transitif, intransitif
transitif, intransitif
À la petite école, on apprenait que «transitif» se dit d'un verbe qui peut admettre un complément direct et que «intransitif» réfère à un verbe qui n'admet pas de complément direct. Je viens de chercher ces termes dans le dictionnaire de l'Académie française, 8e édition et je suis surpris de constater ces mêmes définitions.
«Transitif : Il se dit des Verbes qui font passer l'action du sujet sur un complément direct. Aimer est un verbe transitif.
Il se dit des Verbes dont l'action est limitée au sujet et ne porte pas sur un objet. Dîner, souper, marcher, parler sont des verbes intransitifs.»
Il semble que depuis un certain temps, on distingue «transitif direct», «transitif indirect» et «intransitif» qui n'est ni l'un ni l'autre.
Est-ce parce qu'on est pas rendu à la lettre «t» dans la révision ?
Pourquoi utilise-t-on une majuscule au mot «Verbe»?
«Transitif : Il se dit des Verbes qui font passer l'action du sujet sur un complément direct. Aimer est un verbe transitif.
Il se dit des Verbes dont l'action est limitée au sujet et ne porte pas sur un objet. Dîner, souper, marcher, parler sont des verbes intransitifs.»
Il semble que depuis un certain temps, on distingue «transitif direct», «transitif indirect» et «intransitif» qui n'est ni l'un ni l'autre.
Est-ce parce qu'on est pas rendu à la lettre «t» dans la révision ?
Pourquoi utilise-t-on une majuscule au mot «Verbe»?
- Manni-Gédéon
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Sous intransitif, je trouve ceci dans le dictionnaire de l'Académie française :
Cette notion de verbe transitif direct ou indirect n'est donc pas vraiment nouvelle puisqu'elle s'est imposée il y a déjà plusieurs décennies et il me paraît difficile, aujourd'hui, de considérer comme intransitif un verbe transitif indirect.
Sous transitif, mon édition du Petit Robert, qui date de 1987, donne :1. GRAMM. Se dit d'un verbe qui, exprimant une action ou un état ne concernant que le sujet, n'appelle pas de complément d'objet ou n'accepte que des compléments d'objet introduits par une préposition (dans ce cas, on appelle aussi ce verbe transitif indirect).
Dans mon édition de l'ouvrage de Grevisse (Le bon usage), qui date de 1969, on trouve déjà ceci :Acienn. Se dit d'un verbe qui régit son complément sans intermédiaire, par un passage direct du sujet à l'objet. ◊ Se dit de tout verbe dont l'énoncé appelle un complément d'objet. Verbes transitifs directs. Verbes transitifs indirects, dont le complément est construit avec une préposition (à, de).
Et encore ceci :Les verbes transitifs, appelés parfois objectifs, sont ceux qui expriment une action sortant du sujet et passant sur un objet. Ces verbes appellent, en principe, un complément d'objet, désignant l'être qui est le terme de l'action ou l'objet auquel l'action tend.
Tantôt le verbe marque directement, c'est-à-dire sans le secours d'aucune préposition, le passage de l'action sur un objet : le verbe est dit alors transitif direct : Je prends ce livre. J'honore mes parents. ― Tantôt il marque ce passage indirectement, par le moyen d'une préposition : le verbe est alors dit transitif indirect : Cet enfant obéit à son père. Tu nuis à ta santé. Il use de son droit.
(Je n'ai pas copié les paragraphes entiers et j'espère ne pas avoir laissé trop de coquilles dans la copie manuelle.)Les verbes intransitifs, appelés parfois subjectifs, sont ceux qui expriment une action limitée au sujet et ne passant sur aucun objet ; cette action se suffit à elle-même : Il dort. Il arrive. Sa réputation déchoit. La neige tombe.
Cette notion de verbe transitif direct ou indirect n'est donc pas vraiment nouvelle puisqu'elle s'est imposée il y a déjà plusieurs décennies et il me paraît difficile, aujourd'hui, de considérer comme intransitif un verbe transitif indirect.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
Gandhi, La Jeune Inde
mise à jour
"manni-gedeon" Sous intransitif, je trouve ceci dans le dictionnaire de l'Académie française :
Je remarque qu'ils considèrent «transitif indirect» comme un cas particulier de «intransitif». Une façon élégante de ne pas contredire la version précédente !
Merci pour votre recherche
(de votre recherche ?)
ajout :
au mot «indirect», on donne l'exemple suivant :
« Discerner le bien d'avec le mal »
Je trouve étrange l'usage «d'avec» plutôt que «du».
Serait-ce la même chose avec «distinguer» ?
