Bien sûr !André (G., R.) a écrit :Après l'adoption (facultative) de l'accent aigu pour ces mots, en 1990, ce serait logique, en effet !
Vouliez-vous peut-être écrire « vadémécome » ?
Je m'en vais corriger.
Bien sûr !André (G., R.) a écrit :Après l'adoption (facultative) de l'accent aigu pour ces mots, en 1990, ce serait logique, en effet !
Vouliez-vous peut-être écrire « vadémécome » ?
Bien sûr, comme quidam devrait se prononcer quidan (féminin quidane)Leclerc92 a écrit :Il ne s'agit pas nécessairement de déformer les mots étrangers pour les faire rentrer dans un cadre plus français, encore que cela se soit fait parfois avec des mots n'appartenant pas à notre système graphico-phonétique habituel (on songe aux exemples bien connus -- mais finalement peu représentatifs -- de redingote, paquebot et boulingrin, venus de l'anglais). Mais avec le latin, c'est différent ; notre langue en est tellement imprégnée qu'elle n'a aucune difficulté à absorber des mots latins tout crus ! Alors, juste quelques accents ici et là pour guider la prononciation, et le tour est joué.
Cela dit, on a quand même parfois déformé le mot latin pour en adapter l'orthographe française à la prononciation. Le problème est que la prononciation du latin que vous indiquez n'est pas celle qu'on observait en France il y a quelques siècles. Nous avons eu, par exemple, le factoton (qu'on écrit quand même aujourd'hui plus souvent sous sa graphie plus proche de l'original factotum)
http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1lo ... w=factoton
Pensez aussi à cette jolie fleur qu'est l'arum, qu'on trouve parfois écrit arôme sur l'ardoise du fleuriste.Yeva Agetuya a écrit :Mais comme le souligne Perkele, arborétum devrait soit être prononcé arborétun comme parfum soit être écrit arborétome.Leclerc92 a écrit :Alors, juste quelques accents ici et là pour guider la prononciation, et le tour est joué.
Idem pour vademecum.
Et franciser vademecum en viens-avec-moi serait encore plus joli.
Bonjour et bienvenue, Woes.Woes a écrit :Je pense que ces mots ont été francisés de manière à guider et à fixer la prononciation, afin qu'elle ne puisse s'altérer au fil des années. À ce sujet, j'aimerais attirer votre attention sur le mot tagliatelle, lui aussi réformé par les rectifications de 1990 en… taliatelle. Contrairement à ce que j'ai longtemps pensé, tagliatelle se prononcerait en fait \ta lja tɛl\, le digramme italien gl correspondant au L mouillé. Malgré cela, je n'ai jamais entendu personne le prononcer de la sorte… Je trouve qu'il s'agit d'un bel exemple de la nécessité de cette francisation, sans laquelle je ne serais pas surpris de voir des mots comme fuel emprunter le même chemin.
À ce sujet, je ne partage pas votre optimisme, André. Selon moi, la graphie taliatelle est vouée à sombrer dans l'oubli, en postulant que ce ne soit pas déjà le cas. Et je pense cela pour plusieurs raisons; premièrement, les jeunes francophones ont réservé un accueil plutôt hostile à ces mots réformés, il y a maintenant un an ou deux, après que des médias français les eurent exhumés. Des mots comme nénufar ou ognon, pourtant plus courts et plus simples à orthographier, ont fait couler énormément d'encre sur les réseaux sociaux, massivement rejetés par les internautes pour des raisons essentiellement esthétiques. Ensuite, la graphie taliatelle me semble globalement inconnue: je n'en trouve aucune mention dans les Larousse dont je dispose à domicile, mêmement pour le Larousse en ligne qui, lui, indique par surcroît de prononcer le G. Le correcteur automatique de mon navigateur (Google Chrome) ne reconnaît ni ognon, ni nénufar, ni taliatelle… Et que dire des occurrences sur Internet? Pour taliatelle, une recherche sans approximation et restreinte aux pages en français ne donne que 1 400 résultats (contre 473 000 pour tagliatelle avec les mêmes restrictions), essentiellement des dictionnaires en ligne ou des discussions autour de cette réforme, mais jamais d'emploi spontané. Il en va de même pour Google Books: hormis les erreurs de numérisation, les seuls livres employant ce mot sont ceux concernant les rectifications de 1990. Ajoutez à cela ce qui semble être une "désolidarisation" de l'Académie française à l'égard de cette réforme (cf. http://www.academie-francaise.fr/actual ... rthographe ), je ne parierais pas sur la survie de cette graphie!André (G., R.) a écrit :Je tends à penser, premièrement, que la graphie taliatelle l'emportera, à moyen terme, du fait du nombre de lettres inférieur à celui de tagliatelle, et que, deuxièmement, la prononciation suivra.
Bienvenue Woes et long séjour parmi nousWoes a écrit :Bonjour,
Je pense que ces mots ont été francisés de manière à guider et à fixer la prononciation, afin qu'elle ne puisse s'altérer au fil des années. À ce sujet, j'aimerais attirer votre attention sur le mot tagliatelle, lui aussi réformé par les rectifications de 1990 en… taliatelle. Contrairement à ce que j'ai longtemps pensé, tagliatelle se prononcerait en fait \ta lja tɛl\, le digramme italien gl correspondant au L mouillé. Malgré cela, je n'ai jamais entendu personne le prononcer de la sorte… Je trouve qu'il s'agit d'un bel exemple de la nécessité de cette francisation, sans laquelle je ne serais pas surpris de voir des mots comme fuel emprunter le même chemin.
Ce message est ma première intervention sur le forum, j'espère par conséquent n'avoir en rien manqué aux usages! s'il y a lieu, n'hésitez surtout pas à me reprendre.