour placer un accent grave sur une lettre majuscule il faut recourir à un code de caractères spéciaux. On ne serait donc pas en présence d'un je-m'en-foutisme caractérisé concernant l'orthographe mais d'un flagrant manque de pot.

[Jacques]

Bizarre en effet !

[André (G., R.)]

À qu'est-ce qu'on est serrés dans une boîte de sardines...

Ayant effacé ce message avant de vous lire et d'avoir envie de vous en faire bénéficier, je ne peux plus garantir que l'authenticité de l'orthographe de ses premiers mots.
Ce que je trouve remarquable, c'est que son auteur, une jeune personne d'un vingtaine d'années, semble avoir accordé beaucoup d'importance à l'orthographe du premier mot puisque pour placer un accent grave sur une lettre majuscule il faut recourir à un code de caractères spéciaux. On ne serait donc pas en présence d'un je-m'en-foutisme caractérisé concernant l'orthographe mais d'un flagrant manque de pot.

Je n'y mets aucune ironie : l'auteur de la phrase ne se souvenait-il pas de cours de français pendant lesquels lui aurait été expliquée l'importance de la distinction entre A et À, tandis que ses enseignants n'auraient guère eu l'occasion de parler de l'interjection ?
Puis-je vous demander, abgech, quel est l'équivalent pour vous de bac+3 ?

[Claude]

[...] Puis-je vous demander, abgech, quel est l'équivalent pour vous de bac+3 ?

Ce lien est-il fiable ? abgech vous en dira sûrement plus.

[André (G., R.)]

S'il l'est, ce serait Bachelor 3 ou 3e HES. Merci.