Voici quelques définitions relevées dans un livre portant sur l'histoire des villages et qui ont attiré mon attention :
- le duc (latin : dux, le chef) est celui qui mène les autres ;
- le marquis tire son nom des « marches » c'est-à-dire des frontières militaires sur lesquelles il veillait ;
- le comte (latin : comes, compagnon) est celui qui accompagne un plus grand ;
- le baron (baro : homme fort) est celui qui dans les batailles se tient auprès du roi.
Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
- Claude
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Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
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Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
Ajoutons aussi le
connétable : le comte de l'étable
sénéchal : le serviteur le plus âgé
maréchal : celui qui s'occupe des chevaux
valet : le petit vassal
ministre : serviteur, domestique, à l'opposé du "magister", le maître.
connétable : le comte de l'étable
sénéchal : le serviteur le plus âgé
maréchal : celui qui s'occupe des chevaux
valet : le petit vassal
ministre : serviteur, domestique, à l'opposé du "magister", le maître.
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Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
Avant de vous lire, Claude, je ne connaissais que l'étymologie de « duc », apparenté à l'italien duce, lui-même de sens approximativement identique à celui de l'allemand Führer, meneur, conducteur, dirigeant. Le français « duc » et l'italien duce viennent du latin ducere, conduire. Notre « conduire » remonte lui-même à conducere (conduire ensemble, réunir, rapprocher [Gaffiot], entre autres sens).
La hiérarchie des titres aristocratiques m'échappe partiellement. Le Grand-Duché de Luxembourg et les petits marquis sont quelques moyens mnémotechniques qui ne m'évitent que partiellement les confusions.
« Comte » se dit Graf en allemand. Dans cette langue, on appelle Mark une marche, dans le sens zone frontalière, et ein Markgraf y est donc, mot à mot, un comte de marche, qu'on appelle en français plutôt un margrave ! Mais la langue allemande n'a pas d'équivalent exact de notre marquis, qu'elle nomme parfois ein Marquis ou... ein Markgraf !
La hiérarchie des titres aristocratiques m'échappe partiellement. Le Grand-Duché de Luxembourg et les petits marquis sont quelques moyens mnémotechniques qui ne m'évitent que partiellement les confusions.
« Comte » se dit Graf en allemand. Dans cette langue, on appelle Mark une marche, dans le sens zone frontalière, et ein Markgraf y est donc, mot à mot, un comte de marche, qu'on appelle en français plutôt un margrave ! Mais la langue allemande n'a pas d'équivalent exact de notre marquis, qu'elle nomme parfois ein Marquis ou... ein Markgraf !
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Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
C'est très complexe et variable selon le pays ; voici ce que j'ai trouvé. Rassurez-vous, je n'ai pas tout lu, c'est fastidieux
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Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
C'est probablement partiellement à tort, effectivement, que j'ai souhaité voir constituée par les titres aristocratiques une hiérarchie comparable à celle qu'établissent les grades des militaires. Je retiens particulièrement sous votre lien : plus que le titre de noblesse, c'était la capacité de chacun à lever une armée qui formait la hiérarchie dans la puissance des grandes familles.
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Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
J'avais, depuis l'autre jour, envie d'en savoir plus sur « baron ». Son étymologie n'est pas des plus simple, j'en veux pour preuve l'entréeBARON, ONNE du Dictionnaire historique de la langue française d'Alain REY.Claude a écrit : ↑jeu. 13 juin 2019, 16:35 Voici quelques définitions relevées dans un livre portant sur l'histoire des villages et qui ont attiré mon attention :
- le duc (latin : dux, le chef) est celui qui mène les autres ;
- le marquis tire son nom des « marches » c'est-à-dire des frontières militaires sur lesquelles il veillait ;
- le comte (latin : comes, compagnon) est celui qui accompagne un plus grand ;
- le baron (baro : homme fort) est celui qui dans les batailles se tient auprès du roi.
Elle m'a incité à consulter le Gaffiot, où l'on trouve :
baro, onis, m., ¶ 1 balourd, lourdaud : CIC. Fin. 2, 76 ¶ 2 mercenaire : ISID. 9, 4, 31.
CIC. y vaut CICERO (Cicéron), Fin. De finibus, ISID. ISIDORUS (Isidore, évêque de Séville né au VIe siècle après Jésus-Christ).
Savoir si le francique baro (DHLF) et le latin baro (Gaffiot) ont un rapport entre eux... Par ailleurs, Cicéron ayant vécu de 106 à 43 avant Jésus-Christ (Larousse), Isidore et lui emploient-ils le même baro ? La différence entre les acceptions « lourdaud » et « mercenaire » est importante.
Re: Titres aristocratiques à la fin du XVIe siècle
Non, le baro classique latin est d'après les étymologues différent du baro germanique emprunté tardivement en latin (Isidore).André (G., R.) a écrit : ↑lun. 17 juin 2019, 15:20Par ailleurs, Cicéron ayant vécu de 106 à 43 avant Jésus-Christ (Larousse), Isidore et lui emploient-ils le même baro ?