André (G., R.) a écrit : ↑jeu. 05 mars 2020, 8:03Se manifester en cas d'éventuels symptômes : c'est le conseil donné hier soir, à la télévision, sans grande originalité, aux personnes craignant d'être contaminées par le coronavirus. Que j'ai envie d'appeler le virus à couronne.
Leclerc92 a écrit : ↑jeu. 05 mars 2020, 9:54
Peut-être voulait-on dire des symptômes qui feraient penser à une éventuelle attaque de coronavirus et non à un banal rhume.
Je soulevais la question de la nature éventuellement (certainement !) pléonastique de la tournure « en cas d'éventuels... ».
Dans mon journal : Coronavirus : des entreprises avaient déjà tout anticipé.
À la radio : Je me suis engagée depuis plusieurs semaines.
Avec « déjà... anticipé », on est même proche du double pléonasme, en trois éléments !
DÉJÀ adv. résulte de l'agglutination, d'abord dans l'expression en desja (1465) de l'ancienne locution adverbiale des ja (v. 1278). Celle-ci est formée de dès et de l'ancien français ja, conservé également dans jadis, jamais, indiquant un moment du présent ou du passé. Ja est issu du latin jam qui signifie à la fois «dès maintenant», «dans un instant» et «il y a un instant».*
On pense bien sûr à « aujourd'hui »
* Le Robert DHLF, que je cite là, ne ménage aucun espace après les guillemets à la française ouverts ou avant leurs correspondants fermés.
À la rubrique Vocabulaire, sens des mots et orthographe, sous le titre Légal, licite, légitime, un télépapoteur cite ce passage, qui m'interpelle, d'un dictionnaire de synonymes :
A noter qu'il arrive parfois que la différence entre ces deux derniers termes* peut être plus tranchée encore...
« Il arrive » et « peut » sont pléonastiques à mes yeux et étonnants sous la plume d'un lexicographe. Et « parfois » me paraît constituer, peut-être un peu moins nettement que les deux autres éléments, une sorte de renforcement du pléonasme !
Je ne vois pas quel inconvénient aurait la formulation « À noter que la différence entre ces deux termes est parfois plus tranchée encore... », où je me passe des verbes arriver et pouvoir.
Par ailleurs, l'absence du subjonctif après « il arrive » accroît mon étonnement. Une autre formulation, peut-être : Il arrive que la différence entre ces deux derniers termes soit plus tranchée...
Dans mon journal, ce titre, sujet de réjouissance pour moi : Grandes surfaces : pas logées à la même enseigne
Je m'attendais à « pas toutes logées à la même enseigne », à l'instar de « tous égaux », où le pronom indéfini me semble inutile la plupart du temps (toujours ?).
considère que les employeurs exigent beaucoup de leurs salariés « en brandissant l'intérêt de l'entreprise, le civisme pour alimenter les Français, sans contrepartie ni respect des règles sanitaires et de santé exigées par le gouvernement ».
Est sanitaire essentiellement ce qui touche à la santé (sanitas en latin). Mais, après tout, l'adjectif peut voir aussi son acception élargie à ce qui concerne l'hygiène, la propreté : est-ce le cas lorsqu'il s'agit de règles ? J'hésite.
Vous avez d'autant plus raison que l'étymon grec hugieinon, je viens de l'apprendre, signifie santé !
Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, si je vous signale mon étonnement à vous voir considérer « hygiène » comme masculin.
André (G., R.) a écrit : ↑dim. 29 mars 2020, 10:13
Message publicitaire d'une marque d'automobiles : Nous sommes le seul constructeur à proposer une offre sans engagement (mots mis en gras par moi).
Curieusement, offre est pléonastique avec proposer ainsi qu'avec gratuitement mais avec une acception différente.
Tout est dans la nuance ! « Proposer » est défini ainsi par le Larousse : 1. Soumettre au choix, à l'appréciation de quelqu'un ; offrir. [...]
Aucune faute concernant la syntaxe du message publicitaire, je crois. Mais « Nous sommes le seul constructeur dont une offre ne vous engage pas » me paraît avoir le même sens.
Je me suis basé sur ce que le TLFi a écrit :
Offre :
1. Action de donner quelque chose à quelqu'un; don, cadeau.
2. Action de proposer quelque chose à quelqu'un; proposition, suggestion
En 1, pléonasme avec cadeau,
En 2, pléonasme avec proposer.
Et en 3, avec les mesures de confinement, je me propose un cadeau.
André (G., R.) a écrit : ↑sam. 28 mars 2020, 7:40
Vous avez d'autant plus raison que l'étymon grec hugieinon, je viens de l'apprendre, signifie santé !
Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, si je vous signale mon étonnement à vous voir considérer « hygiène » comme masculin.
Veuillez m'en excuser.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.