Les faux amis de la syntaxe française

Message par **Perkele** » lun. 21 mai 2007, 17:37

claude a écrit :Peut-on dire aussi : «j'ai mangé dix gâteaux à la suite» ?

... à la suite l'un de l'autre, peut-être ?

Message par **Claude** » lun. 21 mai 2007, 17:42

Perkele a écrit :... à la suite l'un de l'autre, peut-être ?

Oui, l'un de l'autre étant sous-entendu ; enfin, c'est ainsi que je l'ai déjà lu ou entendu.

Message par **Perkele** » mar. 22 mai 2007, 8:44

Notons au passage que pour se référer à un événement passé, on dira :
- Pour donner suite à votre réclamation...
- Comme suite à votre réclamation...
- En suite à votre réclamation...
- À la suite de violentes émeutes, la police est intervenue.

SUITE À devrait être réservé au style télégraphique : SUITE À RÉCLAMATION PRIÈRE RECOMMENCER TRAVAUX

J'avais oublié le plus courant "à la suite de"

Message par **Claude** » mar. 22 mai 2007, 8:49

Perkele a écrit :En suite à votre réclamation...

Je ne l'ai jamais entendu sous cette forme

Message par **Perkele** » mar. 22 mai 2007, 10:22

Et nous avons également PAR SUITE qui ajoute une nuance de résultat nécessaire, de consquence :

Ex. Nous avons reçu une réclamation et, par suite, recommencé la fabrication.
Par suite des réclamations, nous avons recommencé la fabrication.

Message par **Claude** » mar. 22 mai 2007, 15:47

A six pieds sous terre ou à cent pieds sous terre ?
Qu'en pensez-vous ?

Message par **Perkele** » mar. 22 mai 2007, 16:07

claude a écrit :A six pieds sous terre ou à cent pieds sous terre ?
Qu'en pensez-vous ?

Cent pieds, n'est-ce pas un peu profond ?

Message par **Claude** » mar. 22 mai 2007, 16:17

Perkele a écrit :Cent pieds, n'est-ce pas un peu profond ?

Cela dépend pour qui

Message par **Perkele** » mar. 22 mai 2007, 22:20

Le verbe S'ENSUIVRE = découler, résulter est souvent confondu avec une forme S'EN SUIVRE qui n'existe pas.

Ex. Un accord s'est ensuivi de cette entrevue. Un accord s'en est ensuivi.

Message par **Claude** » mer. 23 mai 2007, 6:52

Voici donc l'explication des «pieds sous terre» ; ils se disent tous les deux mais avec un sens différent :

- être à six pieds sous terre, c'est être mort et enterré ;
- vouloir être à cent pieds sous terre, c'est le désir de celui qui éprouve de la honte et veut se cacher loin de tous les regards.

Message par **Perkele** » mer. 23 mai 2007, 8:16

claude a écrit : - vouloir être à cent pieds sous terre, c'est le désir de celui qui éprouve de la honte et veut se cacher loin de tous les regards.

Il me semblait bien que ça faisait beaucoup !

Message par **Claude** » mer. 23 mai 2007, 9:28

Perkele a écrit :Il me semblait bien que ça faisait beaucoup !

D'où mon observation :

Cela dépend pour qui

Message par **Perkele** » jeu. 24 mai 2007, 6:49

Il aura AFFAIRE à moi

Il aura beaucoup de choses À FAIRE

Message par **Perkele** » sam. 26 mai 2007, 8:04

Le sujet du participe présent ou de l'infinitif est le même que celui de l'autre verbe de la phrase.

"Revenant d'un long voyage, vous me trouverez changé." = vous reviendrez d'un long voyage et me trouverez changé.

"Revenant d'un long voyage, je vous paraîtrai changé." = je reviendrai d'un long voyage et vous me trouverez changé.

NB : On ne peut donc pas écrire : "Espérant une réponse favorable, veuillez agréer..."

Message par **Claude** » sam. 26 mai 2007, 8:19

Là, il y a de la recherche. A l'avenir j'éviterai les participes présents.
Donc, allons-y pour «Espérant une réponse favorable, JE vous prie...»