La forme passive

[Yeva Agetuya]

J'ai trouvé ici cette phrase donnée pour correcte :

Les tomates se sont bien vendues.

Les tomates n'ont pas la capacité de se proposer au chaland. Donc :

Les tomates on été bien vendues.

On trouve également "se faire" employé comme forme passive alors qu'il s'agit d'un acte volontaire :

Il s'est fait livrer une pizza.

Mais elle s'est fait violer est absurde au vu du sens de "violer."

A la rigueur Ils sont allés se faire massacrer signifie qu'ils ont sous-estimé le danger et non qu'ils ont entrepris un suicide collectif.

On peut se demander comment la forme réfléchie est devenue dans l'usage une forme passive.

[André (G., R.)]

Il me semble que la forme pronominale à valeur de passif est prise en compte par toutes les grammaires. Je ne connais pas son origine.

Le passif grammatical, « Les tomates ont été bien vendues », malgré l'absence de complément d'agent, évoque éventuellement davantage les vendeurs, tandis que le pronominal semble ne concerner que les tomates.
Deuxième facteur explicatif possible : le verbe pronominal comporte au passé composé une syllabe de moins que le passif.
Troisième élément : au présent, le pronominal « Les tomates se vendent bien » évite l'ambiguïté contenue dans le passif « Les tomates sont bien vendues », dont on ne sait pas bien s'il exprime un état ou une action.

[Perkele]

Je perçois également une nuance sémantique entre :

- Les tomates se sont bien vendues = on en a beaucoup vendu, et à un bon prix ;

- Les tomates on été bien vendues =on s' y est pris correctement pour vendre les tomates.

[André (G., R.)]

Vous avez exprimé mieux que moi ce que je ressentais.

[André (G., R.)]

On trouve également "se faire" employé comme forme passive alors qu'il s'agit d'un acte volontaire :

Il s'est fait livrer une pizza.

Je ne peux vous suivre totalement. À première vue « Il s'est fait livrer une pizza » est certes à peu près synonyme de « Une pizza lui a été livrée », mais si l'on s'arrête à cela on ne tient pas compte du factitif faire, pourtant explicite si l'on imagine un autre destinataire de la galette : « Il a fait livrer une pizza à sa sœur ».

[Claude]

Alors, quand les mangeons-nous ces pizzas car vous me faites saliver ?
Pour moi ce sera une napolitaine accompagnée d'un quart de rosé de Corse.

[André (G., R.)]

Attention à votre ligne !

[Claude]

Désolé ! Cette année je n'ai pas pris de carte de pêche.

[André (G., R.)]

Tant que vous ne péchez pas à chaque ligne sur FNBL, vous ne risquez rien !

[Islwyn]

Tandis que moi, je ne sors pas sans ma canne. J'ai d'abord tapé « cane », ce qui a évoqué une image inénarrable !

[André (G., R.)]

Tête de cane sur la canne ?

[Claude]

Faites-vous allusion à la cane de Jeanne chère à Georges Brassens et qui est morte d'un rhume mauvais ?

[Islwyn]

Alors là, vous ne faites que répéter un vieux canard.

[André (G., R.)]

Vous êtes... déchaînés !

[Claude]

Je précise que toutes ces digressions se passent entre gens de bonne compagnie et en période estivale (en quelque sorte une extension des fins de semaine).
Même Perkele, notre modératrice unique et préférée, ne pourrait nous remettre dans le droit chemin.
J'ajoute que Jacques n'aurait pas été le dernier à nous accompagner.