Résumer un paragraphe, mes premiers exercices

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Olllll
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Résumer un paragraphe, mes premiers exercices

Message par Olllll »

Bonsoir,

je poursuis mon travail sur la contraction de texte. Voici le paragraphe que je cherche à résumer dans lequel il y a 117 mots :
Cette difficulté d’insertion professionnelle dans la vie d’artiste n’est pas occultée par les écoles d’art, qui tentent de préparer leurs étudiants à affronter le monde du travail. Elles développent des ateliers en ce sens pour les former à d’autres emplois artistiques « utilitaires », comme comédien en hôpital, graphiste ou enseignant, en insistant sur l’utilité des réseaux sociaux ou en leur apprenant à faire un book. Ou encore à passer un entretien, une audition. D’ailleurs, cette façon de faire entrer des techniques de l’entreprise dans les écoles d’art ou de les former à des emplois moins valorisés sur le plan artistique est parfois critiquée par les étudiants eux-mêmes, plus intéressés par la recherche de leur voie artistique.
Je me suis focalisé sur le "faire entrer", qui signifie intégrer. J'obtiens :

Les écoles d’art intègrent les techniques de l’entreprise pour préparer la difficile insertion professionnelle, ce qui est très critiquée par les étudiants.

Qu'en pensez-vous ?
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Quelque chose me gêne : les écoles adoptent-elles les techniques des entreprisses ou bien les font-elles connaître ?
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Il me semble qu'elles les adoptent.

Je découvre, Olllll, que ce texte assez dense, d'une professeure de sociologie, est extrait d'un entretien avec une journaliste du Monde.
« Très critiqué » (sans e !) me semble exagéré.
L'arrivée des techniques de l'entreprise dans les écoles d'art et l'obligation, pour les étudiants, de s'y adapter gênent certains d'entre eux.
Olllll
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Message par Olllll »

Je vois. Dans ce cas :

Les écoles d’art enseignent les techniques de l’entreprise pour préparer la difficile insertion professionnelle, ce qui est critiqué par les étudiants.

ou bien :

L'enseignement des techniques de l'entreprise dans les écoles d'art pour préparer l'insertion professionnelle est critiqué par certains étudiants.

Dans la première phrase, l'accent est mis sur le fait que les techniques de l'entreprise soient enseignées.
Dans la seconde, l'accent est plutôt mis sur le fait que cela soit critiqué.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Olllll a écrit :Dans la première phrase, l'accent est mis sur le fait que les techniques de l'entreprise soient enseignées.
J'ai déjà évoqué votre volonté de progresser pour vous signaler ce qui me paraît éventuellement curieux dans ce que vous écrivez. Or, de surcroît, l'occasion m'est donnée là de m'instruire aussi et de revenir sur un point pourtant abordé plusieurs fois sur FNBL.

En aucun cas, je n'aurais utilisé le subjonctif dans votre phrase. Pourtant, après « le fait que », ce mode est fréquent :
Le fait que les techniques de l'entreprise soient enseignées dans les écoles d'art est nouveau pour lui, mais :
• Il n'avait pas été attentif au fait que les techniques de l'entreprise sont (ou : étaient) enseignées dans les écoles d'art.

Je peinerais à m'expliquer. Toutefois, je ressens cela comme impérieux. Y aurait-il un rapport avec la fonction du groupe nominal, sujet dans mon premier exemple, complément d'adjectif dans le second ? Je ne crois pas, on trouve des contre-exemples. Peut-être la réalité de l'enseignement des techniques de l'entreprise s'impose-t-elle davantage à l'esprit dans le second.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Le subjonctif est le mode de l'incertain.

Donc aucune des trois phrases proposées ne saurait être au subjonctif.
oliglesias
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Message par oliglesias »

Il faut faire attention avec cette affirmation facile "le subjonctif est le mode de l'incertain".
Ce qui peut être vrai à l'origine et en théorie ne saurait l'être systématiquement aujourd'hui et dans l'usage.
Je pense qu'on peut trouver de nombreux usages du subjonctif aujourd'hui qui ne répondent pas à cette distinction traditionnelle entre indicatif (mode du certain, du réel,etc.) et subjonctif (mode de l'irréel, de l'incertain).

