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Naoned Eyewear

Publié : dim. 03 déc. 2017, 11:38
par André (G., R.)
Dans mon journal, un titre attire agréablement mon attention : « Au bout de la route, mon Las Vegas à moi, c'était Nantes, ma ville d'ancrage. » Mais je lis dessous que ces paroles ont été prononcées par Jean-Philippe Douis, dirigeant de Naoned Eyewear, des lunettes dessinées à Nantes et fabriquées en France. Le gras m'est dû.
L'apposition « des lunettes » à « Naoned* Eyewear » me semble audacieuse. Mais là n'est évidemment pas ce qui me chagrine le plus : comment peut-on être fier de fabriquer des lunettes en France et choisir comme raison sociale un mélange de breton et d'anglais ?

* Peut-être tout le monde ne sait-il pas que c'est le nom breton de Nantes, une ville où il n'est pas certain que la langue bretonne ait jamais été parlée !

Re: Naoned Eyewear

Publié : dim. 03 déc. 2017, 12:50
par Leclerc92
André (G., R.) a écrit : Peut-être tout le monde ne sait-il pas que c'est le nom breton de Nantes, une ville où il n'est pas certain que la langue bretonne ait jamais été parlée !
Je l'ignorais totalement et cette désignation me serait restée mystérieuse sans votre message.

Re: Naoned Eyewear

Publié : lun. 11 déc. 2017, 6:10
par Monsieur Pogo
André (G., R.) a écrit :Dans mon journal, un titre attire agréablement mon attention : « Au bout de la route, mon Las Vegas à moi, c'était Nantes, ma ville d'ancrage. » Mais je lis dessous que ces paroles ont été prononcées par Jean-Philippe Douis, dirigeant de Naoned Eyewear, des lunettes dessinées à Nantes et fabriquées en France. Le gras m'est dû.
L'apposition « des lunettes » à « Naoned* Eyewear » me semble audacieuse. Mais là n'est évidemment pas ce qui me chagrine le plus : comment peut-on être fier de fabriquer des lunettes en France et choisir comme raison sociale un mélange de breton et d'anglais ?

* Peut-être tout le monde ne sait-il pas que c'est le nom breton de Nantes, une ville où il n'est pas certain que la langue bretonne ait jamais été parlée !
Pourtant, en Bretagne, fût-elle nantaise, il ne s'agit certes pas de « sunglasses (sic) »…

(Parlons le bilingue ... )
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Publié : dim. 24 déc. 2017, 9:02
par angeloï
En Belgique, la quasi-totalité des raisons sociales, des noms de produits et des désignations d'associations sont en anglais.

Publié : dim. 24 déc. 2017, 11:17
par André (G., R.)
C'est fort regrettable, mais un peu plus compréhensible, du fait des deux langues du pays. Quel inconvénient y aurait-il à ce que les entreprises francophones aient des noms français et les néerlandophones des raisons sociales en flamand ? N'êtes-vous d'ailleurs pas un peu au-dessus de la réalité avec « la quasi-totalité » ? Vous êtes probablement beaucoup mieux placé que moi pour en juger, mais les camions belges que je rencontre sur les routes françaises ne me semblent tout de même pas tous comporter des inscriptions en anglais.

Publié : dim. 24 déc. 2017, 12:41
par Perkele
Il aurait été plus logique que l'allemand fût choisi puisque c'est la troisième langue officielle du pays, n'est-ce pas ?

Publié : lun. 25 déc. 2017, 9:06
par angeloï
L'allemand en Belgique est invisible, sans doute à cause des "heures les plus sombres de notre histoire".

Publié : lun. 25 déc. 2017, 9:08
par angeloï
André (G., R.) a écrit :C'est fort regrettable, mais un peu plus compréhensible, du fait des deux langues du pays. Quel inconvénient y aurait-il à ce que les entreprises francophones aient des noms français et les néerlandophones des raisons sociales en flamand ? N'êtes-vous d'ailleurs pas un peu au-dessus de la réalité avec « la quasi-totalité » ? Vous êtes probablement beaucoup mieux placé que moi pour en juger, mais les camions belges que je rencontre sur les routes françaises ne me semblent tout de même pas tous comporter des inscriptions en anglais.
Disons au moins 80 pour cent. C'est un mouvement qui ne cesse de s'accélérer. En plus, comme beaucoup d'accessoires de magasin sont fabriqués en Chine, ils sont systématiquement en anglais. Je pense notamment aux pancartes "ouvert/fermé" qui sont désormais presque toujours en anglais.

Publié : mar. 26 déc. 2017, 7:16
par André (G., R.)
angeloï a écrit :L'allemand en Belgique est invisible, sans doute à cause des "heures les plus sombres de notre histoire".
... peut-être aussi à cause du nombre de germanophones du pays, guère plus de 70 000, à comparer à une population nationale d'environ 11 500 000 habitants.
Mais les statistiques concernant la répartition des langues en Belgique sont quasiment interdites !

Publié : mar. 26 déc. 2017, 11:59
par Merle-moqueur
Cette conversation sur la place du français à l'étranger me plaît beaucoup. Je suis curieux de comprendre votre dernière remarque, André, qu'entendez-vous par cette presque interdiction ?

Publié : mar. 26 déc. 2017, 13:49
par André (G., R.)
Le chapitre 2, en particulier le 2.1 de ce site explique ce qu'il en est de la quasi-interdiction dont j'ai parlé.
Lorsqu'il s'agit de la langue française, aucun de ses locuteurs ne m'est étranger !

Publié : mar. 26 déc. 2017, 14:12
par Jacques-André-Albert
J'ai été témoins, au début des années 90, à Brest, d'une volonté de l'administration de nier les langues régionales. C'était à l'hôpital, et pour une vieille dame, de toute évidence plus à l'aise en breton qu'en français, la fiche d'admission précisait comme langue maternelle : français. Je ne sais pas s'il existe en France des statistiques officielles sur les langues effectivement parlées, quant aux statistiques ethniques, c'est le grand tabou...

Publié : mar. 26 déc. 2017, 15:42
par Merle-moqueur
J'ignorais cette histoire de recensement, de même que j'ignore encore tout de la Belgique. Le site vers lequel vous m'avez envoyé semble être pourvu d'un certain intérêt, merci.