Le règne de l'abréviation !

[Claude]

Des radars !

J'ai ajouté un paragraphe à mon dernier message avant d'avoir vu le vôtre ; qu'en pensez-vous ?

[Leclerc92]

Oui Claude. RDV (quelquefois RdV) n'est pas un sigle puisqu'on ne prononce pas "ER-DÉ-VÉ" mais... rendez-vous. C'est donc juste une abréviation. C'est aussi un trigramme, mais je n'ai pas l'impression que cette qualification soit très usuelle ni très importante. Certains utilisent l'abréviation RV (un digramme !).
La question reste entière : "s" ou pas "s" pour le pluriel ?
Du temps (siècles classiques) ou l'abréviation la plus commune de Monsieur était M^r, l'abréviation du pluriel Messieurs était bel et bien M^rs. Mais le "s" vient plus de "messieurs" lui-même que du pluriel de "M^r".

[Claude]

[...]C'est aussi un trigramme, mais je n'ai pas l'impression que cette qualification soit très usuelle ni très importante. Certains utilisent l'abréviation RV (un digramme !).
[...]

Vous avez raison, elle était beaucoup utilisée dans le code « Morse » que j'ai appris et pratiqué pendant mon service militaire. Il était question de trigrammes avec les codes Q et Z pour simplifier des expressions comme QSL pour j'accuse réception de votre message ou ZBO pour j'ai un message pour vous.

[Yeva Agetuya]

Oui Claude. RDV (quelquefois RdV) n'est pas un sigle puisqu'on ne prononce pas "ER-DÉ-VÉ" mais... rendez-vous. C'est donc juste une abréviation. C'est aussi un trigramme, mais je n'ai pas l'impression que cette qualification soit très usuelle ni très importante. Certains utilisent l'abréviation RV (un digramme !).
La question reste entière : "s" ou pas "s" pour le pluriel ?

Sauf que sans abréviation nous avons "un rendez-vous" et "des rendez-vous"....

[Leclerc92]

Oui, le "s" existe sous les deux formes, mais la question est, au cas où l'on jugerait bon de ne pas laisser invariable une abréviation : doit on prendre l'abréviation du pluriel ou le pluriel de l'abréviation ?

[Perkele]

Oui Claude. RDV (quelquefois RdV) n'est pas un sigle puisqu'on ne prononce pas "ER-DÉ-VÉ" mais... rendez-vous. C'est donc juste une abréviation. C'est aussi un trigramme, mais je n'ai pas l'impression que cette qualification soit très usuelle ni très importante. Certains utilisent l'abréviation RV (un digramme !).
La question reste entière : "s" ou pas "s" pour le pluriel ?
Du temps (siècles classiques) ou l'abréviation la plus commune de Monsieur était M^r, l'abréviation du pluriel Messieurs était bel et bien M^rs. Mais le "s" vient plus de "messieurs" lui-même que du pluriel de "M^r".

Je croyais que :

- lorsque l'abréviation était une simple initiale, on se contentait de la doubler pour exprimer son pluriel : M. => MM.

- lorsque l'abréviation se terminait sur la dernière lettre du mot, on y ajoutait un S : M^me => M^mes

- une abréviation masculine pouvait aussi se mettre au féminin : 1^er => 1^ers => 1^re => 1^res

et qu'en tant qu'abréviation elle devait être brève : pas 3^émes mais 3^es

La règle ne valant ni pour les sigles ni pour les acronymes (ces derniers devenant rapidement des substantifs comme les autres).

[Jacques-André-Albert]

Je persiste à utiliser l'abréviation M^r pour monsieur, puisque dans l'usage du seul M la confusion est toujours possible, à première lecture, avec l'abréviation d'un prénom en M.

[Perkele]

Il me semble que lorsqu'on parle d'un tiers dans une lettre professionnelle, on le désigne rarement en faisant apparaître l'initiale de son prénom.

Cela dit, il ne s"agit que de normes typographiques et non pas d'une loi.

[Jacques-André-Albert]

Il y a une vie en dehors des lettres professionnelles
Dans les médias (visuels, bien sûr !) quand je vois écrit M. Barnier ou M. Le Pen, j'hésite toujours entre le titre et le prénom. La restitution spontanée et rapide du sens de la lettre M m'est personnellement impossible.

[Claude]

[...] La restitution spontanée et rapide du sens de la lettre M m'est personnellement impossible.

J'en connais un autre.

[ysengrin]

Dans les médias (visuels, bien sûr !) quand je vois écrit M. Barnier ou M. Le Pen, j'hésite toujours entre le titre et le prénom. La restitution spontanée et rapide du sens de la lettre M m'est personnellement impossible.

Tout à fait d'accord ! D'où l'intérêt d'écrire Mr Barnier, même si c'est prétendument incorrect...

[Perkele]

Et pourquoi ne pas écrire monsieur Barnier ?

[Jacques-André-Albert]

Dans les médias (visuels, bien sûr !) quand je vois écrit M. Barnier ou M. Le Pen, j'hésite toujours entre le titre et le prénom. La restitution spontanée et rapide du sens de la lettre M m'est personnellement impossible.

Tout à fait d'accord ! D'où l'intérêt d'écrire Mr Barnier, même si c'est prétendument incorrect...

Oui, c'est un de ces diktats émis et relayés par la presse : « Encore courante dans les lettres françaises au XVIIIe siècle, l'abréviation «Mr» n'a désormais plus sa place dans nos usages. Elle est un diminutif du mot «mister» en anglais et ne doit, par conséquent, pas être confondu avec «M.», qui est l'actuel raccourci français du mot «monsieur». »
On ne voit pas trop pourquoi il faudrait refuser les abréviations déjà prises par les anglophones.
Dans cet article de Wikipedia, on apprend que M^r est ancien, mais qu'il serait revenu récemment dans l'usage, « sans doute favorisé(s) par analogie avec la forme anglaise. Plus bas, on nous dit que le pluriel M^rs « peut être source de confusion pour les anglophones ». Les anglophones qui lisent des textes français doivent tenir compte du contexte francophone. On ne dit rien du risque de confusion du M, pour un lecteur francophone, avec l'abréviation des prénoms commençant par M. Et justement, si « L’abréviation M. apparaît ainsi seule depuis la huitième édition du dictionnaire (1932) de l’Académie française », on peut faire remarquer qu'il n'était pas d'usage, à l'époque, de mentionner le prénom des personnalités, sauf si on le faisait précéder de Monsieur. La confusion ne pouvait donc pas se produire.

[Perkele]

M^r donnant M^rs au pluriel est dans la logique du système français des abréviations typographiques, mais pas Mr. (puisque le point ne se met que lorsque l'abréviation ne se termine pas par la dernière lettre du mot).

[Yeva Agetuya]

Il me semble que Mr au pluriel donne MM.