Féminisations, encore !

[Perkele]

Nous avons bien des maîtresses d'école...

[Claude]

Qui sont maintenant des professeures des écoles.

[Perkele]

Quelle horreur !

[André (G., R.)]

J'entends ce matin à la radio « assesseuse ». Je préfère assesseure : je compare l'étymon latin adsesssor (génitif adsesssoris), assesseur, aide (Gaffiot), à celui de « professeur », professor (génitif professoris), celui qui fait profession (Gaffiot). Par pitié, tout sauf « professeuse » !
On tombe d'un excès dans l'autre : la différence ne se faisant pas oralement entre assesseur et assesseure, on se montre plus féministe que les féministes raisonnables.

[Claude]

Entièrement d'accord avec vous !
Votre message me rappelle que j'ai vu il y a quelques jours un bandeau télévisé sur lequel était écrit autrice.

[André (G., R.)]

À la page 35 du présent fil, quelques considérations sur « autrice », dont j'ai bien l'impression qu'il est en train de prendre le pas sur « auteure ». Merci encore au regretté Jacques d'avoir pressenti et favorisé cette évolution.

[Leclerc92]

Oui, cet excellent mot "autrice" réussit à pointer le nez, en concurrence avec "auteure".
Pour "assesseure", le mot n'aurait pas plu à Jacques qui s'en tenait à la règle ancienne, longtemps soutenue par l'Académie qui n'acceptait l'alternance -eur/-eure que pour les mots dérivés d'un comparatif latin en -ior (supérieur, inférieur, prieur, meilleur, majeur, mineur). On sait que la position de l'Académie a évolué sur cette question.
viewtopic.php?p=100780#p100780
Cela dit, bizarrement, le mot "assesseuse" -- s'il devait prospérer -- me dérangerait moins que "professeuse", je ne sais pourquoi.

[Perkele]

Entièrement d'accord avec vous !
Votre message me rappelle que j'ai vu il y a quelques jours un bandeau télévisé sur lequel était écrit autrice.

Que je préfère à auteure.

[Perkele]

Et je propose que nous féminisions les noms de famille lorsqu'ils sont portés par une femme, comme cela se fait dans d'autres langues et s'est fait à une autre époque dans certaines régions françaises.

[Claude]

Comme par exemple Durande, Duponde, Meyrieuse (Meyrieux), Herzogue (Herzog), etc ?

[Leclerc92]

Quelqu'un ici plaidera peut-être plutôt pour Herzogin !

[Claude]

Prononcé « Herzoguine » (e muet final bien sûr) ?

[Perkele]

Comme par exemple Durande, Duponde, Meyrieuse (Meyrieux), Herzogue (Herzog), etc ?

Oui

Dans mes recherches généalogiques je suis souvent tombée sur des Ferrière, Sabatière, Rousse, Mestresse... filles de messieurs Ferrier, Sabatier, Roux, Mestre...

Et il suffisait d'un père inconnu pour que ces noms féminisés soient portés par un homme et deviennent nom de famille à part entière.

[Claude]

Je m'instruis encore un peu.

[Jacques-André-Albert]

Comme par exemple Durande, Duponde, Meyrieuse (Meyrieux), Herzogue (Herzog), etc ?

Oui

Dans mes recherches généalogiques je suis souvent tombée sur des Ferrière, Sabatière, Rousse, Mestresse... filles de messieurs Ferrier, Sabatier, Roux, Mestre...

Et il suffisait d'un père inconnu pour que ces noms féminisés soient portés par un homme et deviennent nom de famille à part entière.

J'ai, moi aussi, rencontré ces féminisations au cours de mes recherches généalogiques.
Pour les enfants nés de père inconnu, on ne reprenait souvent que le prénom de la mère : Aladenise, Alaphilippe (Philippe était quelquefois un prénom féminin), Delamartine, ou plus simplement Catherine, Martine, etc.