Prononciation des liaisons
Oliglesias, vous avez à peu près tout faux. Si j'ai choisi "ouaich", que ses utilisateurs seraient sans doute flattés de vous voir nommer "marqueur discursif", c'est simplement que ce mot m'est venu à l'esprit en premier. Car je suis, moi-même, loin de considérer le langage argotique comme un appauvrissement mais bien plutôt comme un enrichissement, un de ses pratiquants quand il peut rendre avec plus de fidélité, voire de contemporanéité ou pourquoi pas d'esprit, une pensée, à condition qu'il ne consiste pas simplement à estropier la langue traditionnelle. Vous en avez des exemples dans mes derniers messages, je pense. Quand, il y a pas mal d'années, j'ai entendu, dans la bouche de mes collègues, l'expression "à la limite", empruntée au langage mathématique et d'un aspect un peu technocratique, remplacer par effet de mode toute une série d'autres expressions beaucoup plus adaptées, « à la rigueur, au mieux, au pire, au besoin, à la réflexion… », et que quasiment chaque phrase, dans leur bouche, commençait par "à la limite", j'ai été beaucoup plus agacé que je ne pourrais l'être par ouaich. Peut-être pourriez-vous me faire l'honneur de penser que, un tout petit peu comme vous, je suis capable de discernement. Pour le reste, effectivement, je ne ferai pas d'autre réponse que celle-ci : il me semble que vous coupez volontiers les cheveux en quatre, alors que je crois me contenter de ne le faire qu'en deux ou trois.
Dernière modification par Koutan le lun. 17 déc. 2018, 14:48, modifié 2 fois.
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Vous aurez noté l'absence de guillemets. Pour ne rien vous cacher, je suis obligé de vous avouer que je me pose une question : n'avez-vous pas vu qu'il s'agissait d'un résumé de la situation ?Koutan a écrit :André, si votre nouvelle signature mentionne des citations littérales, pouvez-vous nous les situer ?
Résumé subjectif, non objectif.
Redonnons un peu de lustre à ce fil parfois râpeux et rappelons-nous deux très belles choses écrites dans notre belle langue française, que nous aimons tous, chacun à notre manière.
La première, qui s’impose, c’est Les Liaisons dangereuses. Ce fil en est une illustration !
La seconde qui me vient à l’esprit, c’est la si belle phrase de Montaigne à propos de son amitié avec La Boétie « Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. » J’ai l’impression qu’il doit exister aussi des inimitiés fulgurantes fondées sur les mêmes raisons.
Redonnons un peu de lustre à ce fil parfois râpeux et rappelons-nous deux très belles choses écrites dans notre belle langue française, que nous aimons tous, chacun à notre manière.
La première, qui s’impose, c’est Les Liaisons dangereuses. Ce fil en est une illustration !
La seconde qui me vient à l’esprit, c’est la si belle phrase de Montaigne à propos de son amitié avec La Boétie « Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. » J’ai l’impression qu’il doit exister aussi des inimitiés fulgurantes fondées sur les mêmes raisons.
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Vous avez posé une question, alors je vais y répondre, au risque d'être le seul.André (G., R.) a écrit :Lecture faite de « Je crois que tout le monde dit encore deux heures en faisant la liaison malgré l'existence du paronyme heurt », qui acceptera de répondre à la question simple qui suit ? Leclerc92 ment-il ou non lorsqu'il écrit « Personne n'en a jamais douté » ? Si « oui » ou « non » ne sont pas écrits noir sur blanc, la réponse ne pourra pas me paraître sérieuse.
Vous ne pouvez pas isoler "personne n'en a jamais douté" de son contexte.
Contexte que je rappelle :
Ce que dit Leclerc92, c'est que personne n'a jamais douté que "heurt" et "heure" sont homonymes dans la bouche de la majorité des locuteurs, en français contemporain.Leclerc92 a écrit :Je crois que personne n'en a jamais doutéAndré (G., R.) a écrit :Merci de votre réponse. Elle me permet de confirmer, pour nos lecteurs, qu'en français contemporain, « heurt » et « heure » sont homonymes dans la bouche de la majorité des locuteurs.
Qu'y a-t-il de faux ?
Où est la mauvaise foi ?
La majorité des locuteurs français possédant une variété du français septentrional, pour moi, il a raison et vous avez tort de penser qu'il a été de mauvaise foi.
Donc, pour répondre à votre question, NON, Leclerc92 ne ment pas, d'après moi.
Oh pardon !André (G., R.) a écrit :Vous aurez noté l'absence de guillemets. Pour ne rien vous cacher, je suis obligé de vous avouer que je me pose une question : n'avez-vous pas vu qu'il s'agissait d'un résumé de la situation ?Koutan a écrit :André, si votre nouvelle signature mentionne des citations littérales, pouvez-vous nous les situer ?
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Le faites-vous exprès ? Comment pouvez-vous ne pas voir qu'il est le premier à en avoir douté lorsqu'il a parlé du « paronyme heurt » ?oliglesias a écrit :Ce que dit Leclerc92, c'est que personne n'a jamais douté que "heurt" et "heure" sont homonymes dans la bouche de la majorité des locuteurs, en français contemporain.
