Dans la réponse du sympathique curé se trouve ce paragraphe :
Mathilde vérifie dans le Littré et constate qu'elle a tort en effet.Ce qui est inexplicable dans cette lettre, et non pas, sans vous offenser, incongru que vous employez improprement, car ce qui est incongru ne heurte que les convenances, pas la raison, ce qui est inexplicable, c'est ce monsieur Bernay qui n'a jamais existé.
Quant à moi, j'ai vérifié dans le TLF, qui mentionne tout de même un sens se rapprochant de celui que le curé dénonce comme fautif :
J'ai aussi recherché "incongru" dans le forum avant de créer ce sujet, et je ne l'ai pas trouvé en tant que titre, mais j'ai pu constater, dans la liste de ses occurrences, que Mathilde n'est pas la seule à l'avoir employé dans le sens d'"insolite, étrange".le TLF a écrit :INCONGRU, -UE, adj.
Qui ne convient pas; inattendu et surprenant.
Le roman a été écrit en 1991, mais l'histoire se passe au début des années 1920. Le sens du mot a-t-il évolué depuis cette époque ou la faute de Mathilde en est encore une de nos jours ? Est-ce par souci du détail historique que Japrisot la mentionne, ou comme un message instructif pour nous, lecteurs contemporains ?