Ah ! J'avais un lien vers la 8e édition et non la 9e.1. GRAMM. Se dit d'un verbe qui, exprimant une action ou un état ne concernant que le sujet, n'appelle pas de complément d'objet ou n'accepte que des compléments d'objet introduits par une préposition (dans ce cas, on appelle aussi ce verbe transitif indirect).
Je remarque qu'ils considèrent «transitif indirect» comme un cas particulier de «intransitif». Une façon élégante de ne pas contredire la version précédente !
Merci pour votre recherche
(de votre recherche ?)
ajout :
au mot «indirect», on donne l'exemple suivant :
« Discerner le bien d'avec le mal »
Je trouve étrange l'usage «d'avec» plutôt que «du».
Serait-ce la même chose avec «distinguer» ?
- Perkele
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La tournure "d'avec" est désuète. On la trouve dans les textes classiques, par exemple les Femmes savantes de Molière :
"Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,
"Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez
" Quand la capacité de son esprit se hausse
"À connaître un pourpoint d’avec un haut de chausse."
"Nos pères sur ce point étaient gens bien sensés,
"Qui disaient qu’une femme en sait toujours assez
" Quand la capacité de son esprit se hausse
"À connaître un pourpoint d’avec un haut de chausse."
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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Re: transitif, intransitif
C'est une survivance des anciennes pratiques où l'usage de la majuscule était mal défini. Voyez ceci, extrait de la première édition :Zeitnot a écrit :Pourquoi utilise-t-on une majuscule au mot «Verbe»?
ABBAYE s. f. (On prononce Abbéye) Monastere d'Hommes qui a pour Superieur un Abbé, ou de Filles, qui a pour Superieure une Abbesse. Abbaye Royale, ou de fondation Royale.
Il se prend quelquefois pour les seuls bastimens du Monastere. Une Abbaye bien bastie. une Abbaye qui tombe en ruine.
On dit prov. & figur. Pour un Moine l'Abbaye ne faut, pour dire, qu'On ne doit pas laisser de faire ce qui a esté resolu par plusieurs personnes, quoy qu'un de ceux qui devoit se trouver à l'execution ne s'y trouve pas.
La huitième traîne encore certaines de ces majuscules incongrues. Ce n'est vraiment que dans la neuvième que l'Académie respecte les normes actuelles.
Nous en avions parlé dans un autre sujet :
http://www.achyra.org/francais/viewtopic.php?t=3898
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Re: transitif, intransitif
L'Académie bûche sur la 9e édition de son dictionnaire et n'est pas encore arrivée au mot "transitif", mais nul doute que sa définition sera différente de celle qu'elle avait encore donnée dans la 8e édition, un siècle plus tôt. Les choses ont évolué, et toutes les grammaires aujourd'hui ont adopté plus ou moins la distinction suivante :Zeitnot a écrit : ↑dim. 13 mai 2012, 22:32 À la petite école, on apprenait que «transitif» se dit d'un verbe qui peut admettre un complément direct et que «intransitif» réfère à un verbe qui n'admet pas de complément direct. Je viens de chercher ces termes dans le dictionnaire de l'Académie française, 8e édition et je suis surpris de constater ces mêmes définitions.
https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.q ... transitifsOn différencie les verbes transitifs, qui requièrent un complément, des verbes intransitifs, qui n’en demandent pas. Parmi les verbes transitifs, on distingue les verbes selon qu’ils appellent un complément direct ou indirect, ou encore deux compléments. Certains peuvent aussi se construire de plus d’une façon, selon le contexte ou le sens dans lequel ils sont employés.
La transitivité directe ou indirecte et l'intransitivité de certains verbes sont souvent malmenées dans la langue moderne. L'usage évolue.
Ayant vu récemment la pièce d'Anouih Pauvre Bitos montée avec beaucoup de succès au théâtre Hébertot, j'ai été surpris par une tournure que l'auteur emploie et même répète :

Ils le tricheront, ils trichaient déjà l'ancien, ils le trichent. (le pronom "le" désigne Dieu)
Voilà un emploi transifif direct du verbe tricher que je ne connaissais pas. Le TLFi dit qu'il s'agit d'un emploi vieux :
https://www.cnrtl.fr/definition/tricherA. − Empl. trans., vx. Tromper (au jeu, dans les affaires, sur un plan moral, etc.), voler. Tricher un adversaire (au jeu), un client. Comment pourrait-il aller plus vite [le chapelain] ? Ses lèvres remuent à peine. Il ne prononce plus les mots (...) À moins de tricher tout à fait le bon Dieu et de lui escamoter sa messe (A. Daudet, Lettres moulin, 1869, p. 173).[Les hommes du coup d'État] ont réussi (...) ils s'en donnent à cœur joie. On a triché la France, on partage. La France est un sac, et l'on y met la main (Hugo, Hist. crime, 1877, p. 208).