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On dirait que c'est vous qui le faites exprès, ça en devient risible...
Personne ne doute que la majorité des locuteurs du français contemporain perçoivent et prononcent "heure" et "heurt" comme homonymes. Ni Leclerc92, ni vous, ni moi, ni personne : c'est un fait. La majorité des locuteurs français aujourd'hui les prononcent de la même manière.
Et pourtant, Leclerc92, moi-même, et des millions d'autres locuteurs, peuvent aussi les percevoir comme des paronymes si on tient compte d'une variété du français méridional, où "heure" (avec un schwa prononcé en position finale si, par exemple, le mot suivant commence par une consonne) n'est pas prononcée de la même manière que "heurt".
C'est si dur que ça à comprendre ?
Si vous ne comprenez pas cela, j'abandonne.
Personne ne doute que la majorité des locuteurs du français contemporain perçoivent et prononcent "heure" et "heurt" comme homonymes. Ni Leclerc92, ni vous, ni moi, ni personne : c'est un fait. La majorité des locuteurs français aujourd'hui les prononcent de la même manière.
Et pourtant, Leclerc92, moi-même, et des millions d'autres locuteurs, peuvent aussi les percevoir comme des paronymes si on tient compte d'une variété du français méridional, où "heure" (avec un schwa prononcé en position finale si, par exemple, le mot suivant commence par une consonne) n'est pas prononcée de la même manière que "heurt".
C'est si dur que ça à comprendre ?
Si vous ne comprenez pas cela, j'abandonne.
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- Inscription : jeu. 27 oct. 2011, 17:45
Dans ma réponse, "NON" apparaissait noir sur blanc. Cela aurait dû suffire à faire en sorte qu'elle vous paraisse sérieuse.André (G., R.) a écrit : Si « oui » ou « non » ne sont pas écrits noir sur blanc, la réponse ne pourra pas me paraître sérieuse.
Mais en plus, je contextualise et j'argumente.
Et malgré cela, vous n'acceptez pas ma réponse. Vous la dénigrez même.
Vous ne cherchez donc pas à ce qu'on discute, vous cherchez uniquement à ce qu'on vous dise que vous avez raison. Ne soyez donc pas hypocrite en écrivant que vous attendez une réponse affirmative ou négative à votre question. Vous attendez uniquement que l'on soit d'accord avec vous.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Je pensais que nous parlions la même langue. Ce n'est visiblement pas le cas. Ou alors, vous le faites décidément exprès. J'essaie à mon tour de me faire comprendre : Leclerc92 n'a fait aucune remarque, aucune restriction sur la situation actuelle lorsqu'il a écrit « paronyme heurt » et il ne s'est résolu à parler de l'homonymie que lorsque je l'ai évoquée moi-même. Si vous n'acceptez pas de tenir compte de cela, tout « échange » sur le sujet est vain.
Je voudrais être franc : je commence à m'interroger quant à ma place sur un site où il est décidément si difficile de faire éclater la vérité. En attendant, peut-être, de m'en faire bannir, je poserai et reposerai la question suivante :
Une personne qui parle tel jour du « paronyme heurt » et prétend le surlendemain, à propos de l'affirmation contraire, « personne n'en a jamais douté », est-elle, selon vous, de bonne foi et respectueuse de l'interlocuteur ?
Je verrais bien comme motivation du bannissement mon hypocrisie (!) et mon trop grand souci de la vérité !
Je voudrais être franc : je commence à m'interroger quant à ma place sur un site où il est décidément si difficile de faire éclater la vérité. En attendant, peut-être, de m'en faire bannir, je poserai et reposerai la question suivante :
Une personne qui parle tel jour du « paronyme heurt » et prétend le surlendemain, à propos de l'affirmation contraire, « personne n'en a jamais douté », est-elle, selon vous, de bonne foi et respectueuse de l'interlocuteur ?
Je verrais bien comme motivation du bannissement mon hypocrisie (!) et mon trop grand souci de la vérité !
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- Inscription : jeu. 27 oct. 2011, 17:45
Je répète, vous ne voulez pas la vérité, vous voulez qu'on vous dise que vous avez raison. Ce que je ne ferai pas. Leclerc92 s'est probablement mal expliqué au début (mais je vous rappelle qu'il avait utilisé des guillemets pour "paronymes" si je me souviens bien, ce qui n'est pas anodin), mais vous lui faites un procès d'intention assez ridicule. Personne ici ne cherche à vous contredire dans l'unique but de vous embêter. Il y a eu une incompréhension, un malentendu, et je pensais qu'à nos âges, on pouvait passer outre ce genre d'incompréhension plus facilement.
Et pour essayer de vous montrer que je comprends bien le français et que nous parlons la même langue, je vous le répète d'une autre manière : dire que "heure" et " heurt" sont des paronymes MAIS AUSSI des homonymes (selon comment on se situe par rapport à la question) n'a rien de contradictoire, donc NON, Leclerc92 ne dit pas tout et son contraire... Le seul problème c'est que vous ne semblez pas comprendre qu'aujourd'hui ces deux mots puissent être considérés comme des paronymes et à partir de là, effectivement, on n'arrivera jamais à s'entendre.