En effet, si je dis "Je vais sortir bien qu'il pleuve", je dis qu'il est en train de pleuvoir, c'est certain. A aucun moment je ne doute ni ne nie la réalité : il pleut.

A l'inverse, "même si" qui se construit avec de l'indicatif va exprimer une hypothèse : "je sortirai même s'il pleut" : ici, on ne peut être sûr du temps qu'il fera.

Ce qui est intéressant c'est qu'en espagnol, pour traduire "bien que+subj" on utilisera plutôt "aunque+indicatif" alors que pour "même si+ind" on utilisera "aunque+subj".

Autre cas où, en français, on utilise l'indicatif alors que l'on veut marquer une action comme hypothétique, irréelle : les conditionnelles introduites par "si" du type : Si je l'avais su, je ne serais pas venu.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Il suffit de taper « subjonctif » ci-dessus (Recherche personnalisée) pour constater combien ce sujet a déjà été traité sur FNBL et à quel point il serait illusoire de réduire le subjonctif à l'incertain.
Des exemples de l'emploi de ce mode pour ce qui est pourtant certain se trouvent après un superlatif ou après « le seul » : C'est le plus grand bateau qu'ils aient jamais construit. Voilà la seule personne qui soit d'accord avec moi.
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Claude
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Message par Claude »

Le subjonctif peut également être employé quand la proposition principale est négative et que la proposition subordonnée est introduite par qui : « Il n'y a que Maille qui m'aille »* ; cependant je préfère l'indicatif.

* je n'ai pas résisté à cet exemple sans le moindre esprit publicitaire :d
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Olllll
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Message par Olllll »

Merci André de me corriger ainsi, il n'y a qu'à ce prix que je peux espérer progresser convenablement. J'ai mis un subjonctif "à l'oreille". Il faut croire qu'elles me font défaut.
J'en déduis que le subjonctif peut s'utiliser dans l'incertitude comme dans la certitude. Mais j'ai encore du mal à cerner pourquoi dans le cas présent il ne fallait pas l'utiliser.

(...) les techniques de l'entreprise sont enseignées (...) : c'est une réalité.
(...) les techniques de l'entreprise soient enseignées (...) : quelle différence avec la phrase précédente ?
Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Olllll a écrit :J'ai mis un subjonctif "à l'oreille". Il faut croire qu'elles me font défaut.
Si je puis me permettre, vos oreilles ne vous font pas défaut (elles ne sont pas absentes, je suppose, encore qu'on puisse dire qu'on n'a pas d'oreille, surtout pour la musique), mais elles peuvent être en défaut. Elles vous trahissent peut-être.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Olllll a écrit :(...) les techniques de l'entreprise sont enseignées (...) : c'est une réalité.
(...) les techniques de l'entreprise soient enseignées (...) : quelle différence avec la phrase précédente ?
Il ne me paraît pas possible de répondre à cette question si l'on ignore ce qui précède « les techniques de l'entreprise soient enseignées » ! Et je ne suis pas certain d'y répondre si vous l'indiquez !
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Perkele
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Message par Perkele »

Olllll a écrit :
(...) les techniques de l'entreprise sont enseignées (...) : c'est une réalité.
(...) les techniques de l'entreprise soient enseignées (...) : quelle différence avec la phrase précédente ?
Comme le dit André tout dépend de ce qui précède... ou pas :

- Les techniques de l'entreprise sont enseignées.

- Je crois que les techniques de l'entreprise sont enseignées.

- Je ne sais pas si les techniques de l'entreprise sont enseignées.

- Je ne crois pas que les techniques de l'entreprise soient enseignées.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Claude a écrit : « Il n'y a que Maille qui m'aille » ; cependant je préfère l'indicatif.
« Il n'y a que cette marque de moutarde qui me va » vous vient plus facilement que « Il n'y a que cette marque de moutarde qui m'aille » ?
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Claude
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Message par Claude »

Oui puisqu'il s'agit là d'une certitude.
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