Est-ce que certains d'entre vous utilisent cette tournure ?
- Uranie
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Re: transitif, intransitif
Par rapport à votre dernière question : non, je n'utilise pas cette tournure. Pour moi, c'est un verbe intransitif.
En parcourant l'article du TLF, je lis qu'on peut aussi "tricher des serrures" (dans le sens de crocheter).
En parcourant l'article du TLF, je lis qu'on peut aussi "tricher des serrures" (dans le sens de crocheter).
"Les exceptions à la règle sont la féerie de l'existence." (Marcel Proust)
"Connaître sert beaucoup pour inventer." (Mme de Staël)
"Connaître sert beaucoup pour inventer." (Mme de Staël)
Re: transitif, intransitif
Personnellement, je pense avoir déjà lu cette construction. Mais où... ? Et je ne l'utilise pas.
Un peu dans la même veine d'usage transitif surprenant :
"Ne me crie pas" ou, au pluriel, "Ne les crie pas" (sic, SANS AUTRE COMPLEMENT),
où "crier" prend ici le sens de "gronder, disputer".
J'ignore absolument si c'est du pur barbarisme, du régionalisme (Caen et Marseille sont les deux
villes dont sont originaires les deux personnes que je connais et qui l'utilisent régulièrement),
une tournure très ancienne ou un sens "perdu" du verbe "crier".
Un peu dans la même veine d'usage transitif surprenant :
"Ne me crie pas" ou, au pluriel, "Ne les crie pas" (sic, SANS AUTRE COMPLEMENT),
où "crier" prend ici le sens de "gronder, disputer".
J'ignore absolument si c'est du pur barbarisme, du régionalisme (Caen et Marseille sont les deux
villes dont sont originaires les deux personnes que je connais et qui l'utilisent régulièrement),
une tournure très ancienne ou un sens "perdu" du verbe "crier".
Re: transitif, intransitif
Effectivement, Littré connaît cet usage ancien et dit qu'il subsiste notamment en Normandie :
https://www.littre.org/definition/crierCrier quelqu'un, le gronder.
"Tu ne me diras plus, toi qui toujours me cries, Que je gâte, en brouillon, toutes tes fourberies", Molière, l'Étour. II, 14.
"Pourquoi me criez-vous ?" Molière, Éc. des f. V, 4.
Cette locution a vieilli ; mais elle reste en usage dans plusieurs provinces, particulièrement en Normandie.
Re: transitif, intransitif
Merci !!!
Intéressant de trouver cette tournure "normande" chez Molière...![[ange, innocent] :ange:](./images/smilies/icon_ange.gif)
Intéressant de trouver cette tournure "normande" chez Molière...
![[ange, innocent] :ange:](./images/smilies/icon_ange.gif)
Re: transitif, intransitif
Je me disais que Molière devait avoir souvent repris des tournures du patois normand, qu'on devait rencontrer assez fréquemment dans la domesticité à Paris. Mais une brève recherche semble montrer qu'il a puisé ses exemples de parlers paysans un peu partout.
https://www.cairn.info/revue-litteratur ... age-81.htm
https://www.persee.fr/doc/caief_0571-58 ... m_9_1_2112
https://gerflint.fr/Base/Chine13/crescenzo.pdf
https://www.cairn.info/revue-litteratur ... age-81.htm
https://www.persee.fr/doc/caief_0571-58 ... m_9_1_2112
https://gerflint.fr/Base/Chine13/crescenzo.pdf
Re: transitif, intransitif
Dans un article consacré à un fait divers sordide, le journaliste pose cette question : « Peut-on aimer ses enfants tout en étant répugné par leurs actes ? »
Peut-on utiliser "être répugné par" ? En principe non, aujourd'hui, puisque les dictionnaires modernes ne connaissent que l'emploi. transitif indirect de répugner.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... gner/68540
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9R1984
L'Académie met d'ailleurs en garde : « [Dire, Ne pas dire] Il la répugne pour Il lui répugne »
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0932
Mais le TLFi, tout en indiquant que le verbe est transitif indirect, signale quand même deux tours directs et vieillis :
Le TLFi note toutefois en remarque :
On le trouve pourtant bien dans la prose modernes, comme le prouve l'article cité plus haut. J'en ai cherché d'autres exemples sur la Toile :
-Je suis le seul à être répugné par les femmes à lunettes ?
-Vous vous êtes surement posé une question pourquoi vous vous sentez attiré vers un lieu et répugné par un autre.
