Vocabulaire de la normalité

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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Au contraire, ils sont tellement impressionnés que beaucoup de Japonaises se font débrider les yeux (par blépharoplastie) :
https://www.guide-esthetique.com/tendan ... -yeux.html

http://www.crpce.com/chirurgie-esthetiq ... -asiatique
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

http://www.antonyme.org/antonyme/jumeau
  • Aucun résultat pour « jumeau »

    Ce mot a été signalé à nos équipes afin qu'il soit ajouté dans les plus bref délais (dans la mesure ou il n'y a pas de faute d'orthographe)
Il faudra repasser dans quelques mois...
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Vous contribuez, Yeva Agetuya, aux progrès de la lexicologie et de la lexicographie.
jarnicoton
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Message par jarnicoton »

Leclerc92 a écrit :Au contraire, ils sont tellement impressionnés que beaucoup de Japonaises se font débrider les yeux
Moi aussi j'ai fait débrider mes japonaises.
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Islwyn
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Message par Islwyn »

S'agirait-il d'un euphémisme ?
Oh!
J'ai la teste ennuyee
D'avoir trop estudiee
Les Phenomenes
D'Arate.
Quantum mutatus ab illo
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Vous avez dans doute plus particulièrement à l'esprit le participe ennuyee et souhaitez nous rappeler ou nous apprendre que le sens de ce verbe s'est affaibli au fil des siècles. On lit dans le Robert DHLF :
ENNUYER v. impers. et tr. est issu (1080) du bas latin inodiare «être odieux», formé à partir de la locution du latin classique in odio esse «être un objet de haine», où odio est l'ablatif de odium «haine» (--> odieux)
N'ayant jamais lu Les Phénomènes d'Aratos de Soles, je ne sais si RONSARD a raison d'en faire un repoussoir pour inciter ses contemporains à profiter de la vie.

J'ai l'esprit tout ennuyé
D'avoir trop étudié
Les Phénomènes d'Arate.
Il est temps que Je m'ébatte
Et que j'aille aux champs jouer.
Bons Dieux ! qui voudrait louer
Ceux qui, collés sur un livre,
N'ont jamais souci de vivre ?


Dans le texte d'origine, trouve-t-on vraiment estudiee ?
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Claude
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Message par Claude »

Bons Dieux !
Tiens ! Dieux au pluriel avec une majuscule du temps de Ronsard.
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Islwyn
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Message par Islwyn »

Dans le texte d'origine, trouve-t-on vraiment estudiee ?
Non, j'ai cité de mémoire (fautive en l'occurrence).
L'odelette (II xviii) que Ronsard adresse à son valet "Corydon" (Jean de La Jessée) m'a frappé à la première lecture. En cette fin de juillet, elle n'a rien perdu de sa fraîcheur.

J’ay l’esprit tout ennuyé
D’avoir trop estudié
Les Phenomenes d’Arate :
Il est temps que je m’esbate
Et que j’aille aux champs jouer.
Bons dieux ! qui voudroit louer
Ceux qui, collez sur un livre,
N’ont jamais soucy de vivre ?

Que nous sert l’estudier,
Sinon de nous ennuyer
Et soing dessus soing accrestre,
A nous qui serons peut-estre,
Ou ce matin, ou ce soir,
Victime de l’orque noir,
De l’orque qui ne pardonne,
Tant il est fier, à personne ?

Corydon, marche devant ;
Sçache où le bon vin se vend.
Fais après à ma bouteille,
Des feuilles de quelque treille,
Un tapon pour la boucher.
Ne m’achete point de chair,
Car, tant soit-elle friande,
L’esté je hay la viande.

Achete des abricôs,
Des pompons, des artichôs,
Des fraises et de la crème :
C’est en esté ce que j’aime,
Quand, sur le bord d’un ruisseau,
Je les mange au bruit de l’eau,
Estendu sur le rivage
Ou dans un antre sauvage.

Ores que je suis dispos,
Je veux boire sans repos
De peur que la maladie
Un de ces jours ne me die,
Me happant à l’imporveu :
« Meurs, gallant, c’est assez beu. »
Quantum mutatus ab illo
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Merci, Islwyn.
Claude a écrit :
Bons Dieux !
Tiens ! Dieux au pluriel avec une majuscule du temps de Ronsard.
Puisqu'il évoque Arate, il faut peut-être voir là une allusion à la mythologie grecque ? Dans la version que j'ai trouvée, la majuscule par laquelle commence « Dieux » pourrait d'ailleurs être erronée.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

A nous qui serons peut-estre,
Ou ce matin, ou ce soir,
Victime de l’orque noir,
De l’orque qui ne pardonne,
Tant il est fier, à personne ?


Je suis gêné aussi, pour « Victime », par l'absence de marque du pluriel.
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Claude
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Message par Claude »

Il s'est peut-être laissé aller avec un nous de majesté. :lol:
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André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Vous avez sans doute raison d'envisager cette hypothèse avec humour ! D'autant que ce serait un peu en contradiction avec Ne m’achete point de chair, à la strophe suivante... Mais sait-on jamais...
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Islwyn
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Message par Islwyn »

Vous remarquerez le substantif :
Que nous sert l’estudier
Mais les poètes de la Pléiade, vous le savez, se permettaient tout, et d'ailleurs s'arrogeaient le droit de bouleverser le français.
Quantum mutatus ab illo
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Avant que vous le disiez, je ne voyais pas un substantif dans « l'estudier », mais un infinitif précédé d'un pronom personnel COD. Je comprenais « À quoi nous sert de l'étudier ». À vrai dire votre interprétation ne me convainc pas totalement. Mais vous êtes autrement plus connaisseur que moi en la matière !
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Islwyn
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Message par Islwyn »

Vous vous étonnez sans doute que Claude n'ait pas dans sa bibliothèque l'ouvrage de base de Guy Demerson, La mythologie classique dans l'œuvre de la « Pléiade. »
Travaux d'humanisme et Renaissance, no 119, Genève, Droz, 1972.
Je ne l'ai pas non plus.
Quantum mutatus ab illo
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