André (G., R.) a écrit :la thèse de la voyelle nasale dans « écrivaine » n'étant pas défendable.
Je vous assure que je ne suis pas l'inventeur (
sic) de la voyelle nasale; vous m'en attribuez la paternité à tort…
De fait, la «thèse» de la voyelle nasale est un des éléments descriptifs de la phonétique, que j'emprunte au linguiste Pierre Fouché.
Pour en revenir au mot écrivain, vous conviendrez que la dernière syllabe se prononce comme l'interjection «hein»;
Vous conviendrez aussi que la dernière syllabe du terme «écrivaine» se prononce comme le mot «vaine»;
Vous conviendrez tout autant que nous prononçons le
n au féminin (p. ex. faisan, faisane) ;
Ainsi, la voyelle nasale «in» du mot masculin écrivain devient orale au féminin : nous prononçons le n, en l'occurrence «aine»; écrivaine;
(Vous noterez l'amuïssement du «e» de la syllabe
vaine)
Ceci dit, j'espère que vous conviendrez qu'en français l'accent tonique porte toujours sur la dernière syllabe ;
Donc, en féminisant le mot écrivain, en parlant proprement ou en m'écoutant lire, je prononce : écri
VAINE
La voyelle orale nasale
VAINE porte un sens qu'exacerbe l'accent tonique.
Ce sens conjugué à la sonorité qui le porte m'horripile, lorsqu'il conclut le signifiant «écrivain» ; le linguiste Saussure parle d'« image acoustique ».
Par ailleurs, ce qui m'amuse à vous voir défendre ce barbarisme, c'est qu'il vient de chez-nous… Il est le fruit des agité et des agitées (
sic) qui, au tournant des années soixante et dix, ont, au nom d'une équité cosmétique et d'une idéologie débilitante, imposé à coups d'anathèmes une norme farfelue.