Devinette
Cette belle page de titre montre d'ailleurs un autre exemple d'adjectif conservant au féminin une forme qui fait penser au masculin. C'est un exemple plus connu que royaux parce qu'il en reste encore des traces dans la langue contemporaine.
Puisqu'on est dans le fil "devinette", je vous laisse le trouver.
Puisqu'on est dans le fil "devinette", je vous laisse le trouver.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
"subalternes" a sa forme normale épicène. Il se rapporte ici à "cours".
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80% ... 3%89RIEURE
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Oui, le TLF cite à la rubrique "grand" : grand-route et grand-ville, ainsi que grand-chambre. Par ailleurs, puisque c'est le moment, il cite avec l'ancienne orthographe (apostrophe) :
Dans la rubrique "route", il donne l'ancienne orthographe, avec cet extrait de Verhaeren :
Dans la dernière édition de son dictionnaire, l'Académie écrit, à a rubrique "grand" :
(Verne, Vingt mille lieues, t. 1, 1870, p. 85.)Jusqu'au moment, répliqua Ned Land, où quelque frégate (...) s'emparera de ce nid de forbans, en enverra son équipage et nous respirer une dernière fois au bout de sa grand'vergue.
Dans la rubrique "route", il donne l'ancienne orthographe, avec cet extrait de Verhaeren :
(Verhaeren,Villes tentac.,1895, p. 89).Par l'infini du soir, sur la grand' route, Voici venir les ricochets des cloches Là-bas, au carrefour des bois
Dans la dernière édition de son dictionnaire, l'Académie écrit, à a rubrique "grand" :
On peut ajouter à ces noms la formation inverse "Mère grand".4. Remarque. Devant un nom féminin commençant par une consonne, Grand restait invariable en ancien français. Cet usage s'est conservé dans certaines locutions et certains mots composés qu'on a écrits avec une apostrophe, comme grand'chose, grand'faim, grand'messe, grand'mère, grand'pitié, grand'route, etc. Aujourd'hui, on emploie généralement le trait d'union pour unir les deux termes, comme dans grand-chose, grand-mère, à grand-peine, grand-messe. Dans certaines locutions, l'emploi du trait d'union n'est pas systématique. On pourra écrire grand-faim ou grand faim, grand-peur ou grand peur, grand-route ou grand route, grand-rue ou grand rue, etc., sans que la langue littéraire ou archaïsante s'interdise dans ces cas l'emploi de l'apostrophe. • Dans ces noms féminins composés, Grand, ne s'accordant pas en genre, ne s'accorde pas non plus en nombre.
Je comprends votre trouble, Claude, mais en fait, à l'origine, il n'y a pas d'absence du "e". L'adjectif "grand" faisait au féminin "grand", sans qu'il ait été question d'y mettre un "e", comme "fort" faisait au féminin "fort". C'étaient là les traces de la déclinaison latine des adjectifs de la deuxième classe.
On a cru plus tard, quand ces adjectifs se sont rangés à la norme habituelle du "e" ajouté au féminin et qu'on eut oublié la grammaire ancienne, que dans les survivances comme "grand route" ou "grand messe", il y avait eu une élision d'un "e", et on a marqué cette élision par l'apostrophe : grand'route, grand'messe. Quand des grammairiens se sont avisés qu'il n'y avait jamais eu d'élision, ils ont remplacé l'apostrophe par le trait d'union, que nous avons aujourd'hui. Mais au fond, ce trait d'union ne représente rien (pas d'élision, pas de substitut au "e") et certains considèrent qu'on devrait s'en passer. Je crois qu'il est sage de conserver le choix d'écrire avec ou sans trait d'union.
On a cru plus tard, quand ces adjectifs se sont rangés à la norme habituelle du "e" ajouté au féminin et qu'on eut oublié la grammaire ancienne, que dans les survivances comme "grand route" ou "grand messe", il y avait eu une élision d'un "e", et on a marqué cette élision par l'apostrophe : grand'route, grand'messe. Quand des grammairiens se sont avisés qu'il n'y avait jamais eu d'élision, ils ont remplacé l'apostrophe par le trait d'union, que nous avons aujourd'hui. Mais au fond, ce trait d'union ne représente rien (pas d'élision, pas de substitut au "e") et certains considèrent qu'on devrait s'en passer. Je crois qu'il est sage de conserver le choix d'écrire avec ou sans trait d'union.
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Très intéressant.
Il semblerait que dans votre citation « et » ait été remplacé erronément par « en » :
Il semblerait que dans votre citation « et » ait été remplacé erronément par « en » :
Leclerc92 a écrit :(Verne, Vingt mille lieues, t. 1, 1870, p. 85.)[/i]Jusqu'au moment, répliqua Ned Land, où quelque frégate (...) s'emparera de ce nid de forbans, en enverra son équipage et nous respirer une dernière fois au bout de sa grand'vergue.