Et pour essayer de vous montrer que je comprends bien le français et que nous parlons la même langue, je vous le répète d'une autre manière : dire que "heure" et " heurt" sont des paronymes MAIS AUSSI des homonymes (selon comment on se situe par rapport à la question) n'a rien de contradictoire, donc NON, Leclerc92 ne dit pas tout et son contraire... Le seul problème c'est que vous ne semblez pas comprendre qu'aujourd'hui ces deux mots puissent être considérés comme des paronymes et à partir de là, effectivement, on n'arrivera jamais à s'entendre.
André, je crois devoir donner raison à l'analyse d'oliglesias, à savoir que Leclerc92 exprime n'avoir jamais douté que, pour la majorité des locuteurs, heure et heurt sont homonymes. Ce faisant, il excepte tout de même implicitement une minorité qui penche probablement pour la paronymie et dont il peut considérer faire partie.
J'ai maintenant compris, je crois, votre malaise, dû à la retenue restreinte dans votre réponse de « heure et heurt sont homonymes » comme élément supportant la réponse de Leclerc92 « Personne n'en a jamais douté ». Ainsi comprise, cette phrase représenterait bien, non seulement un mensonge eu égard à son choix précédent du mot paronyme, mais aussi un emploi très imprudent du mot "personne", personne ne pouvant préjuger de la pensée de tous. Tiens, moi aussi ! Si donc nous retenons la première interprétation, il n'y a pas mensonge. Si c'est la deuxième, il y a mensonge.
Je crois, personnellement, plus conforme au mode d'expression qui est le nôtre de considérer que Leclerc92 a attribué à sa réponse le premier de ces deux sens. Mais, bien entendu, lui seul pourrait vous le garantir.
Mais peut-être encore n'ai-je toujours pas compris la vraie raison de votre trouble.
J'ai maintenant compris, je crois, votre malaise, dû à la retenue restreinte dans votre réponse de « heure et heurt sont homonymes » comme élément supportant la réponse de Leclerc92 « Personne n'en a jamais douté ». Ainsi comprise, cette phrase représenterait bien, non seulement un mensonge eu égard à son choix précédent du mot paronyme, mais aussi un emploi très imprudent du mot "personne", personne ne pouvant préjuger de la pensée de tous. Tiens, moi aussi ! Si donc nous retenons la première interprétation, il n'y a pas mensonge. Si c'est la deuxième, il y a mensonge.
Je crois, personnellement, plus conforme au mode d'expression qui est le nôtre de considérer que Leclerc92 a attribué à sa réponse le premier de ces deux sens. Mais, bien entendu, lui seul pourrait vous le garantir.
Mais peut-être encore n'ai-je toujours pas compris la vraie raison de votre trouble.
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- Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22
Et je me répète aussi, oliglesias. Vous expliquez ce que sont des paronymes et des homonymes, vous rappelez que « heurt » et « heure » ont été paronymes et sont homonymes aujourd'hui. Doutez-vous que je le sache ?
S'il faut le dire cent fois, je le dirai cent fois : ce n'est pas de cela qu'il s'agit, mais du mensonge contenu dans « personne n'en a jamais douté » quand on rapporte cette remarque à « paronyme heurt », qui l'a précédé de deux jours. Comment faites-vous pour ne pas voir ledit mensonge ? Combien de fois faudra-t-il que je vous dise que « paronyme heurt » prouve que Leclerc a forcément plus que douté de l'homonymie quand il l'a écrit ? Voyez-y de l'entêtement si vous voulez et attribuez-moi toutes les tares qui vous plairont, vous ne me ferez pas renoncer à mon souci de dire la VÉRITÉ.
Une personne qui parle tel jour du « paronyme heurt » et prétend le surlendemain, à propos de l'affirmation contraire, « personne n'en a jamais douté », est-elle, selon vous, de bonne foi et respectueuse de l'interlocuteur ?
S'il faut le dire cent fois, je le dirai cent fois : ce n'est pas de cela qu'il s'agit, mais du mensonge contenu dans « personne n'en a jamais douté » quand on rapporte cette remarque à « paronyme heurt », qui l'a précédé de deux jours. Comment faites-vous pour ne pas voir ledit mensonge ? Combien de fois faudra-t-il que je vous dise que « paronyme heurt » prouve que Leclerc a forcément plus que douté de l'homonymie quand il l'a écrit ? Voyez-y de l'entêtement si vous voulez et attribuez-moi toutes les tares qui vous plairont, vous ne me ferez pas renoncer à mon souci de dire la VÉRITÉ.
Une personne qui parle tel jour du « paronyme heurt » et prétend le surlendemain, à propos de l'affirmation contraire, « personne n'en a jamais douté », est-elle, selon vous, de bonne foi et respectueuse de l'interlocuteur ?