-Quoi qu'on en pense, qu'on soit séduit ou répugné par le concept "d'assimilation", le fait est qu'il est une arme rhétorique puissante
-Rejeté par les femmes, souvent répugné par les autres hommes, en rupture avec sa famille, Arthur incarne la solitude et le désabusement ...
Les exemples sont finalement assez nombreux. Ce n'est peut-être pas le bon usage, mais l'usage existe bien. Même sous la plume des linguistes. Par exemple :
Etre dégoûté, repoussé, répugné par qqch.
https://www.bdlp.org/fiche/12866
[ils viennent d’entrer dans le @LeRobert_com 2/3] être #nareux : être facilement répugné par tout ce qui touche à la nourriture ou la boisson (boire à la même bouteille après quelqu’un), voire l’hygiène en général (ne pas aller dans les toilettes publiques)
https://x.com/mathieuavanzi/status/1266637636887891969
(Mathieu Avanzi ne donne d'ailleurs pas la définition de "nareux" retenue par le Robert qui est "se montre difficile quant à la propreté de la nourriture et des couverts ; qui éprouve facilement du dégoût."
Grevisse, dans le Bon Usage (16e édition, page 361, §285), consacre d'ailleurs un paragraphe à cet usage :

https://books.google.fr/books?id=SX0wDQ ... &q&f=false
Peut-on utiliser "être répugné par" ? En principe non, aujourd'hui, puisque les dictionnaires modernes ne connaissent que l'emploi. transitif indirect de répugner.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... gner/68540
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9R1984
L'Académie met d'ailleurs en garde : « [Dire, Ne pas dire] Il la répugne pour Il lui répugne »
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/DNP0932
Mais le TLFi, tout en indiquant que le verbe est transitif indirect, signale quand même deux tours directs et vieillis :
Le premier tour est qualifié de très familier par Hanse ( Cela le répugne, le dégoûte). Girodet de son côté parle d'un tour vieux ou incorrect (Cette saleté le répugnait. De nos jours, on écrit : Cette saleté lui répugnait.)a) Rare, vieilli. [Avec un compl. d'obj. dir.] J'ai à décrire les Bienheureux qui sont, pour la plupart, déplorablement sales: Labre, dont la vermine et la puanteur répugnaient les hôtes mêmes des étables (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 27).
♦ Rare. Qqn répugne qqc.La marquise bien faible, toujours couchée, pauvre femme, répugnant toujours la soupe à l'ail (A. Daudet, Port-Tarascon, 1890, p. 205).
Le TLFi note toutefois en remarque :
Mais cet emploi risque d'être considéré comme incorrect, en dehors de la prose savante de Huysmans.REM.
Répugné, -ée, part. passé en empl. adj.,rare. Qui éprouve de la répugnance. Synon. dégoûté, écœuré.Il courut chez une prostituée qu'il connaissait (...). Jamais il n'avait plus exécré la chair, jamais il ne s'était senti plus répugné, plus las qu'au sortir de cette chambre! (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 151).
On le trouve pourtant bien dans la prose modernes, comme le prouve l'article cité plus haut. J'en ai cherché d'autres exemples sur la Toile :
-Je suis le seul à être répugné par les femmes à lunettes ?
-Vous vous êtes surement posé une question pourquoi vous vous sentez attiré vers un lieu et répugné par un autre.
-Quoi qu'on en pense, qu'on soit séduit ou répugné par le concept "d'assimilation", le fait est qu'il est une arme rhétorique puissante
-Rejeté par les femmes, souvent répugné par les autres hommes, en rupture avec sa famille, Arthur incarne la solitude et le désabusement ...
Les exemples sont finalement assez nombreux. Ce n'est peut-être pas le bon usage, mais l'usage existe bien. Même sous la plume des linguistes. Par exemple :
Etre dégoûté, repoussé, répugné par qqch.
https://www.bdlp.org/fiche/12866
[ils viennent d’entrer dans le @LeRobert_com 2/3] être #nareux : être facilement répugné par tout ce qui touche à la nourriture ou la boisson (boire à la même bouteille après quelqu’un), voire l’hygiène en général (ne pas aller dans les toilettes publiques)
https://x.com/mathieuavanzi/status/1266637636887891969
(Mathieu Avanzi ne donne d'ailleurs pas la définition de "nareux" retenue par le Robert qui est "se montre difficile quant à la propreté de la nourriture et des couverts ; qui éprouve facilement du dégoût."
Grevisse, dans le Bon Usage (16e édition, page 361, §285), consacre d'ailleurs un paragraphe à cet usage :

https://books.google.fr/books?id=SX0wDQ ... &q&f=false