Ah oui ! Stendhal m'a peut-être troublé.André (G., R.) a écrit :[...] Vous avez raison. Mais j'avais à l'esprit la situation la plus simple : cinq rouges, cinq bleus. (Vous avez sans doute écrit « noir » au lieu de « bleu »).
Citations et extraits
Il faut s'en prendre à feu Grevisse !André (G., R.) a écrit :Où va-ton ? Un verbe qui s'accorde avec un complément ! Un complément est... complément ! Il n'est pas sujet !
Cependant :
La plupart des intervenants sont de votre avis.
Sujet : la plupart
Complément : des intervenants
le verbe s'accorde pourtant avec le "complément".
Conclusion : l'analyse traditionnelle est à revoir puisqu'elle ne rend pas correctement compte de la situation. De fait, on parle moins aujourd'hui de compléments dans ces cas-là que de pseudo-compléments ou d'autres appellations.
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Comme vous, j'ai pensé hier à « la plupart de », à propos de quoi le Larousse, apparemment mal à l'aise, comporte l'entrée suivante, parmi les mots commençant par la lettre P :
LA PLUPART n.f.... (le gras ne m'est pas dû !)
Les auteurs se sont rendu compte que « la » est inséparable de « plupart ». Dans « La plupart des intervenants sont de cet avis », personne ne niera que le pluriel « sont » est dû au pluriel « intervenants ». Je ne dirai pas, cependant, que l'accord se fait avec un complément.
La comparaison de « la plupart de » avec l'adverbe « beaucoup » me paraît éclairante, en particulier si l'on a conscience que « beaucoup » est à l'origine un groupe nominal, composé de « beau » et de « coup ». Si l'on admet que « la plupart de » subit sous nos yeux la même évolution, on peut y voir une locution adverbiale* faisant partie du groupe fonctionnel du substantif qu'elle amène.
* J'aimerais parler d'« adverbialisation », mais personne ne semble vouloir de ce mot !
LA PLUPART n.f.... (le gras ne m'est pas dû !)
Les auteurs se sont rendu compte que « la » est inséparable de « plupart ». Dans « La plupart des intervenants sont de cet avis », personne ne niera que le pluriel « sont » est dû au pluriel « intervenants ». Je ne dirai pas, cependant, que l'accord se fait avec un complément.
La comparaison de « la plupart de » avec l'adverbe « beaucoup » me paraît éclairante, en particulier si l'on a conscience que « beaucoup » est à l'origine un groupe nominal, composé de « beau » et de « coup ». Si l'on admet que « la plupart de » subit sous nos yeux la même évolution, on peut y voir une locution adverbiale* faisant partie du groupe fonctionnel du substantif qu'elle amène.
* J'aimerais parler d'« adverbialisation », mais personne ne semble vouloir de ce mot !